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-Yukhei qu'est ce que tu attends? S'étonna Doyoung de ne pas voir le jeune homme dont il était responsable revenir du jardin.

Après le repas de bienvenue auquel il avait été l'invité principal, suite à sa récente intégration à la meute pour des raisons familiales, Yukhei avait aimablement proposé à tous ses gentils ainés de le laisser débarrasser la table. Doyoung, son tuteur et son hôte chez qui il se sentait très bien l'en remercia, et se remit à faire la vaisselle. Taeyong et Jaehyun avaient à faire et durent s'en aller peu après le délicieux dessert,  et Taeil ainsi que Ten suivirent le mouvement pour laisser de l'intimité au nouveau. Mais celui ci qui apportait sans arrêt les ustensiles utilisés depuis la table de jardin jusqu'à la cuisine n'était pas revenu depuis quelques longs instants.

-Yukhei?

Il était là, un gros plat grossièrement vide dans les mains, planté comme un piquet. Il n'entendait pas Doyoung l'appeler, il n'entendait pas les oiseaux chanter dans l'immense forêt qui entourait de toute part le village, il ne sentait pas le vent le toucher. Il n'avait qu'un seul sens encore en état de fonctionnement, la vue, le privant de toutes les données collectées par les autres.

Une silhouette était allongée sur le dos et les bras en croix dans l'herbe, à quelques dizaines de mètres de lui. Il ne l'entendait pas, ne sentait pas son odeur, ne le connaissait encore moins, mais il ne pouvait par aucun moyen détourner les yeux. Cette idée ne lui avait même pas traversé l'esprit. Pour dire vrai il n'y avait aucune pensée dans sa tête depuis la nano seconde à laquelle il avait jeté un œil à cette personne dont il devinait a peine les traits.

Il était sûrement la personne qu'il avait trouvé la plus belle de toute sa vie. Pourtant Yukhei avait vu beaucoup de visages depuis son enfance, sujet que l'on évitait d'aborder en sa présence lorsque l'on savait d'où il venait. Sur cette herbe qui semblait ressortir presque fluorescente avec les reflets du soleil, laissant s'envoler toujours plus de spores de pissenlits à chaque coup de vent comme si des lucioles s'allumaient et dansaient en plein jour, ces cheveux roux ressortaient comme mille tulipes sur le parterre du printemps.

Seule sa peau blanche était le dernier élément que Yukhei pouvait distinguer depuis cette distance, délicate et claire, blanchie par la lumière filtrant les nuages mais qui originellement devait avoisiner la couleur du miel. Cet être dormait. La silhouette que le Chinois devinait comme celle d'un homme depuis que l'on lui avait expliqué que cette meute un peu spéciale n'était constituée que d'hommes, était tranquillement étendue dans l'herbe près de la lisière de la clairière, comme si aucun danger ne le guettait.

LuwooWhere stories live. Discover now