Partie 2 - Vacances

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La femme petite et brune se lève en chancelant pour aller aux toilettes qui se trouvent à l'arrière de l'avion. Son pas se fait traînant et vu son manque d'équilibre elle accroche quelques passagers sur son chemin.

Ceux-ci la regardent contrariés que quelqu'un ose les déranger.

Je ne peux m'empêcher de faire un sourire en coin en la voyant ainsi.

J'entends finalement une porte s'ouvrir et se fermer, signe qu'elle s'est rendue à destination.

Je soupire et je reprends un peu ma lecture. J'ai vraiment hâte de sortir de cette prison volante et de contempler la ville.

J'ai décidé de partir en vacances à l'étranger et de goûter au sang frais des Américains question de me dépayser. Ce n'est pas parce que je suis éternel que je dois demeurer enfermé chez moi.

Je passe une main dans mes cheveux et j'essaie de me trouver une position confortable sur le siège manifestement trop petit pour moi. Mes genoux sont appuyés sur le siège devant moi et je n'ai pas de place pour m'étendre convenablement.

Je me contorsionne sans grand résultat et ma voisine choisit ce moment pour revenir s'installer près de moi.

— Dites monsieur, est-ce que vous avez des mouchoirs ?

— Non, désolé ! Demandez à l'hôtesse.

J'essaie de ne pas lui montrer mon inconfort. Celle-ci se lève pour quérir de l'aide auprès de l'agente de bord lorsqu'une vieille dame visiblement bien intentionnée lui tend un bout de mouchoirs déjà utilisé.

J'en profite pour me dégourdir un peu les jambes en essayant de ne pas entendre la chicane qui suit. Je me rends à la salle de bain et je referme la porte derrière moi. Je m'appuie contre le mur et j'ouvre mon livre quelques précieuses minutes avant de me faire déranger par quelqu'un qui toque.

— Vous avez bientôt terminé ?

— Oui !

Je tire la chasse et je fais semblant de me laver les mains avant de sortir de la pièce.

Un vieil homme pointe sa canne vers moi.

— Vous devriez consulter un médecin jeunot. J'espère que vous n'avez pas laissé trop de mauvaises odeurs !

— Ne vous inquiétez pas, monsieur.

Je secoue la tête ne croyant pas trop à ce qui vient de se passer. Je retourne à ma place ou je trouve la femme enceinte littéralement affalée, soufflant intensément.

Sangdor - La ville sur la baieحيث تعيش القصص. اكتشف الآن