Chapitre 2 Partie 2

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Je me réveillai dans des draps très doux. En me redressant, je constatai que j'étais plus dans ma cellule, mais dans une chambre. Je nageais dans la cinquième dimension? Un mal de crâne me vrilla quand même la tête et je voyais légèrement trouble.

– Tu es réveillé.

Mes épaules tombèrent, non c'était bien réel. Je ne pourrais pas l'imaginer lui. Je jetai un coup d'oeil à l'énergumène qui était appuyé nonchalamment sur un fauteuil en face du lit. Il était bien habillé et je devais lui reconnaître une certaine classe quand ma vue redevint clair. Mais sa voix, son ton, son arrogance était à vomir. Il me débectait. Quel sale coup m'avait-il encore fait ?

-Je sais que je suis beau comme un dieu quand je dors, mais j'aime mon intimité, répliquai-je en remettant ma tête dans le coussin. C'était tellement mieux que mon lit de cellule.

– Un dieu qui bave alors...

– Je ne bave pas! Qu'est-ce que je fiche ici?

– Eh bien, je pensais que tu apprécierais de quitter ta cellule pour un endroit plus confortable.

– Non, j'avais fini par m'y attacher. Je la connaissais par cœur jusqu'aux tâches étranges sur le mur du fond. Et Norbert le cafard était adorable.

Je me redressai pour m'asseoir et remarquai que j'étais torse nu. Je vérifiais et me découvris en sous-vêtement. Je le regardai circonspect. Je le vis rougir légèrement et me répondre en détournant le regard.

– Nous ne savions pas si tu dormais en pyjama ou non. Au vu de notre rencontre dans ton appartement, je me suis dit que non.

– Et tu en as profité pour reluquer, l'accusai-je.

– Ce jour-là aussi, avoua-t-il.

J'en aurais presque rit tellement son honnêteté me surprenait. Je savais qu'il m'avait mater à ce moment-là, mais qu'il le dise clairement ne m'avait pas sembler dans son caractère. Mais je n'allais pas me laisser faire.

– En plus d'être un connard d'usurpateur, tu es un pervers!

Je me drapai en tirant sur le drap et examinai vite fait la pièce, petite, mais coquette, une fenêtre minuscule, impossible d'y passer. C'était qu'il se montrerait presque intelligent.

– Je ne suis pas un pervers. Après tout nous serons bientôt unis.

– Pervers! Et j'espère que tu as pris des forces parce que je compte pas me rendre au pied de l'autel sans me battre.

– Tu n'es vraiment pas croyable...

Je me levai et remarquai un fait simple ; je n'avais plus de chaîne et plus de barreau entre lui et moi. J'avançai vers lui le regard mauvais, j'allais enfin lui apprendre que je n'étais pas un gentil mouton. Il dût comprendre mes intentions car il sortit immédiatement une arme :

– Diamund oublie ce que tu as en tête. Je ne viens pas sans défense face à toi.

Je me figeai, bouillant de rage. Merde ! Ce connard avait tout prévu ?

Je me détournai pour regarder par la fenêtre. À vu de nez, j'étais dans une tour assez haute.

– N'y penses même pas Diamund. T'échapper ne rimerait à rien. Je te poursuivrais et te ramènerais ici, mais cette fois ce serait le cachot définitivement.

Je ne l'écoutais que distraitement. Ce n'était pas comme ci ce qu'il disait m'effrayai. J'avais du mal à croire que je devais me retenir de le frapper et que ce type m'avait collé dans une foutue tour de conte de fée.

Les légendes d'Himeria : Passé Empoisonné T2 (Édité)Where stories live. Discover now