Un accident. C'est bien un accident, chose assez négative d'habitude, qui a provoquer tout ça.
Vous vous demandez sûrement de quoi je parle alors je vais vous faire un court résumer. Je m'appelle Sandrine et sans cet accident, je ne serai pas si he...
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PDV Sandrine
- Quand on était petit on s’entendait super bien. On jouait à Mario sur une vieille console, on faisait des batailles de coussins, on riait ensemble toute la journée dans le jardin, tout était parfait.
Je marque une petite pause en me souvenant de toutes les fois et mes parents sont venus nos engueuler parcqu’on faisait trop de bruit.
- Il était doué en cours, il était toujours premier de la classe. Il venait d’avoir son bac mention très bien quand il a rencontré une fille, une vraie pute. Il est tombé fou amoureux d’elle, il rejetait tout le monde pour elle, il oubliait ses études pour elle. Mes parents arrêtaient pas de l’engueuler parcqu’il faisait n’importe quoi et il s’est mit à les insulter et a presque les frapper. Ce n’était plus mon frère, ce n’était pas le frère que j’avais connu.
- Mais pourquoi la promesse que tu m’as fait faire aurait changé quelque chose ? demande Oli.
Je le regarde et souris en voyant son air un peu perdu. Il est tellement mignon comme ça.
- Il a fini par quitter la maison, complètement enragé et si j’avais fait cette promesse, je l’aurai pas rejeté le jour où il est revenu. Il venait de se faire larguer par cette meuf qui l’avait manipulé comme pas possible.
- Et il s’est passé quoi ensuite ?
- Mes parents étaient pas là et vu qu’il n'étais plus celui que j'avais connu, j’avais pas envie de lui ouvrir, je voulais plus entendre parler de lui. Il pouvait pas être mon frère, c’était pas possible pour moi.
Je laisse une larme couler sur ma joue et me colle un peu plus à Oli.
- Quand au bout d’environ une heure je suis descendue pour voir s’il était toujours là, j’ai vu personne par la fenêtre. J’ai ouvert la porte et je l’ai vu, coucher par terre, une boite de médoc vide dans les mains.
Je marque une petite pause pour chasser cette image de ma tête et reprends mon récit.
- T’es déjà allé sur une scène de crime ?
- Par chance non. C’est... c'est comment ? demande-il après une petite hésitation.
- Calme, silencieux. Il a été mis dans un sac, comme à la télé. Ça paraissait presque irréel, comme si tout ça n’était qu’un cauchemar. Malheureusement, je ne me suis jamais réveillé. C’était bien la réalité, aussi dur qu’elle soit.
Je fixe l’eau en repensant aux après-midis que je passais dans Colmar avec mon frère. Qu'est ce qu'il me manque.
- J’ai eu mon bac et je suis partie à Strasbourg avec Sarah, dis-je après un petit silence. Depuis qu’il est mort, mes parents font comme s’il n’avait pas existé. Ils changent de sujet quand je parle de lui et ne précisent pas qu’ils avaient un fils avant, ils ne parlent que de leur fille.
- C’est horrible, dit Oli en chuchotant pour que je ne puisse pas l’entendre.
- T’es le premier depuis Sarah à qui j’en parle.
- Je suis heureux d’avoir ce privilège, répond-il en déposant un baisé sur mon front.
