La famille Kamirai || Les tourments de Martholomé || Tome 2

Partie 5 : La guérison

Martholomé faisait du mieux qu'il le pouvait pour arriver au château de son grand et puissant cousin. Il donnait tout ce qu'il avait pour monter les marches longues et hautes. Ce n'était pas facile de courir depuis le district de l'Est jusqu'au district du Centre avec un corps inanimé sur le dos. Lui qui n'avait pas l'habitude de galoper et encore moins sur une longue durée. Les gouttes de sueurs tombaient tout le long du chemin, il n'en pouvait plus et il donnait ses dernières forces. Les gardes du château n'en croyait pas leurs yeux et s'approchèrent des deux Kamirai. Le plus jeune ne s'arrêta pas et jura au nom de dieu qu'il n'allait point lâcher. Il voulut le faire seul et le plus vite possible jusqu'à sa majesté. Martholomé n'avait point de nouvelle de Mizu, et ne savait pas si il était encore parmi les vivants. Il fit le bâtiment entier avant de trouver la salle du trône. Il usa d'un coup de pied pour ouvrir les géantes portes se trouvant sur son passage. Il utilisa la force qui lui restait pour poser le corps aux pieds de la chaise céleste, où Maka avait les fesses posées. Il n'en revenait pas et descendu silencieusement vers son frère bien aimé. Il savait pertinemment qu'il n'était pas encore monté aux cieux. Il déposa l'une de ses mains sur son front, le caressant doucement. Son visage montrait tristesse, sachant que lui ne pouvait rien faire. Le roi avait bien entendu à ramener la meilleure personne possible pour redonne lumière à Mizu mais il s'était échappé après l'attaque de Julie. Anatole, l'ex-ami de Maka avait pris la fuite, ayant eu peur de la furie de ce dernier lors du célèbre et triste décès de la reine Nagisa. Il pensait bien que c'était la meilleure solution mais elle avait disparue aussi vite qu'elle était arrivée. Martholomé regardait ses deux grands cousins l'air dépité. Il n'était plus lui-même. Il serrait le bouquin noir qu'il était parti cherché avant de venir ici avec l'inspecteur, pensant qu'il oublierait cette tragédie qui le frappa tôt dans sa vie. Cela n'était qu'impossible que cela lui arrive. Lui qui avait été pris pour cible par deux gargouilles et surtout qu'il comprenait leur langue. Il serrait de plus en plus fort et une voix des plus lointaines et des plus effroyables laissa un son dans sa tête.

« - Ouvre le. »

Martholomé prit le livre et le plaça au sol, aux côtés de Mizu. Il ne répondit plus de son corps et fut comme un robot. Les feuilles du bloc de papiers se tournèrent grâce à simplement de deux doigts du lecteur. Puis il s'arrêta subitement sur une page où simplement une phrase était inscrite en blanche.

« - rabcefe cet homm zete vist matana ! »

Par la suite, Martholomé déposa un doigt sur le front de Mizu, encore loin de savoir ce qi lui arrivait. Maka regardait la scène avec insistance et surtout ignorant d'où provenait le savoir et l'exercice de la magie noire par Martholomé. Le dragon dans les entrailles de Maka grogna encore, sentant la magie s'opérer. Il sentait qu'un esprit malsain donnait la puissance et des ordres au pauvre Kamirai, encore inconscient. Un halo noir s'échappa de la page du livre et fusa sur le front de Mizu. Une fois fait, l'inspecteur ouvrit les yeux, retrouvant au loin un souffle de vie. Il se mit à tousser en se redressant. Maka oublia la façon dont Martholomé avait réussi à ramener Mizu et lui fit comprendre que c'était grâce au jeunot. Mizu après avoir fait l'accolade à son grand frère se leva. Pendant ce temps-là, le lecteur retrouva son esprit. L'inspecteur l'avait pris dans ses bras. L'incompréhension débuta chez le jeune mais répondit tout de même au câlin.

« - Je te remercie grandement cousin, heureusement que tu étais là. Merci de m'avoir ramené auprès de mon frère et de m'avoir sauvé.

- C'est..c'est complètement normal tu sais, nous sommes de la même famille, il faut bien qu'on s'entraide...non.. ?

Oui,tu as raison petit. »

Martholomé ferma le livre et le bloqua entre son bras et sa hanche gauche. Les trois Kamirai passèrent alors quelques heures ensemble après cet évènement. Mizu revint rapidement sur les deux gargouilles et demande à Martholomé ce qu'ils lui avaient dit. Il n'avait point omis que ce dernier comprenait la langue ancienne des nomades. Martholomé eut un blocage, il tordit le livre un peu, il se sentit comme pousser dans ses retranchements. Pourtant pour lui ce n'était qu'un simple livre qu'il affectionnait beaucoup. Il aimait lire les incantations, les légendes ou encore les manières de créer, sauver, déformer ou encore manipuler une vie. Il n'était qu'un simple lecteur en quête de savoir. Et il recula de quelques pas, se sentant obliger de contre attaquer.