La famille Kamirai || Les tourments de Martholomé || Tome 2

Partie 4 : A l'affût

Martholomé était perplexe devant l'appel à l'aide de son cousin. Il resta de marbre quelques secondes, laissant un doute s'installer entre les deux protagonistes de l'instant. Mizu attendit longuement la réponse, commençant à l'irriter au plus haut point. Le plus jeune des Kamirai se voyait obligé de plisser les yeux, de les baisser, comme si il cherchait la réponse à la question par terre. Il se sentit gêné et l'attente de la part de l'homme vêtu de noir devenait insoutenable.

« - Je veux, je veux bien t'aider.

- Ce n'est pas trop tôt, bon suis-moi, je n'ai pas de temps à perdre. »

Martholomé se ferma chez lui à clé. Il oublia vite le livre noir et la fumée qu'il vit auparavant.Tous deux se mirent à courir dans les rues. Le lecteur suivit du mieux qu'il pouvait son grand cousin qui faisait preuve d'une vitesse phénoménale. Il voyait aussi ses compétences à s'adapter à l'environnement qui l'entourait. Au contraire de lui, Martholomé esquivait de peu les gens qui venaient faire leurs courses au centre du district de l'Est. Lorsque les deux kamirai arrivèrent à destination, Martholomé se rappela dans l'endroit même. Ils étaient sur les lieux de l'incendie. Le jeune cousin ne comprit pas, il ne restait presque rien, à part les quelques graviers pas encore ramassés.

« - Pourquoi m'emmènes-tu ici Mizu ? Je pensais que tu avais déjà prélevé toutes informations ? Questionna ce dernier auprès de l'inspecteur.

- Je sais, et avec tout ce que j'ai recueilli, je ne trouve toujours rien. Tous les autres membres de la famille est occupé et je ne vais pas demander au roi de venir nous aider. Mark et moi sommes en conflit et l'autre oncle n'est pas foutu de sortir de son laboratoire. Il ne me reste que toi...

Un silence pesa, laissant seul le vent s'exprimer. Il devait être fin d'après-midi à en croire la position du soleil. Martholomé ne savait point comment prendre les dires de son grand cousin et essaya d'y passer outre.

- Mh d'accord, que, que veux-tu que je fasse ?

- Toi, tu n'es pas comme nous, tu n'es qu'un simple paysan, un simple gens qui passe tous les jours se promener, mener sa petite vie tranquille, enfin bref, tu n' as pas le même regard que moi. Jettes un œil sur les alentours et dis-moi ce que tu trouves louche. J'essaie de faire de même de mon côté. »

Martholomé ne put que s'exécuter devant la demande de Mizu, par de là son rang ainsi que la raison pour laquelle ce dernier se rendra utile. Il sait que maintenant il peut rendre service aux autorités de protection des civiles et du district de l'Est . Il se mit à marcher, lentement afin de ne rater aucun détails. Il ne voyait que de simples cailloux ou rochers, rien d'alarmant. Des cendres n'avaient pas encore dit leur dernier mot et restaient scotchées au sol. Les deux Kamirai firent le tour rapidement mais rien ne les avaient alertés. En l'espace de dix, quinze minutes, l'échec pointa le bout de son nez. Seulement, il ne fallu pas une minute de plus pour laisser Martholomé voir dans son champ de vision une fumée noire.

« - Mizu, tu vois comme moi j'espère...j'ai un peu peur hein...Ce n'est rien de grave rassure-moi. »

En quelques instants, Martholomé prit peur, car le brouillard se dirigeait vers eux, comme si il était guidé par quelque chose, ou quelqu'un. Ça avançait à vitesse grand V. Le lecteur, par frustration s'approcha de plus en plus de Mizu qui lui, se mit devant ; main sur le fourreau de son épée. Ses sourcils se froncèrent et l'inspecteur sentait le problème arriver.

« - Euh, Martholomé, j'espère que tu sais te battre car ils sont deux à chercher la merde.

- Vite fait, très rarement, et encore moins contre quelque chose d'aussi...laid ! »