Si tu pars, je te suis.

Chapitre 10 :Deux voix..

     Il y avait un grand soleil pour un mois de mai, il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Après notre petit déjeuner, nous nous étions simplement allongés dans l'herbe pour observer les nuages. Ginny avait sa tête posée sur mon épaule, une de ses mains jouait doucement avec mes cheveux. Pendant un court instant j'étais comblé,Ginny avec moi, au bord d'un lac avec un soleil radieux que demander de plus ? Mais je ne pouvais pas me débarrasser de toutes mes pensées négatives, c'est comme si elles me rongeaient de l'intérieur. Je ne cesse de penser aux mangemorts ayant échappés à la mort et à Azkaban. Certains sont recherchés comme Veronica Lestrange l'impitoyable nièce de Bellatrix ou encore Jonatha Dolhov la fille cachée d'Antonin. Sans compter des dizaines d'autres « sans noms ». Je craignais surtout Veronica et sa soif de vengeance après la mort de sa tante... Enfin, j'essaie de profiter du moment présent et de m'abandonner à elle. Tout d'un coup, je ressentis une douleur fulgurante sur ma cicatrice. Je me suis relevé subitement pour m'asseoir près d'un arbre. J'avais vraiment mal, je criais. Ginny avait tout de suite accouru paniquée :

«-Harry !Harry ! Qu'est-ce qui se passe ?! Dit-elle sur un ton anxieux.

-J'ai...ma cicatrice... Répondis-je haletant.

-Je...qu'est-ce que je peux faire ? Reprit-Ginny en commençant à sangloter.

-Rien..ça va passer.. »

J'avais à peine fini ma phrase que j'étais tombé... Un bruit sourd retentit, j'entendais Ginny de loin crier mon nom. Cependant, je n'étais plus avec elle, j'avais l'impression d'être retombé dans une de mes « visions » à l'époque où Voldemort était encore en vie. J'entendais d'autres voix, deux femmes mais je ne comprenais pas ce qu'elles disaient. Puis je n'entendais plus rien,je commençais à ouvrir les yeux. Ginny était au dessus de moi des larmes coulant sur ses joues. Elle m'avait apporté du jus de citrouille et une madlaine, j'avais mangé et bu calmement pour bien reprendre mes esprits. Ginny était assise à coté de moi, elle était très anxieuse, je le voyais à son visage même si elle voulait le cacher. Elle me demandait si j'allais mieux, je lui répondais que oui après quoi je lui racontais ce qu'il s'était passé. Je lui expliquais que j'avais d'abord senti une douleur à ma cicatrice, puis qu'elle s'était accentué au point d'être insoutenable. Ensuite, je perdais connaissance et lui décrivais ma « vision ». Ginny était inquiète et ne prenait pas à la légère ce qui venait de se passer. Elle avait l'intuition que la similitude de cette « vision » avec celle que j'avais avant n'était pas anodine...