Lorsque la nuit tombe sur la ville, je finis par éteindre mon ordinateur et partir manger un morceau avant de me brosser les dents et me passer un peu d'eau fraîche sur le visage afin de m'apaiser avant de m'endormir.

Une fois de nouveau dans mon lit, j'éteins les lumières et m'enfonce dans mon matelas moelleux. Mes paupières se ferment d'elles-mêmes, le sommeil m'emporte assez rapidement...

**

Je me réveille assez tôt, mon réveil sonne : je l'arrête en grimaçant d'une voix endormie. Me levant avec difficulté, je vais manger quelques bricoles et boire un bon jus de fruit frais pour me secouer un peu.

Passant ensuite par la case salle de bains, je m'asperge le visage d'eau et me maquille très légèrement avant de me vêtir d'un col roulé de couleur vert d'eau tirant vers le foncé et d'un pantalon à carreaux beige. Je complète le tout avec mes baskets.

Je regarde rapidement dehors : le soleil pointe le bout de son nez et me mets directement de bon humeur. Premiers rayons chauds et agréables depuis depuis belle lurette ! Avant de sortir, je m'attache les cheveux en un chignon désordonné et laisse quelques mèches se glisser devant mon visage.

La chaleur du soleil caresse la peau délicate de mon visage tandis qu'un sourire orne mes lèvres. Ce que ça fait plaisir d'être de si bonne humeur dès le matin même si mon nez coule toujours autant...

J'arrive au restaurant et salue les gérants qui prennent un petit café avant de commencer la journée. Je rejoins ensuite ma meilleure amie et Joseph qui commencent déjà à installer la salle.

Joseph me regarde arriver en reniflant, des cernes soulignant ses yeux d'ores et déjà fatigués.

— Ah ! Il y a quelqu'un qui a pas beaucoup dormi cette nuit ! me moqué-je gentiment.

Il me toise un petit moment avant de sourire légèrement.

— Arrête ça, tu veux ? C'est à cause d'elle si je suis malade comme un chien ! riposte-t-il en faisant une moue boudeuse.

Il pointe Amelia d'un doigt accusateur, sans hésitation. L'accusée fait mne d'être indignée et rit en déposant les assiettes et tasses sur les tables. Joseph, quant à lui, installe les couverts. Je pars mettre mon tablier, un large sourire aux lèvres.

Les portes sont ouvertes, les clients vont et viennent toute la matinée. Mon dos me fait mal à force de rester debout ou de vagabonder de droite à gauche. Je m'étire et courbe le dos comme une vieille avant de faire craquer mes doigts. Le métier de serveur n'est pas facile et pourtant, je m'en réjouis.

Je vois les deux tourtereaux s'enlacer devant le restaurant durant la pause, d'autres serveurs ont pris le relais et soulagent notre emploi du temps. Soudain, mes yeux s'arrêtent sur une personne, mon cœur rate un battement : Jason.

Il avance d'un pas décidé vers moi, Amelia et Joseph le regardent d'un air ahuri tandis que je reste neutre. Il arrive devant moi et s'arrête net à seulement quelques centimètres de mon visage.

— Pourquoi est-ce que tu ne réponds à aucuns de mes appels ? me demande-t-il en fronçant les sourcils, perdu.

J'aimerais lui dire que c'est parce que je n'ai qu'Ezra en tête et que ce dernier me hante jours et nuits mais je ne dis rien et reste figée comme une statue.

— Jason, ce n'est pas le moment...

Il tente de poser ses mains sur mes joues, je recule et regarde autour de nous, mal à l'aise.

— Explique-moi, je t'en prie. Est-ce que ce garçon te rend heureuse ? Celui que tu as rencontré à Los Angeles ?

Je déglutis, est-ce vrai ?

Évidemment que oui...

— Jason...

Il se ressaisit et serre les points en s'éloignant de plusieurs pas. Mes amis nous regardent toujours d'un œil observateur et précautionneux.

— Juste, dis-le moi.

Je prends une grande inspiration et hoche la tête en plantant mes yeux dans le blanc des siens.

— Oui, ce garçon me rend heureuse, Jason.

Ma gorge se noue, suis-je vraiment sincère ? Le pensé-je réellement ? Après tout, Ezra m'a fait beaucoup de mal en me cachant des choses...

Je suis désolée et perdue.

Jason acquiesce silencieusement et se prend la mâchoire entre ses doigts, assimilant l'information que je viens de lui divulger. Puis, il sourit tristement et accepte le fait que nos sentiments ne sont plus réciproques.

— Et bien, il en a de la chance. Tu es une fille géniale, Bonnie. Ne l'oublie jamais.

Puis, il tourne les talons et s'enfuit parmi les habitants aux visages inexpressifs. Je me retiens de m'effondrer sur le trottoir et retiens mes larmes.

L'amour rend aveugle, dit-on.

L'amour n'est seulement qu'une lumière qui disparaîtra avec le temps sauf si on l'entretient assez pour qu'elle illumine toute une ville remplie de cœurs brisés.

***

BONSOIR ou BONJOUR !

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Bisous sur le bout de vos nez mes petites lunes <3

Nolwenn

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Paradoxe (Tome 2)Where stories live. Discover now