Chapitre 11 : Rencontre à Abélagot

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En ouvrant les yeux, elle s'attendait à voir la campagne, les collines, peut être une forêt ou une rivière, mais rien de tel ne l'attendait.

Un village s'étendait devant elle.

Elle fut d'abord surprise, mais finalement un sourire fit son apparition sur son visage.

Voilà quelque chose qui changeait de la rase campagne et des monstres.

Elle s'avança entre les bâtisses en lissant sa robe bleu et en tentant de coiffer ses cheveux du bout des doigts.

Ceux-ci n'en avait pas vraiment besoin, constata-t-elle, ils étaient lisses, avec une raie parfaite au milieu.

Elle ne put s'empêcher de remarquer que son épaule lui faisait mal, à l'endroit ou la goule l'avait griffé la nuit précédente.

Elle haussa les épaules et rentra comme elle était dans le village, observant avec intérêt l'architecture de l'endroit.

Elle se trouvait dans une rue un peu étroite.

Des arc de pierres se dressaient entre les maison aux dessus d'elle, comme pour les soutenir, et sous ses pieds le chemin était fait de pavés. Des fils pour le linge étaient suspendus près des fenêtres en hauteur, et sur les rebords, des pots de fleurs étaient souvent alignés. Quelques chats se reposaient sur les pas des portes.

Elle trouva le tout assez charmant, un peu médiéval, du genre qu'elle aurait pu trouver dans un conte.

Au bout d'un petit moment qu'elle marchait, une autre rue s'ouvrit sur sa droite, très pentue.

De là émanait un bruit de foule et de pagaille.

Elle s'y engagea, curieuse de rencontrer les habitants d'ici.

Elle écoutait ses pas qui résonnaient sur les pavés, se répercutaient sur les façades des habitations, tandis que le murmure de la foule devenait plus fort.

La jeune fille déboucha alors sur une grande place.

Il y avait là beaucoup monde, et elle observa tous ces gens avec avidité.

La seule personne de sa race qu'elle avait croisé jusque à présent était le fou, elle était heureuse de pouvoir s'identifier à des gens plus... normaux.

Les personnes qui étaient là ressemblait beaucoup à l'aventurière, excepté qu'ils avaient le bout des oreilles pointus.

Ils avaient tous des tenues assez particulières, un peu comme la jeune fille. Toutes les femmes portaient des longues robes aux motifs compliqués, la plupart ayant des épaulettes bouffantes.

Les hommes avaient des pantalons et des chemises, et de longues bottes, certains avaient aussi des capes.

Toutes ces tenues faisaient vraiment moyen âge, (de ce qu'elle en connaissait), constatai t-elle, et elle aimait beaucoup.

En observant davantage la place, elle vit qu'une longue route partait des deux côtés de la place, pour s'enfoncer dans de larges rues.

En face de la place, à l'opposé de là ou elle venait, une rivière était prise d'assaut par une dizaine de pécheurs.

Un moulin à eau se trouvait également sur la berge, ses pales tournant doucement au rythme lent de l'eau, donnant un vrai charme paisible à la scène.

Quelques arbres poussaient sur la place, aux endroits dénués de pavés, et en son centre une foule de gens à pied ou à cheval déambulaient.

Quelques échoppes était ouverte, gênant la circulation, qui proposaient sur leurs étagères une multitude de choses, comme des gourdes et des bottes en cuir, des capes, des épices, des selles de chevaux, des couteaux de chasse, des arcs... Mais surtout beaucoup de nourriture.

Les frontières de l'espritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant