Chapitre 2 Partie 1

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J'entendis la démarche habituelle résonnait avant de s'arrêter devant ma cellule. Un soupir d'exaspération s'échappa de la bouche de l'individu, mais je ne le regardais pas, fixant mon plafond.

– Diamund, tu n'as rien mangé, se plaignit mon tortionnaire. Cette situation n'est pas plaisante pour moi non plus . Tu es le seul qui a les clés pour y mettre fin !

Le plateau incriminait été posé sur le sol près des barreaux. Il avait refroidi comme mes autres repas. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je n'avais pas faim. Rester ici me couper l'appétit et me faisait perdre la notion du temps.

Je ne répondis pas à l'énergumène qui venait plusieurs fois par jours me voir. J'avais décidé de me mettre au mutisme après quelques heures. Mais ça ne l'avait pas empêcher de venir me casser les pieds. A croire qu'il s'inquiétait vraiment pour moi. J'en aurais presque ris de cette contradiction évidente. Mais je n'y arrivais pas. J'étais amorphe. La seule information que j'avais enregistré était le prénom de l'usurpateur qui se nommait Ren. Ça me faisait une belle jambe de savoir ça tient.

– Tu es puérile à bouder dans ton coin. Pourquoi n'admets-tu pas que ton sang exige que tu fasses ton devoir ? Sauver le royaume des dragons. Tu préfères vraiment mourir de faim?

Je continuai à observer le plafond en pratiquant la seule activité que j'avais trouvé : compter le nombre de pierre qui le composait. La dernière fois j'en avais trouvé trois cent six, mais j'étais presque sûr d'en avoir oublier. Je devenais fou ici, mais je refusais de l'avouer. Il ne gagnerait pas. Il soupira et je perçus le son de ses pas qui s'éloignait.

Je serrais les dents. Pourquoi sauver un monde qui m'avait rejeté ? Qui m'avait tout prit ? Je n'avais rien à y gagner et je ne voulais pas du simulacre de liberté qu'il m'offrait. Je refusais d'être une marionnette à exhiber entre ses mains. Jamais je ne m'associerais à lui. Je finis par m'endormir, activité que je faisais de plus en plus à cause de l'ennui et la faim.

J'ouvris les yeux et j'eus la désagréable surprise d'entendre :

– Bonjour Diamund.

Mais ne se lasse-t-il donc jamais ? Il a pas une vie ? Un royaume à diriger ?

– J'ai bien réfléchi cette nuit, continua-t-il.

Je ne pus empêcher un rictus détirer mes lèvres. Il savait réfléchir ? Wow, c'était une nouvelle incroyable.

– Cette situation ne peut plus durer.

Non ? Vraiment ? Tu as enfin compris que tu dois me libérer ?Je me redressai, intéressé, un bras sur mon genou et mon autre jambe au sol. Malgré mon état sûrement lamentable, je captai l'étincelle dans ses yeux à cette position. Il reprit la parole après un instant :

– Bien, j'ai ton attention. Je vais te retirer tes chaînes, mais en retour il te faudra manger et jurer de ne pas tenter de t'enfuir.

Je ne disais rien attendant la suite peu convaincu.

– Quant à ma proposition, je ne changerais pas d'avis. Mon devoir passera avant tout et le tien devrait également être ainsi. Notre Union stabilisera le royaume et le sauvera. Je vais être franc, je n'ai nul besoin de toi pour régner, car là où tu en as juste le sang, j'ai appris à être roi.

Ce connard était en train de me dire qu'il voulait que je collabore pour un minima de liberté et que mon seul intérêt était le sang qui coulait dans mes veines et juste pour faire la potiche ? En gros, je gagnais juste de ne plus avoir de poids aux poignets ? Il se foutait de ma gueule ?

Je me recouchai sans rien dire. Je savais bien qu'il devait pas savoir réfléchir correctement.

– Diamund, c'est ça et rien d'autre.

– Garde tes miettes, je suis pas un piaf.

– Au moins, tu reparles.

Je crus entendre du soulagement dans sa voix, mais ça ne devait être qu'une illusion de mon esprit. J'avais peut-être parler, mais tu n'avais rien gagné.

– On se rejoue pas un remake du prince et du pauvre. Les rôles ont déjà été inversés, je te rappel, lançai-je exaspéré.

J'entendis la grille de ma cellule s'ouvrir et des pas venir vers moi. Je n'eus pas le temps de me redresser qu'il me tenait par les épaules. J'essayais de me débattre, mais réalisai alors que je n'avais plus de force. Je manquai beaucoup trop d'énergie pour réussir à le repousser alors que j'aurais dû réussir aisément. Eh merde !

– Écoute-moi bien Diamund. Que je ne te plaise pas est une chose. Mais la survie de notre espèce et de bien plus dépende de toi, même si cela ne me fait nullement plaisir. Tu ne veux pas le trône, avoue-le. Tu n'as jamais voulu l'avoir! Cependant le peuple te déteste. La seule solution est que notre union te protégera des représailles des plus extrêmes.

L'idée est pourtant simple, soit tu t'unis à moi soit un autre t'y forcera une fois qu'il m'aura éliminé et t'éliminera sûrement juste après. Ta vie a changé définitivement, tu ne peux plus te voiler la face sur tes origines !

J'essayai encore de me débattre, mais en vain. Il approcha brutalement sa bouche de mon oreille et souffla:

-J'ai tenté de te raisonner une dernière fois, mais ma patience est à bout. Alors têtu ou non, rien n'y changera. Je te traînerais moi-même au pied de l'autel s'il le faut et te marquerai. Et vu que cela t'amuse de ne rien manger, je doute que tu aies la force de me résister.

-Lâche-moi immédiatement! hurlai-je.

Il se recula et m'attrapa les mains pour défaire les menottes alors que j'étais choqué de cette scène. Avant de partir, il mit sa main sur les barreaux et se retourner de profil.

-Je suis très sérieux Diamund. Que tu acceptes ou non, tu seras mien.

Il partit ensuite sans se retourner. Ce type avait l'intention de me forcer à l'épouser . Mais le plus effarant était que mon dragon semblait très intéressé par lui. Rare était ceux à me tenir réellement tête au vu de ma puissance et il ne semblait pas me craindre. Mais pourquoi mon dragon semblait approuvé ce partenaire ? Il n'était pas encore l'heure pour moi d'en trouver un. Ma liberté avant tout et loin de ce royaume maudit et de son souverain imbuvable !

Trois jours étaient passés depuis cette discussion. Il n'était pas revenu me voir depuis. Pas qu'il me manquait ! Mais je cragnais qu'il mette son plan à exécution... Mes mains libres ne me servait à rien à cause de cette foutue cellule renforcée.

Une jeune servante m'avait apporté de quoi me faire une toilette complète ce qui était bienvenue et abjecte, car ça signifiait que je n'étais clairement pas près de sortir de cet endroit. Cependant je mangeais désormais mes repas, ayant retenu la leçon. La prochaine fois, j'aurai assez de puissance pour lui casser la figure et je ne retiendrai pas mes coups.

Un de ses gorilles arriva, il me sourit de manière vicieuse.

– Je t'emmène faire un tour, l'insecte.

– Fais attention, c'est pas parce qu'on dit que la petite bête ne mange pas la grosse, qu'elle ne peut pas la tuer.

Il perdit de sa superbe et sortit une arme à feu.

– Dommage que Son Altesse te veuille vivant.

– Moi je dirais qu'il me veuille tout cours.

Il pointa l'arme et tira. Une fléchette était venue se loger dans mon bras et je la fis partir. Je le regardai furieux. C'était quoi ces méthodes de merde ?

– Sincèrement vous apprendrez donc jamais. Une dose ne fonctionne pas sur....

Les légendes d'Himeria : Passé Empoisonné T2 (Édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant