vii. Jouer avec le feu

1K 136 42
                                    

Chapitre septième,
Jouer avec le feu.

────────────────────────

────────────────────────

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

────────────────────────

Tout le monde en parlait dans les journaux télévisés, l'affaire devenait presque nationale. Le Diable avait frappé fort cette fois-ci, car s'attaquer directement à un commandant d'une organisation criminelle était un acte des plus inconscients. Les policiers travaillaient sans cesse, à la recherche de ne serait-ce qu'un indice, mais ils étaient arrivés au point qu'il était plus favorable de demander l'aide de l'Agence. Quant à Chuuya, il prétendait être trop occupé pour s'occuper d'une affaire comme celle-ci. Akutagawa fut donc le très heureux héritier de cette étrange histoire. L'organisation des Ailes Noires, victime de cette chasse morbide, menait à bien des recherches pour retrouver celle qui portait plusieurs surnoms. Chaque jour, chaque nuit, des troupes tournaient dans la ville. Les Ailes Noires avaient déjà donné l'assaut à l'appartement de la belle rousse. Quelle erreur. À peine avaient-ils franchi le seuil de la porte que l'immeuble tout entier explosa. Plus les cadavres s'ajoutaient, plus la folie meurtrière de Koharu grandissait. Des partisans commençaient même à la vénérer, à l'idolâtrer. Une seule personne pouvait mener du bout du nez les équipes les plus entraînées.

Le taux de criminalité grimpa, et la sécurité des habitants de Yokohama était de plus en plus menacée. Quelques semaines après la fameuse explosion, l'ambiance plutôt agréable de la ville avait totalement déserté les lieux, seule la peur régnait. Les boutiques fermaient plus tôt, de moins en moins de touristes ou de passants dans les rues, des braquages réguliers et les gyrophares de la police devenus une mélodie presque habituelle. La petite rousse ne pouvait que s'extasier devant son travail.

Il fut un temps où tuer n'était qu'une question de survie pour elle. Mais tout cela avait bien changer. Les gens la craignaient, la respectaient. Mais Koharu restait pour autant une femme sans pouvoir, un seul faux pas pour que tout ce qu'elle avait construit s'effondre. Mais comme un accro des jeux d'argents, le plaisir de savoir qu'un rien pouvait la tuer lui était envoûtant. Koharu ne vivait plus que pour cela. Quelques chanceux pouvaient parfois l'observer au loin, sur le haut d'un building. Koharu était devenue un oiseau de la nuit.

Certains la trouvaient cruelle, ils n'avaient encore rien vu. La rouquine avait dernièrement imaginé un plan de grande envergure. Il était temps de venger la mort d'Haku.

Au beau matin, dans une école primaire assez populaire, les enfants se pressèrent pour entrer dans leur classe. Les murs de l'établissement étaient peints de différentes couleurs, la cours ressemblait à une grande aire de jeu. C'était un endroit idyllique pour l'apprentissage. Mais adossée sur un mur de l'école, la petite rousse. Personne ne l'avait vu rentrer. Elle jonchait les couloirs en sifflotant, laissant couler un étrange liquide d'un bidon d'essence. Après avoir fait l'ensemble de l'établissement sans se faire remarquer, Koharu inspira. Elle observa les lieux, puis sortit de sa poche un paquet de cigarettes.

« Ne fais pas ça. »

Koharu haussa un sourcil, puis se retourna en face de son interlocuteur.
Chuuya était alors devant elle, les bras croisés, le regard indescriptible.

« Tiens, Chuuya, ça fait longtemps ! Disait-elle joyeusement. »

"Elle a définitivement changée" pensait le roux en contemplant son ancienne partenaire.

« Koharu, à quoi bon tuer des enfants innocents. Ce n'est pas leur combat ! Exclama férocement Chuuya.

— Depuis quand tu en as quelque chose à faire ? Répondit-elle avec nonchalance. »

Koharu porta alors une cigarette à sa bouche puis l'alluma avec son briquet. Elle regarda incrédule le rouquin, puis souffla la fumée qui était dans sa bouche.

« Quand vous m'avez tous lâché, vous en aviez strictement rien à foutre de mes actes et mes gestes. Donc je vous conseille de continuer ainsi car vous ne me voulez pas comme ennemie. Continua t'elle, méprisant du regard le mafieux.

— Ce sont des enfants ! Hurla t'il avec effroi. »

Koharu sourit, déposant une rose sur le sol puis joua avec sa cigarette.

« Je n'étais qu'une enfant quand on m'a vendu à la Mafia. Fit elle, déterminée. »

Koharu lâcha alors sa cigarette. Le temps s'était comme ralenti. La rouquine se précipita en dehors de la cours tandis que le brasier prit. Toute l'école s'enflamma, emportant avec elle les rires des enfants.

────────────────────────

𝐇𝐮𝐧𝐭 𝐲𝐨𝐮 𝐝𝐨𝐰𝐧 | 𝘣𝘴𝘥 𝘧𝘢𝘯𝘧𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant