Les temps changent (Umbrella academy)

6- la cicatrice

PDV VICTORIA :

J'ouvre les yeux, je suis dans la  chambre de Marcus. Il a dû me monter là après que je me sois évanouie, c'est un peu moins loin que ma chambre, bien qu'il soit fort je sais bien que je ne suis pas légère non plus.

Je repense à la journée d'hier et me prends la tête dans les mains. J'ai tellement honte de m'être évanoui, d'avoir eu l'air si faible devant eux. Ma première impression avait été super, sauter d'une tour, personne ne fait ça, j'avais été puissante, forte, impressionnante mais je m'étais épuisée et m'étais évanouie comme une pauvre fille.
Pourquoi fallait-il qu'ils viennent ici!
Des années à me tenir loin d'eux, à me refaire une vie, à les oublier lentement, douloureusement et les voilà qui débarquent chez moi!
Faut croire que quelqu'un tout là haut me déteste.

Je repense à ma vie, à l'Umbrella et ici, j'entends mon cœur battre dans mon cerveau, les images se bousculent et se superposent. Je suis encore fatiguée. Un souvenir en appelle des milliers d'autres.
L'image de Diego aujourd'hui apparaît et se superpose à celle de lui avant. Evidemment il a grandi, mûri, la cicatrice sur son visage semble avoir grandi avec lui, ça lui va étrangement bien... prouve que c'est vraiment lui; ça me rappelle tant de chose.

FLASHBACK :

Il est deux heures du matin, Cinq heures que les supers sont partis en mission. Je ne sais pas vraiment en quoi elle consiste, comme d'habitude je connais simplement les grosses lignes : des méchants, des otages, du danger.

Je dormais tranquillement quand une sonnerie me réveille. Je jette un coup d'œil au cadran rétro éclairé devant moi, celui-ci affiche « infirmerie ». Je me lève en hâte et enfile un pantalon, généralement papa ne me demande pas de venir aussi tard, quelque chose à du arriver.

Je descends aussi vite que possible les escaliers, j'ai l'habitude des situations stressantes comme celle-ci, ce n'est pas rare qu'il y ai des blessures en mission et je suis l'infirmière désignée. En faite je suis beaucoup de chose, je suis cuisinière, femme de ménage, jardinière, distributeur de costumes... J'aide maman dans absolument toutes les taches, on est presque toujours ensemble. Elle n'a pas d'avis à elle mais elle est programmée pour être gentille et douce en toutes circonstances alors ça ne me gêne pas trop.

Je cours dans le couloir et entends papa me demandait d'accélérer le mouvement. Je m'exécute, me demandant ce qu'il se passe. Les blessures ne sont jamais très grave alors normalement on ne se presse pas. J'entends la voix de maman depuis l'infirmerie :

-Oh mon pauvre chéri, ça doit faire mal. Si j'appuie là est-ce que...

Un cris de douleur la coupe, je reconnais immédiatement la voix et entre dans la pièce blanche paniquée. Diego est allongé sur le siège blanc de docteur, des larmes de douleurs sur les joues. Sa tête est penchée sur la gauche et une immense blessure barre son côté droit du crâne. Son visage est presque entièrement recouvert de sang. Je me fige automatiquement et plaque une main sur ma bouche.
Papa m'aperçoit et m'ordonne de venir nettoyer tous ce sang pendant qu'il prépare ses instruments. Je secoue la tête pour remettre mes pensées en ordre et sors de quoi nettoyer. J'entends la respiration hachée et de numéro deux dans mon dos. Je prends mon tabouret à roulette et m'assieds à côté de lui :

-Ça va aller, ça va aller, chuchotais-je autant pour lui que pour moi.

Avec toute la délicatesse dont j'étais capable je commençais a retirer le sang de son visage. Il étouffa un cris de douleur et ferma les yeux le plus fort possible. Mes mains tremblaient, je n'avais pas beaucoup dormi.
Maman me passait des compresses propres, on voyait bien qu'elle n'avais pas assez de batterie, ses mouvements étaient rigides et imprécis.
Papa revient vers nous poussant un chariot en métal. Je me pousse pour le laisser passer et il me lance un regard étrange :