Je lui raconte en détails comment se sont déroulés les séances photos, ainsi que les interviews. Jamie semble ravie pour moi, et elle me félicite avec enthousiasme.


- Jamie : Je vais devoir te laisser, Hero. Je te rappelle, dès que j'ai du nouveau.

- Hero : Pas de problème. Passe le bonjour à ta petite famille.

- Jamie : Je le ferais. À plus tard.


Nous raccrochons pratiquement au même moment et je me tourne vers ma sœur, avant de lui annoncer avec une certaine tristesse.


- Hero : Je dois aller à une soirée, ce soir. Je l'avais complètement oublié. Je suis désolé, Mercy...

- Mercy : Ce n'est pas grave, Hero. Ce qui est important, c'est que j'ai pu être avec toi pendant presque tout un week-end !

- Hero : Tu n'es pas fâchée ?

- Mercy : Bien sûr que non ! Je ne pourrais jamais l'être. Ça fait partie de ton job, et je le respecte.


Ma sœur fait partie des personnes les plus fortes que je connaisse, et je ne peux qu'être fier d'elle. Elle sait que tout ça, c'est important pour moi. Même si parfois, je préférerais rester chez moi et passer plus de temps avec elle, ou ma famille. Je me sens chanceux de l'avoir comme sœur, et j'espère qu'elle pense la même chose. Ce que je souhaite le plus, c'est de rendre ma famille fière de moi, ainsi que mes amis. Quelques minutes plus tard, je la surprends en train de me fixer plus longuement que d'habitude.


- Mercy : Tu ne comptes pas y aller comme ça ?

- Hero : Michael va passer me déposer une tenue.

- Mercy : Je ne parlais pas de vêtements, mais plutôt de ça !


Elle pointe un doigt en direction de mon visage, et je n'arrive pas à comprendre quel message elle essaie de me faire passer.


- Hero : Quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Mercy : Tu devrais aller te regarder dans le miroir !

- Hero : Pourquoi ?

- Mercy : Parce que, j'ai l'impression d'avoir un mort-vivant en face de moi !


Son rire résonne dans tout le salon, tandis que de mon côté, je force dans la salle de bain. Lorsque j'aperçois mon reflet dans le miroir, je ne peux que confirmer les propos de ma très chère sœur. Ce n'est même plus des cernes que j'ai sous les yeux. Ce sont carrément des poches. J'ai également l'impression d'être aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. Je dois trouver une solution, et très rapidement. Il est hors de question que je me rende à cette soirée avec une tête pareille. Je retourne dans le salon, et ma sœur recommence à rire. Mais lorsqu'elle voit mon regard remplit de panique, elle s'arrête immédiatement. Mon cerveau est en train de bouillir à la recherche d'un moyen qui pourrait m'aider. Soudain comme une évidence, je sais exactement ce dont j'ai besoin, et qui pourra me sauver en quelque sorte. Ma sœur continue de me fixer avec un regard plutôt attristé, et je finis par attraper mon portable. En quelques secondes, je trouve le numéro auquel j'étais en train de penser.

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