Chapitre 13 : Les lois de l'océan

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-A bâbord toute !

-A bâbord !

-Hissez la grande voile ! Le vent est bon, profitons-en !

Le bruit de l'eau frappant le bois, l'odeur de sel, le vent fouettant ses cheveux, le cri d'une mouette, voilà ce qui l'attendait lorsque elle s'éveilla. Ouvrant lentement les yeux, elle découvrit un ciel peuplé de nuages, à moitié dissimulé derrière... Un mat immense rattaché à une voile immaculée.

Surprise, elle tenta de se relever mais sa tâche fut compliqué par le tas de cordes dans lequel elle se découvrit empaqueté.

Pestant, elle se débarrassa tant bien que mal de ce paquet de cordage qui l'empêtrait. Ce faisant, elle eut le privilège (ou le malheur) d'entendre une chanson hurlé par des hommes joyeux (et probablement quelque peu éméchés).

Les paroles étaient celles-ci :

Il aime une sirène

aux écailles d'argent

Lui offre des diadèmes

Des coquillages blancs

Des branches de corail rose

Et des poissons volants

Qui sur leurs mains se posent

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Qui n'a pour univers

Que l'océan

Et là-haut sur la terre

y'a sa femme qui l'attend

Et la-haut sur la terre

Y'a sa femme qui l'attend

Sur la barque là-haut

Y'a sa femme qui l'attend

Elle surveille le tuyau

Qui laisse à son mari

Juste assez d'oxygène

Pour lui donner envie

D'aimer une sirène

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Que l'océan

Et là-haut sur la terre

Y'a sa femme qui l'attendit

Un jour enfin lassée

Elle a coupé le câble

Et puis s'en est allée

Vers les plages de sable

Vers l'odeur des jardins

Des villes désirables

Et les bras des marins

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Qui n'a pour univers

Que l'océan

Les frontières de l'espritWhere stories live. Discover now