Samedi vingt-deux Juin.

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J - 2

Ce matin, ce sont les doigts de Harry, glissant le long de ma colonne vertébrale, qui me sortent lentement du sommeil. Bien malgré moi je frissonne à son geste. J'aurais voulu rester impassible à ses caresses, parce que je suis toujours en colère contre lui après hier soir. Mais, malheureusement pour moi, mon corps parle à ma place.

Je suis incapable de résister à l'appel de l'amour avec lui.

Depuis que nous nous connaissons nos parties de jambes en l'air sont tout simplement... divines. Aujourd'hui, elles sont encore plus délicieuses qu'à nos débuts. Oui, c'est possible ! C'est avec lui que j'ai appris ce que voulait vraiment dire atteindre le septième ciel.

Sauf qu'avec les révélations d'hier soir, il n'est pas question qu'il s'en sorte comme ça. Je ne suis peut-être pas doué pour résister à ses assauts amoureux, mais je peux gagner du temps en lui jouant la carte de l'ours grognon. Sinon, ce serait trop facile pour lui.

S'il me veut, il va devoir me mériter. Non mais oh !

Lorsque je sens ses lèvres contre le haut de mon omoplate, je ronchonne et roule sur le dos. S'il commence à s'attaquer à une partie sensible, je ne vais pas résister longtemps. Harry me regarde en soupirant avant de se laisse tomber à mes côtés. Il tourne la tête vers moi pour me regarder et je lui fais un petit sourire hypocrite. Il me donne un coup de coude, je roule des paupières et lui balance :

« Je n'ai pas envie, Harry.

-Genre tu n'as pas envie... tu as toujours envie, Louis ! réplique-t-il en secouant la tête. Dois-je te rappeler le nombre de fois que tu m'as entraîné dans la réserve du bar pour un petit coup vite fait entre le Havana club et le Jack Daniels ? » me demande-t-il en imitant la petite phrase que j'aime tellement lui sortir lorsque je suis pris d'une envie pressante de lui.

Mais ça, ce n'est pas fair-play. Il n'a pas le droit de me sortir ça comme ça.

Ces derniers temps, faire l'amour au bar c'est presque devenu un jeu pour nous. Mais c'est beaucoup moins excitant qu'avant depuis que Niall ne bosse plus avec moi. Nous avons beaucoup moins de chance de nous faire griller ce qui est quand même moins drôle et enlève du piment à la situation.

Je n'ai pas le temps de lui répondre que Harry reprend rapidement la parole sans me quitter du regard :

« Et si nous parlions du nombre de fois que nous avons abandonné nos pizzas au milieu d'un repas chez Don Leo pour un petit moment intime dans leurs toilettes ? enchaîne-t-il en glissant sa main sur mon torse. Si les murs pouvaient parler, ils auraient de quoi écrire une saga de pornos gays sur nous, bébé. »

Je secoue la tête, essayant de rester impassible mais plus sa main descend et moins je me sens apte à lui résister. Mais ce n'est pas de ma faute si Harry a une attraction dévorante sur moi.

« Avoue que tu meurs d'envie de me sentir en toi, finit-il par me susurrer sensuellement en se penchant vers mon oreille. Je te connais par cœur, bébé, et tu sais aussi bien que moi qu'il ne me faudrait pas plus de cinq minutes pour te faire venir. »

Je me mordille l'intérieur de la joue en fermant les yeux essayant de ne pas flancher. Je dois lui résister. Parce que nous savons tous les deux que nous jouons à celui qui arrivera à faire céder l'autre le plus vite... et je suis très mauvais joueur !

Sauf qu'avec les yeux clos et sa main qui descend encore et encore c'est pire que tout pour moi ! J'ouvre de nouveaux les paupières, le cœur battant et je l'entends dire tout bas de sa voix rauque du matin :

Un Amoureux pour Noël T1 ◊ Mariés dans l'été. T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant