Prolgue: La vie en rose

7 2 0
                                    

《Quaaaand il me prend dans ses bras, il me parle tout baaaaas, je voooooois - laaa vie en rooooo-seee...》

Son casque audio posé sur la tête, le jeune garçon n'entendait rien d'autre que la voix viellie et vibrante de la chanteuse ayant un jour chanté cette chanson. Ses pieds se déplaçaient en rythme, comme s'il avait envie de dancer lentement. Et pourtant, malgré l'air joyeux et innocent qu'il entendait, des gouttes de sueur coulaient le long de son front, et ses mains tenant l'appareil tremblaient.

《Iiiiil me dit des mot d'aaaamour, des mots de tous les joooooours...》

Il lui sembla entendre quelque chose à travers les épais morceaux de mousses insonorisée du casque, mais il ne réagit pas. Il ferma les yeux un instant, respirant profondément, puis repris son chemin, ses mains tremblant encore plus.
Il y était presque. Encore une centaine de mètres et il serait en sécurité. Si il échouait maintenant, si il laissait la peur l'henvahir, c'en serait fini de lui.
Chacun de ses pas soulevait des petites gerbes de poussière, le sol sec et aride était parsemé de petites touffes d'herbes, résultat de l'assechement des rivières et du manque de pluie datant d'il y a déjà quelques années.

《Ça me fait quelqueeeeee - choooooos-...》

La musique cessa soudainement et un grésillement la remplaça avant qu'une voix ne se mette à sortir des micros.

《Kéon, ton rythme cardiaque n'est plus stable !》

Les épaules du jeune garçon frémirent, il approcha le portable qu'il tenait de sa bouche pour répondre. Ses mains moites rendaient le portable glissant et il faillit le laisser tomber.

- Bien reçu. Ai-je encore le temps de me calmer ?

Il abaissa l'appareil a nouveau, chacun de ses muscles était tendu et prêt à bouger. Un nouveau grésillement se fit entendre

《Je ne pense pas ! Cours !》

Toute la pression et la peur qu'il retenait firent surface d'un coup, et il se mit à courrir en direction de la porte de l'asenceur aussi vite qu'il put, laissant le casque lui retomber sur les épaules. Il entendit enfin tous les grognements qui provenaient de derrière lui mais ne se retourna pas afin de ne pas perdre de temps, il sentait que ces choses s'étaient mises à le poursuivre dès l'instant où il avait enlevé son casque et laissé la peur le submerger.
Son lourd sac à dos le ralentissait et le sol craquelé risquait de le faire trébucher, si cela arrivait il était terminé.
Il arriva à la porte de l'ascenseur qui était déjà ouverte et se jeta à l'intérieur, la voyant se refermer immédiatement juste avant que l'une des créatures ne puisse l'atteindre.

UndergroundWhere stories live. Discover now