Farewell 1 / Mileven [Terminée]

021

Michael était sur le chemin pour se rendre au collège, bien-sur toujours sur son vélo.
Il ne pouvait pas imaginer que c'était sa dernière année dans cet établissement et qu'après il devra aller au lycée.
En ce moment il y avait beaucoup de chose qu'il n'arrivait pas à croire.
-Hé ! Mi'! Se manifesta une fille en t-shirt derrière lui, oui nous sommes bien en hiver.
Il reconnu directement la voix et il s'arrêta.
-Or ! Ça va ? Lui dit-il en se retournant.
-Tellement, Stacey m'a vue et elle ne m'a rien dit ! Et toi ? Oriane arriva à son niveau, et comme toujours elle avait la pêche.
Michael repensa à Eleven :
-Ça va très bien.
Elle lui lança un regard plein de sous-entendu.
-Et d'ailleurs, tu ne m'as toujours pas répondu. Dit-elle en croisant les bras avec un sourire amusé.
-Répondu ? Je ne comprends pas. Dit-il en continuant à marcher avec son vélo à coté de lui.
Elle marcha à coté de lui.
-Bah tu ne m'a toujours pas répondu au sujet d'Eleven.
Michael failli s'étouffer quand il entendu "Eleven".
-Comment tu l'as connais ?
-Les garçons m'en ont parler à la salle d'arcade quand tu avais emmené la créature bizarre.
La créature bizarre !
Il l'avait oublié celle-là. D'ailleurs il ne savait pas où elle se trouvait maintenant. Il attendra que Nancy hurle encore une fois dans le salon.
-Aller Mike ! Tu sais que j'adore les histoires d'amours. Insista Oriane en secouant légèrement son épaule.
Il hésita quelque instant mais il finit par dire :
-C'est une fille que j'aime bien.
-Tu l'aime bien ? Rien que ça ? Le taquina-t-elle.
-Bon ok, je suis fou d'elle. C'est mieux comme ça ?
-Ouais ! Dit-elle toute contente.
Oriane observa Michael de haut en bas, c'était nouveau qu'il ai l'air si heureux.
Elle s'attarda tout de suite sur le début de son poignet.
-Est-ce-que ce pansement avec un petit coeur tout mignon aurait un rapport avec Eleven ?
Il fit comme si elle n'avait rien dit.
-MI IL A UNE NAMOUREUSE ! Chanta-t-elle tout haut.
-Arrête de gueuler ! Dit-il en pouffant de rire face à l'incroyable non-talent de chant de son amie.
-TES NAMOUREUX ! Continua-t-elle.
-J'ai pas le droit d'aimer les dessins de coeur ?
-J'AI INTÉRÊT À ÊTRE LA TÉMOIN.
-Tu peux pas aller embêter Lucas et Max ?
-Mais eux c'est pas drôle. Après ils se cache et tout.
Car oui Lucas et Maxine étaient à présent ensemble.
Oriane reprit très vite son sérieux, elle se toucha le ventre, elle semblait avoir très mal.
-Ça va ? Lui demanda automatiquement Michael.
-Oui, oui. C'est juste les coups d'hier.
-Oriane, je t'ai dis que la prochaine fois tu appellerais la police. Être parents n'est pas une excuse pour te battre.
-De toute façon je ne resterai pas à Hawkins longtemps. Je vais partir.
-Karl pars aussi ? Demanda-t-il avec gravité.
-Non. Répondit-elle tristement.
-Je ne comprends pas vraiment, tu fugue ?
Elle tourna sa tête vers lui les yeux humides.
-Non.
-Tu vas voir ta petite-copine Lily ?
-Je ne la verrai plus. Dit-elle en laissant couler une larme le long de sa joue.
-C'est tes parents ? Me dis pas que...
-Je pars. Tu sais très bien qu'ils sont homophobes.
-Tu vas en famille d'acceuil ? Ils sont tellement injustes. S'énerva-t-il.
Elle secoua sa tête pour former une réponse négative.
-Ne le dis à personne mais, et elle lui chuchota quelque chose à l'oreille.
-Mais ils n'ont pas le droit.
Elle haussa les épaules.
-Je pars dès ce soir.
-Non, tu peux pas y aller ! S'exclama-t-il.
-T'inquiète, je vais les faire tourner en bourrique.
-Je t'autorise de les frapper. Tes parents et les autres.
Oriane éclata de rire.
-Pas besoin de ton autorisation.
Et avec tout ce blabla ils arrivèrent assez vite au collège.
Ils saluèrent Lucas et Max qui se tenait par le petit doigt, Dustin qui semblait éffondré devant Karl qui parlait une larme au coin de l'oeil.
Oriane savait que ça parlait d'elle et ça l'a fachait plus qu'autre que d'autres personnes sache où elle allait.
Déjà que ce n'était pas facile pour elle d'encaisser la nouvelle.
Dustin se tourna vers jeune fille et la serra tellement fort dans ses bras qu'elle faillit s'étouffer.
-Alors comme ça tu vas vivre chez ta tante... Je suis tellement triste. Lui dit-il.
Elle jeta un coup d'oeil à Karl et elle lui fit un sourire reconnaissant.
-Tu vas beaucoup me manquer. Lui dit-elle.
Michael regarda autour de lui, il cherchait William du regard.
Il ne tarda pas à le trouver.
-Will ! Il se faisait embêter par une bande d'adolescents de leur âge.
-Laissez-le ! Intervint Michael.
-Salut Wheeler. Ce dernier leva les yeux au ciel avec exaspération.
-Troy Walsh, James Dante et je ne sais pas le prénom.
-Ollie, Ollie Tabooger. Se présenta le garçon à lunettes.
-Ollie ? C'est toi qui a quitté le club d'audiovisuel ! S'exclama Michael.
-Normal, c'est pour les nazes ! Se justifia-t-il en réajustant ses lunettes.
Il voulu répliquer mais une personne lui en empêcha.
-La ferme Tabooger !
-Oh mais c'est la lesbienne ! Dit Troy avec un sourire sournois.
-Ouais et la lesbienne va te refaire la gueule si tu le lâche pas. Dit-elle en attrapant le garçon par le col de sa chemise.
-Oriane... Soupira Michael. Il n'en vaut pas la peine.
-C'est la dernière fois que je vois sa sale gueule. Autant en profiter.
Troy éclata de rire et Oriane lui mit une claque avant de le pousser contre un mur.
-Tes qu'un sale homophobe de merde ! Lui dit-elle en redonnant une claque.
Troy répliqua en lui donnant un poing.
La lèvre inférieure en sang, elle lui renvoya son coup.
-Vas crever en enfer ! Tu le fais chier parce-que tu le sais et bah oui il les hommes ça te pause un problème ?
-Mais il n'aime pas n'importe qui notre petit PD ! N'est-ce-pas Will ?
Oriane le replaqua contre le mur.
-Et alors ? C'est sa vie pas la tienne petit con !
Troy lui mit un coup de pied dans le genoux.
-Et le grand élu est face de crap... Elle lui coupa la parole à l'aide d'un coup de pieds dans les parties intimes.
-Sale pute ! Jura le garçon en se recroquevillant de douleur.
-Je ne te permet pas je me suis lavée.
-Mademoiselle, vous allez devoir me suivre. Le proviseur avait quitté son bureau pour venir jusqu'au fond de la cours.
-Avec plaisir. Elle se retourna vers lui et elle lui emboîta le pas.
Michael était resté bouche-bée.
"Face de crapaud" était son surnom.
Ce n'était quand même pas lui le garçon qu'aimait William ?
Il se tourna vers son meilleur ami.
-J'ai bien entendu où ?
-Tu as très bien entendu. Puis il partit d'une marche rapide.
Oriane se laissa tomber sur le siège en face du bureau proviseur.
-Nous devons parler de votre comportement, Oriane. Commença-t-il calmement.
-J'ai frappée un homophobe. Fin de l'histoire.
-Cela n'excuse en aucun cas ce que vous avez fait.
Elle leva les yeux au plafond.
-Vous allez me virer ? Ça ne servira à rien ce soir je m'en vais.
-Je viens de l'apprendre ce matin. Vous avez tout mon courage.
-Donc virée ou pas ? Redemanda-t-elle.
-Vous avez le choix, comme c'est votre dernier jour.
-Adieu alors. La peine de mort est encore légale à certains endroits. Puis elle prit son sac et sortit de la pièce en silence.
-Or ! L'appela Michael en la voyant sortir de chez le proviseur.
-Je veux pas y aller. Je suis pas folle et je n'ai aucun problème.
-Tu reviendras très vite. J'en suis sûr. Lui répondit-il.
-Je m'en vais, je suis virée. Tu me manques déjà. Lui dit-elle avant de l'enlacer une dernière fois.
Il la suivit dans son entreinte tristement.
-Je serai la témoin de ton mariage avec Eleven ?
-Mais oui. Lui répondit-il ironiquement.
Elle le lâcha et elle s'en alla vers la sortie.
Elle claqua la lourde porte et partit en courant vers chez elle.

***

-On t'avait dit 18h00. Lui dit sa mère quand Oriane franchit la porte d'entrée.
-Je suis virée. Alors on part quand ?
Son père arriva vers elle.
-Monte dans la voiture. Lui ordonna-t-il. Tes affaires sont dans le coffre.
Elle s'éxécuta.
Les sièges étaient gelés, normal c'est l'hiver.
-Tu me fais honte Oriane. Lui dit-il en montant lui aussi dans la voiture.
Il démara la voiture et il se mit à rouler.
Longtemps... Très longtemps.
Mais après environs une heure, qui paraissait interminable elle aperçut enfin le lieu lugure qui allait être son nouveau foyer.
Elle distingua le panneau de signalisation devant l'établissement.
Hôpital psychiatrique Sainte-Lucie.

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