Chapitre 38 : La révélation d'Alexandre

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Alexandre et Hetor Plantius s'étaient rendus dans la maison du premier. Le sénateur avait des comptes à rendre à son frère. Seul à seul, dans sa chambre, Alexandre lui expliqua qu'il faisait partie du collège des Antiroyalistes et en quoi consistait la conspiration de Quintus.

« Lorsqu'Altor sera accusé, la ville se scindera en deux. Il y aura les partisans du roi d'un côté, et ceux de la République de l'autre. Il risque d'y avoir des émeutes. Certains profiteront de l'agitation pour saccager la ville.

- Vous allez assassiner un Héritier, qui plus est votre ami... balbutia le capitaine qui ne pouvait cacher son étonnement. Et tu fais partie des Antiroyalistes.... Comment est-ce possible, mon frère ? Qu'est-ce qui t'a transformé ainsi ?

- J'ai toujours été ainsi Hetor, mais tu confonds deux choses. J'ai toujours était de ceux qui voulaient qu'une cité soit dirigée par ses citoyens, et non par une personne en particulier. Mais le fait d'assassiner Etyope n'est pas du tout mon idée, et je ne la tolère pas.

- Quand bien même tu dis cela, tu n'as rien fait pour t'y opposer !

- Je n'avais pas le choix. Tiberius Quintus est prêt à tout pour arriver à ses fins. Son père a été condamné à mort par le roi, il veut tout faire pour le venger. Et si je n'approuve pas ses actions, les Antiroyalistes me considéreront comme un traitre, comme Etyope. Et tu as bien vu ce qu'ils n'hésitent pas à faire aux traitres... Hetor s'assit sur le lit et joignit ses mains. Il réfléchissait. Il était vrai que son frère n'avait plus le choix maintenant. Malgré tout, l'officier avait du mal à l'accepter. Alexandre s'assit à côté de lui et reprit. Je pense qu'il est dangereux pour toi de rester à Pholios. Demande à Nerval de déplacer tes troupes ailleurs, vers l'est par exemple. Tu seras en sécurité là-bas.

- Je suis capitaine. Je suis un militaire. Je fais toujours passer mon honneur avant ma propre vie. Tu crois que c'est quelques citoyens un peu fâchés qui vont me faire peur ?

- Ce n'est pas cela que je voulais dire. Mais il vaut mieux éviter le danger lorsqu'on le peut. Et puis, si jamais il y a bien opposition entre le roi et notre collège, il se pourrait qu'on ait à s'affronter. Si Altor te l'ordonnait, irais-tu te battre contre moi ?

- Jamais de la vie !

- Et c'est pour ça qu'il vaut mieux que tu partes. Si jamais notre entreprise n'aboutissait pas, et que tu restais en ville, nous serions tous les deux condamnés comme des traîtres. Je ne veux pas prendre le risque de te perdre. Hetor resta songeur un moment, puis il fint par dire :

- Si c'est ce que tu souhaites. Alors je quitterai la ville quelques temps.

- Sage décision, mon frère. Tu n'auras qu'à partirpendant quelques mois. Je suis certain que d'ici là, toute cette histoire seraterminée.

Pholios la cité solaire - Tome 2 : Les Héritiers prennent la route -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant