Chapitre IX:Profondeurs et puissance sous-marines

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L'air marin emplissait les narines de Dune et lui redistribuait son énergie.Dune sauta de son nuage et atterrit sur l'eau,en posant ses pieds,l'eau formait des petites appuis sur lesquelles elle pouvait marchait.Dune ne se souciait plus de rien.Elle ne sentait plus que les embruns salés lui marteler le visage,que la mer la porter à son gré.Pour elle plus rien n'existait,elle ne pensait plus à rien ni à personne.
Elle avançait droit devant elle,en évitant au passage quelques rochers ou petites îles désertes.
Elle sentait toujours cette force grandir en elle et elle savait que la mer lui apportait cette énergie pour alimenter cette source nouvelle.
Tout à coup,elle sentit comme un vent très fort l'emporter et la propulser.Dune devina une force plus puissante que la sienne s'approcher d'elle.Quand elle se retourna il était trop tard.Une vague de plus de cinquante mètres vint l'envelopper et la projeter au fond de l'océan.La vague avait pénétré dans Dune.Sa chute fut de plus de trois mille mètres.Ses yeux se brouillèrent,elle ne out que conclure que quelqu'un de plus puissant qu'elle pouvait contrôler les océans.

Lorsqu'elle se réveilla,elle put sentit la douceur et la fraîcheur des draps,des couvertures l'enveloppaient,et cette odeur familière de propreté.Ses yeux s'ouvrirent et furent éblouis par la lumière du jour.Dune sentit une main masculine faire des aller-retours sur son visage,des mains longues et fines.
-Bienvenu chez les vivants,murmura une voix.
Dune soupira et se redressa dans son lit,autour d'elle tout était blanc,de grandes fenêtres ouvraient sur un grand parc.
-Que c'est t-il passé ?Demanda Dune en regardant le vieil homme qui était adossé contre la fenêtre en admirant les douceurs et les colères de l'été par la fenêtre,sa robe était couleur lune,ses longs cheveux blancs descendait jusqu'à sa taille.
La brunette se leva et posa ses pieds sur le sol froid de l'infirmerie.
-Nous t'avons recueillis il y a quelques jours,au fond des océans.
-La vie semble si irréelle.Jamais je ne pensais revenir ici.
-Seul l'inconnu peut nous mener en terres sues,murmura Dumbledore.
-Où est Charles ? Demanda Dune.
-Il se repose dans une chambre à l'étage de mon bureau,tu lui a provoqué une frayeur qui aurait pu lui arraché la vie,dit Dumbledore en souriant avec son air malicieux.Mieux vaut ne pas recommencer.
Dune vêtit une robe aux couleurs de feu et d'or,descendant jusqu'à ses chevilles.Ses cheveux encore emmêlés par le sel marin voletaient avec lenteur dans le zéphyr d'été.
Elle frappa à la seule porte du couloir et n'attendit pas le « entrez » pour pénétrer à l'intérieur de la pièce.Le lit était accolé à la fenêtre,qui était ouverte.L'air pouvait y entrer.
-Qui est là ? Demanda la voix faible de Charles.
Dune claqua la porte sans répondre et monta le lit.Elle ne prononça pas un mot,se contenta de saisir la main de Charles et de respirer l'air du matin.
Puis elle tourna son regard vers celui du Professeur et le regarda longuement.Mais elle sentait la force marine
l'appeler,cette force plus puissante qu'elle.Depuis cet incident,ses yeux étaient devenus bleus comme les abysses et des vagues y dansaient.L'eau du verre situé sur la table de chevet commençait à s'agiter dangereusement,lorsque Jean fit intrusion dans la chambre et dévia le regard de Dune.
-Dune ? Dit Jean avec incompréhension.
Dune lui sourit et regarda à nouveau le visage de Charles.Il était émacié et constellé de plaques rouges.Jean posa un plateau avec un bol de soupe crémeuse sur la table de nuit,posa sa main sur la tête de Charles et murmura quelques mots que Dune n put entendre.Jean le redressa telle une poupée de chiffon et dirigea son regarda de Dune jusqu'au bol dont l'odeur embaumait les narines de la brunette.Ses mains attrapèrent avec précaution la soupe dont les traces de crème étaient visibles.Le déjeuner se passa en silence,Dune plongea la cuillère dans le bol et tendit la nourriture à Charles.
-Si j'avais pu imaginé tout ce que je vivrais en une année,je ne reviendrais avant pour rien au monde,murmura Dune avec un sourire.
Il lui rendit un sourire.
-Vous ne savez pas ce qui c'est passé n'est-ce-pas ? Demanda Dune.
Charles ne répondit pas,il regardait au-dehors,les cyprès s'élevant dans le ciel myosotis de l'été,le parfum des cerisiers en fleurs,qui par chance étaient en fleurs en été,des roses blanches et rouges embaumant l'air,les jonquilles constellant les vertes prairies du parc.
-J'aimerai y retourner,murmura Charles.
-Comment ?
-Le jardin...oublié...retour...Moira...
Dune comprit alors.Mais elle se décida a ne pas lui en dire plus qu'elle n'en savait déjà.Elle fit donc mine de pas comprendre.
-Tu comprendras plus tard.Moira...ajouta t-il les larmes aux yeux...partie...jamais...revoir...un jour...perdue...
Il ne prononçait que des mots,avec une respiration saccadée.
Ses pleurs s'accentuèrent et l'air devint lourd et dense,Dune se sentit compressé mais trouva la force d'attraper la grosse seringue et de la planter dans le bras du Professeur.

L'air devint plus léger,et Dune put reprendre sa respiration.
-Tout va bien,murmura Dune.
-Quel poids je suis,murmura Charles à son tour.
-Ne dites pas des sottises pareilles.
-Je veux partir,dit-il le souffle court.
-Et où iriez-vous ? Demanda Dune avec fatigue.
-Je ne sais pas,plus haut,plus loin...là où le temps ne me rattraperait pas...
Dune se blottit le mur sous la fenêtre et s'endormit quelques minutes plus tard.
Ce fut la lumière chatoyante de l'or du soir tombant qui la réveilla.Charles veillait sur elle.Une trace d'or vint relié la lune et le soleil.Des astres venaient entourer ses deux amoureux.
Son ventre gargouilla et brisa littéralement le charme de cette nature nocturne.
-J'ai faim,murmura t-elle.
-Nous avons un dîner avec le Professeur Dumbledore,annonça Charles.
Dune ouvrit l'armoire et en sortit sur un ceinte un costume bleu et blanc.Elle noua autour du cou de son professeur une cravate de soie blanche douce comme un nuage et laça ses chaussures de cuir brun.
Quant à elle,elle prit une robe de velours rouge arrivant jusqu'au bas de ses jambes,le buste lui cintrait la taille et le jupon était large de façon à imiter les robes du dix-neuvième siècle.
Charles arriva par derrière et lui attacha un collier d'or incrusté de perles.
Dune toucha son cou et se retourna.
-Comment vous sentez-vous ? Demanda Dune.
-Tu es avec moi.
Dune lui sourit et elle ouvrit la porte de la chambre,et attendit devant la grande gargouille de pierre.
Malgré ses treize ans elle en paraissait trois ou quatre de plus.Ses yeux étaient finement en amande et le trait noir qu'elle leur avait appliqué,les affinaient.
En entrant dans le bureau du directeur,elle vit un portrait qui lui ressemblait trait pour trait.
Qui était cette jeune fille ?Son nom était gravé une plaque d'or fin « Dune Puddle ».
Et sur le bureau de Dumbledore,ce même petit éléphant,cette même clef,et enfin une fiole de cristal pure avec une notation finement écrite : Remember.

Tome I:De Westchester à Londres [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant