Chapitre VI:Tristesse et Désarroi

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-J'ai peur que le Professeur ne s'en remette pas,murmura Jean,lors d'un beau soir de printemps.Je vais appeler Dune mais je crains qu'elle n'y puisse rien.La pauvre enfant,Charles l'aimait tant.Il ne lui a jamais révélé ce qu'il était pour elle,ajouta t-elle à Scott.


Dune descendit par elle-même,ces quelques mois,où elle avait vécu l'avait totalement métamorphosée.Bien que renfermée sur elle-même,elle était devenue beaucoup moins timide et triste.

La brunette ,entra,comme à chaque fois,avec amertume.Elle regardait avec espoir le lit médical de son professeur,qu'elle n'avait jamais eu,mais qui fut si doux à son égard.

Comme à son habitude,elle s'assit et se concentra plus fort que jamais.Elle avait,comme à chaque fois également,le sentiment que cette fois-ci serait la bonne.Sans doute eut-elle raison,car les filaments qui enveloppèrent Charles Xavier furent plus argentés et plus denses.

Elle y concentra toute son énergie.Avec cette clef qui était la plus précieuse,l'espoir.Les brins d'argents,pour la première fois,s'infiltrèrent dans le corps de Charles.Une sphère de lumière se créa de la main gauche de Dune.Après cette étrange apparition,Dune put voir les paupières de Charles Xavier frémissèrent.Mais Dune se sentait épuisé.Jamais elle ne s'était sentie si faible,elle avait donné à Charles toute l'énergie hors-norme qu'elle possédait.Pourtant Dune fit quand même l'effort de regarder les yeux bleus du Professeur s'ouvrir.

Pendant toute cette opération Dune était restée seule.Lorsque Jean et Tornade arrivèrent,elles écarquillèrent leurs yeux.

-Professeur,demanda Jean avec douceur,comment vous sentez-vous ?

-Reconnaissant,murmurat-il.Par deux fois,tu m'as sauvé la vie,dit-il à Dune en lui prenant la main.Si seulement je trouvais un moyen de te remercier.

-Jepense que la seul chose que souhaite Dune,assura Tornade,est votre rétablissement.N'est-ce-pas ?

Dune hocha la tête de haut en bas et de bas en haut.

-Je sais que tu voudrais revoir ta sœur,murmura Charles dans l'oreille de Dune.

-Oui,c'est vrai.

Brusquement,Dune sentit la main du professeur trembler dans la sienne.

-Que ce passe t-il ?

-Ororo appelle Hank,s'écria Jean.


Tornade quitta précipitamment la pièce pour revenir avec Beast quelques secondes après.Il s'approcha de Charles.

-Ce sont des crises neuropathiques de type 32B.Sur un long terme,elles vont empirer et paralyser toute vie autour à un rayon de soixante-quatre kilomètres.Elles vont peu à peu lui faire perdre ses pouvoirs,dit Hank avec tristesse.Il n'y a rien à faire à part,le soulager en lui donnant des comprimés pour éviter au maximum les crises,et le liquide ambré B567,pour arrêter les crises.

Jeanprit le liquide qu'elle déposa dans la seringue et la piqua sur le bras .Charles Xavier reprit son calme et son souffle,puis peu à peu il s'endormit sur le bras de Dune.

-C'est dure  de le voir ainsi,soupira Hank.Je l'ai connu jeune et en bonne santé.Il ressemble maintenant à un vieillard.Avec le temps et la perte de ses pouvoirs,une fine auréole de cheveux blancs repoussera.Pauvre Charles.

-Ohnon,murmura Ororo tout en décachetant une lettre.Ce n'est pas possible.Tous les malheurs s'attirent sur nous.Il faudra lui dire.Ce ne sera pas facile.Le pauvre.Dune,tu ne voudrais pas t'encharger ?

Dune prit la lettre et la lut:


Cher Charles,

Nous avons la tristesse de vous apprendre le décès de votre fille,
ArwenVictoria Léonore Xavier.
Arwen nous a quitté le 17 mai 1994,à la suite d'une scarlatine.
Nous vous attendons le 24 mai à 15h45,à Westiminster.

Nous la regrettons beaucoup.

Nous pensons à sa fille,Dune,à feu son mari,John Puddle,à sa fille défunte Rose.

Cordialement,

Avec toutes nos condoléances.


Des larmes coulaient sur les joues.

-Arwen était ma mère,dit-elle.Je ne peux pas le croire.

Dune posa sa tête contre le mur blanc.Ororo s'avança vers Dune.

-Je suis désolée Dune.Ce sont des choses qui arrivent,tu sais.Ma mère aussi est morte.Ce sont des choses difficiles.

-Je n'ai plus de mère,plus de père,plus de sœur,plus rien.Je ne veux plus vivre.

L'ambiance était triste,elle était seule dans l'infirmerie avec Charles Xavier dormait sur son bras.Dune se sentait vide,elle ne sentait plus de vie en elle.

Elle ne pouvait le croire.La scarlatine anéantirait toute sa famille.En perdant sa mère,elle avait trouvé un grand-père.Mais pour combien de temps ?

Ses yeux étaient gonflés,boursouflés.Ses yeux remplis de larmes ne cessaient de pleurer.Elle entendait la pluie marteler les carreaux àl'étage supérieur.

-Comment réagiriez-vous si...votre mère mourait subitement,demanda t-elle à Charles,dont les paupières s'ouvraient.

-Comme tu réagis actuellement,murmura t-il.

À présent,elle n'était plus seule dans sa peine.Il avait compris,sansmême besoin d'explication.

-Le Professeur Dumbledore savait cela n'est-ce-pas ?

Charles Xavier hocha de la tête.

-Pourquoi ne me l'avait vous pas dis ?

-Je ne sais pas.Je n'ai pas d'explication.J'aurais préféré te l'annoncer dans des circonstances plus agréables.

-J'aurais préféré le savoir dans des circonstances plus agréables,aussi.Je ne vous avait jamais vu avant.Ma sœur ne le sait pas,je n'ai pasenvie qu'elle le sache.Si c'est à cela que ressemble la vie.Je pense que j'ai besoin de respirer l'air frais.Je reviens.

Dune sortit de la pièce et sentait déjà l'air qui arrivait.

Elle sortit dans le parc.Elle s'adossa contre un mur,recouvert de vigne vierge.Mais elle sentit quelque chose de creux.Elle y passa sa main et sentit un trou de la forme d'une serrure.

Qu'y avait-il derrière ce mur de granit ?

Tome I:De Westchester à Londres [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant