Anna, 18 ans, en quête d'aventure et de renouveau, n'hésite pas une seconde lorsque son meilleur ami lui propose de venir passer les vacances d'été chez lui en Australie. Friande de découvertes, la jeune fille y voit la fantastique opportunité d'oub...
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J'émerge brusquement du lourd sommeil dans lequel j'étais plongée. D'énormes coups d'oreiller me martèlent sans répit. Je me protège avec mes bras, et ma tentative de hurlement se transforme en éclat de rire :
— Zack, arrête t'es complètement taré!
— Debout grosse paresseuse, il est huit heure passé! Hèle-t-il.
Comme il continue de me frapper, je bas en retraite : je m'enroule dans les draps jusqu'à devenir l'imitation parfaite d'un saucisson, et roule tel un ninja jusqu'à l'autre bout du lit. Mon corps heurte le sol comme une vulgaire crêpe, et Zack se tord de rire. Vaincue, je décide de me rendre.
— J'abandonne, t'as gagné.
Je sors des draps et me traîne par terre, juste devant la baie vitrée. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et les rayons qui émanent au travers de la vitre me réchauffent.
— Il va faire combien de degrés aujourd'hui? Demandé-je.
Mon meilleur ami vient s'asseoir à côté de moi, un rictus sournois scotché à son faciès.
— Trente sept, très chère demoiselle.
Je manque de m'étouffer. Ça pour une surprise. Quand je pense qu'en Angleterre, on peut toujours attendre pour de pareilles températures.
— Bienvenue en Australie! S'enjoue-t-il.
Je soupire. C'est vraiment beaucoup, et je ne m'imaginais pas cuire à ce point. Heureusement que j'ai prévu des habits en conséquence dans ma fidèle valise destructrice d'orteils. Énergiquement, mon colocataire se lève. Il est déjà habillé : short et débardeur, on voit qu'il est habitué. A une heure pareille, je me demande comment il fait pour être si lumineux. Ma nuit a été excellente. Pour une première loin de chez moi, je m'attendais à pire. Malheureusement, je la regrette déjà. Je jette un coup d'œil au lit, que je croirai entendre m'appeler.
— Aller un peu de nerf, on a beaucoup de chose à faire aujourd'hui, m'informe Zack. D'ailleurs, enfile un maillot de bain.
Il me fait un clin d'œil, puis sort de la chambre. Enjouée, je l'imite et décide de m'enfermer dans la salle de bain. Comparé à hier, mes cernes se sont atténuées. Mes yeux traduisent d'un bonheur incomparable. J'arrange mes cheveux et opte pour la même tenue vestimentaire que mon hôte. J'ai tellement hâte d'être dehors que j'applique juste une petite couche de mascara sur mes yeux. Ni une ni deux, nous voilà attablés autour d'un magnifique buffet.
— T'avais oublié de ranger, mais pas de faire les courses à ce que je vois, charrié-je Zack.
La bouche pleine de céréale, il s'esclaffe. Faites qu'il ne parle pas en mangeant ou je me lève de table. Il prend le temps de déglutir, et balance :
