𝐹𝑎𝑖𝑟𝑦 𝑇𝑎𝑙𝑒𝑠 │ ᶜᴴᴬᴺᴮᴬᴱᴷ

Chapitre 5

Enfin me voilà de retour ! Ce fut long et pénible de se priver de ce plaisir qu'est l'écriture, mais me revoilà, Bac bouclé même si l'annonce des résultat se fait la semaine prochaine. Le stress monte, mais l'écriture m'aide à me détendre.

Merci pour votre incroyable patience, j'espère que ce chapitre en sera à la hauteur !

Bonne lecture ~

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Précepteur et apprenti quittèrent tous deux la demeure rudimentaire, mais nullement dépourvue de charme du plus petit, appréciant silencieusement la chaleur des faisceaux lumineux perçant les branchages des arbres. De là où ils se trouvaient, ils bénéficiaient d'une vue renversante sur l'ensemble de la citée suspendue. Si l'un était habitué à ce genre de spectacle, et ne manifestait qu'un sourire en coin, fierté apparente face à la beauté de son royaume, l'autre, ahuri, s'abreuvait allègrement de la splendeur des lieux. Chanyeol n'avait pu contenir une expression hébétée en découvrant à nouveau toute l'ingéniosité de ces constructions, il fallait dire que le territoire de ces créatures malicieuses était semblable à la description de ses livres, quoique plus impressionnant encore. Il ne jetait pas la pierre à l'auteur néanmoins, car pareille merveille ne pouvait être décrite avec exactitude, il fallait sans le moindre doute le vivre pour véritablement le comprendre. Il subsistait en ce mode, de telles joliesses que de simples mots ne pouvaient s'aventurer à qualifier, c'était ainsi. Et Chanyeol, face au paysage féérique, en prenait parfaitement conscience.

Nul doute qu'il lui faudrait du temps avant de s'y habituer.

Les yeux émerveillés du forgeron eurent grand mal à se détourner des silhouettes arpentant agilement les ponts en bois, et larges plateformes ovales. L'on aurait dit une fourmillèrent, tant les points circulant étaient minuscules, preuve de l'étendue ahurissante de la ville suspendue qui s'accaparait plusieurs kilomètres de périmètre. Plus bas, juste en dessous de ses pieds fixés au bord de la terrasse, s'activaient des centaines de fées, rétrécissant progressivement à mesure que ses yeux descendaient les étages. Les volutes de fumée en provenance des chaumières dansaient entre les arbres. Le brouhaha causé par l'activité des habitants était saisissant, mais ne suffisait étrangement pas à couvrir les bruits de la nature. De ce fait, entre deux discussions animées, retentissaient fréquemment les gazouillements d'un oiseau, les râles de l'aquilon, ou les bruissements des feuilles...Parfois la plateforme sur laquelle il se trouvait tremblait, subissant les pas lourds des fées les plus robustes, et les courses-poursuites entre deux enfants turbulents. Pourtant, personne ne semblait s'en soucier. Il fallait voir la manière dont ces petits garnements courraient sur les ponts suspendus, indifférents aux balancements et ondulations de la structure en bois retenue par de simples lianes.

Les odeurs exotiques emplissaient ses narines. C'était à la fois épicé, et étrangement doux. Tout lui semblait si familier, et lointain à la fois. Si l'on oubliait l'architecture particulière et le contexte, force était de constater qu'il s'agissait d'une ville comme les autres, où les habitants travaillaient, échangeaient, marchandaient, emplissant les environs de leurs activités bruyantes et odorantes. Il y avait quelque chose de fascinant dans l'observation d'un mode de vie différent, mais partageant pourtant des aspects similaires au sien. Chanyeol aurait pu passer la matinée à les contempler, perché du haut de sa plateforme, si Baekhyun ne l'avait pas interpellé :

-Tu comptes rester planté là encore longtemps ?

Chanyeol fut extirpé de sa contemplation brutalement, ses yeux contraints de quitter ce tableau saisissant pour se retrouver emprisonnés par une oeuvre plus captivante encore. À choisir, il aurait préféré demeurer figé comme un piquet toute la journée, quitte à se prendre un coup de soleil, plutôt que de se retrouver à nouveau démuni face aux orbes de la fée. Hélas, le ton exigent du plus petit ne lui avait guère laissé ce luxe, et le voici désormais bouche-bée, sans le moindre doute terriblement ridicule, face au minois séduisant du rouquin.