Chapitre 9

127 10 10
                                    


  Mais attendez un peu, ça ne peut-être le collier que je lui ai donné. Elle m'avait promis de le mettre tout le temps et tel que je la connais, elle respecte ses promesses et si le feu l'a consumée, le collier aussi devrait être de la cendre. Mais là, il est en parfait état, sans même une tâche pouvant te faire penser que le feu l'a effleuré. Ce collier ne brille même pas comme il le devrait, c'est donc un faux. Mais alors d'où vient- il ?

   PDV  de Mai
J'ai enfin pu ouvrir mes yeux, je regardais autour de moi, j'avais un bandage à mon pied gauche. Le bandage à été fait jusqu'à mon genou et il y en avait un autre autour de ma tête. J'étais couchée sur un lit à même le sol. Là, un homme est entré, il portait une blouse blanche, je suppose que c'est un médecin.

- Bonjour Madame, comment allez vous ?

- Bonjour, je vais bien. Où suis je ?

- Vous êtes au cabinet de soin du village Okê Owo situé dans le centre du Bénin. Vous avez eu un accident d'avion hier et deux personnes vous ont amené ici inconsciente.

- Je sais que j'ai eu un accident, pas besoin de me le rappeler, j'aimerais juste rentrer chez moi pour retrouver mon mari. Je dois rentrer maintenant, il le faut, il doit être inquiet pour moi ainsi que ma famille.

- Je suis désolé mais vous devez rester pour suivre le reste du traitement. Si votre pied n'a pas été amputé c'est parce qu'on pouvait encore réparer ça mais il faudra quelques mois.

- Quelques mois ? J'ai une famille qui me croit sûrement morte et je dois travailler pour survivre. J'étais venue ici juste que pour quelques semaines et me voilà qui doit y rester pendant des mois. Vous vous foutez de moi ? En plus je peux suivre le traitement autre part.

- Je suis désolé, vous ne pouvez pas partir dans cet état, vous devez vous calmer. Restez calme, on prendra bien soin de vous.

- Je vous assure que je suis calme, je suis très calme même. Déjà on m'a volé tout ce que je possédais, je n'ai plus rien pour retourner à Cotonou et même pour vous payer.

- Vos biens, oh oui, ils sont avec la reine. Les villageois les ont déposés au palais royal.

- Il faut que j'y aille alors, c'est vraiment très important. Vous n'avez pas de chaise roulante ou de béquilles ?

- Je vais voir si je peux en trouver mais j'insiste pour vous accompagner.

- Je vous attends.

S'il ne m'accompagnait pas, comment j'allais retrouver mon chemin. C'est quoi ces genres de déclarations stupides. En attendant qu'il arrive j'ai placé ma bague de telle sorte qu'on pense que je suis mariée. On sait jamais avec ces villageois là. J'ai aussi vérifié si j'avais toujours mon collier, j'étais soulagée de ne pas l'avoir égaré . Il est revenu quelques minutes plus tard avec des béquilles. Il m'a aidée à me lever puis on a marché. Le palais était loin du cabinet mais j'ai tenu bon. Arrivé là-bas, on a été annoncé par les gardes de la cour royale, après un bon moment d'attente, ils nous ont faits entrer. Évidemment il fallait saluer la reine et le prince.

- Bonjour votre majesté dis je en m'inclinant.
 
Je vais pas me m'être à genoux comme les autres, ils ne sont pas Dieu.

- Bonjour mon enfant. Que puis- je faire pour toi ? me dit la reine

- Avec tout le respect que je vous dois, j'aimerais récupérer mes affaires. J'ai été victime d'un accident d'avion hier et mes bagages ont été conduits ici.

- Donc c'est à toi tout ça ?

- Oui, ma reine, ces sacs contiennent des choses vraiment très importantes pour moi. Il faut que je les reprenne.

Elle était sur le point de parler quand le prince l'a soufflé quelque chose dans son oreille gauche.

- J'accepte de te rendre tes affaires à une seule condition. Que tu épouses mon fils.

What ? Ils m'ont bien regardée, j'ai des entreprises et des villas un peu partout dans le monde, j'ai des voitures de pratiquement toutes les marques. C'est pas pour me vanter mais moi je ne peux pas épouser le prince d'un petit village perdu au milieu de nulle part.

- Je suis désolée mais c'est impossible.

- Saches qu'on ne doit rien refuser au prince me lance le prince.

- Je ne suis qu'une étrangère et je dois rejoindre ma famille. Je ne peux pas vous épouser.

Il s'est levé de son trône et s'est approché avant de dire :
- Vous n'êtes pas seulement belle mais vous avez les choses là où il faut dit il en touchant ma poitrine.

J'ai pas attendu qu'il le refasse une deuxième fois. Tare, je lui ai donné une de ces gifles qu'il n'oubliera jamais de toute sa vie. En plus d'être moche il est pervers. Beurk

- Prince ou pas, don't touch me.

- Garde, garde, cria la reine.

- Mère laisse tomber, je gère en s'adressant à la reine.

- Et toi tu es très courageuse, tu viens de lever la main sur moi et pour ça, tu passeras la nuit avec moi ce soir dit il en s'adressant à moi.

Espèce de porc, il n'a même pas honte de courtiser une étrangère qui est en plus mariée, oui mariée.

- Tu ne sais pas encore à qui tu t'adresses. Je t'ai giflé et je le ferai encore s'il le faut. Maintenant définis moi ça dis je en lui montrant ma bague.

Mère et fils étaient tous les deux sous le choc.

- Elle est mariée mon fils, tu ne peux pas l'épouser ni la toucher, c'est à l'encontre de nos coutumes.

- C'est compris, garde, garde, cria le prince.

- Oui, votre majesté.

Il leur a parlé dans une langue que je crois être du yoruba et ils ont répondu dans la même langue.

- J'admire votre audace c'est pourquoi je viens de demander à mes gardes de vous raccompagner jusqu'au cabinet de soins avec vos bagages mais s'il ne s'agissait pas des coutumes, vous serez ma femme de gré ou de force.

- J'espère qu'à l'avenir vous respecterez les femmes en vous conduisant comme un gentleman.

Il m'a répondu par un sourire. Puis on est retourné au cabinet de soins. Le docteur m'a réprimandé par rapport à mon comportement. Il se croit pour mon père ou quoi ? Le mec il touche à la femme d'un autre et il veut que je me taise. J'ai même été trop gentille en lui donnant une seule baffe, quatre auraient été à la hauteur de son rang.

Arrivée au cabinet, je suis retournée dans ma chambre pour vérifier si mes affaires n'ont pas été endommagé. J'ai eu beaucoup de chance, tout était intact. J'ai pris mon téléphone afin d'appeler
Alfred mais il n'y avait pas de réseau. Notre mariage est dans quelques jours et je me retrouve coincer pendant des mois dans un village où il n'y a que trois personnes qui comprennent ce que je dis. Pour me consoler je me suis mise à regarder mon collier, ce coeur brisé est tellement vrai.  Mon coeur est avec la personne qui détient l'autre moitié. Alfred, que vais je faire sans toi ? Tu me manques tellement. " Seigneur, mon Dieu viens au secours de notre amour "

            -----------------
Donnez moi vos avis en commentaire. Bonne soirée 😘

Amour InattenduWhere stories live. Discover now