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La pièce était humide et partiellement éclairée. À son centre se tenait une vieille chaise en bois où était attachée Koharu. Le métal froid des menottes frottait à ses poignets, et les cliquetis des chaînes la réveillèrent. Un tissu noir recouvrait délicatement ses yeux, l'empêchant de voir son environnement. Elle devinait par l'odeur, la température de la pièce ainsi que la résonance des bruits qu'elle se situait dans une cave. Totalement immobilisée, Koharu entendit une porte s'entrouvrir ainsi que quelques éclats de voix. C'étaient des hommes.
La rousse sentit alors une main frôler son visage, détachant le bandeau. Il lui fallu quelques secondes avant de s'habituer à la luminosité de l'endroit.
« Bonjour petite belle au bois dormant !~ »
Koharu regarda incrédule son interlocuteur. C'était un grand brun, assez élancé et mince. Elle haussa un sourcil tandis que l'homme affichait un grand sourire narquois. Derrière lui, un autre garçon. Il paraissait moins sûr de lui. Le grand brun jeta un coup d'œil à son complice puis s'approcha de la porte.
« Tu veux bien me laisser seul avec elle Atsushi ?
— Bien, d'accord. »
Puis il partit rapidement, laissant seule Koharu et le mystérieux jeune homme. Un long silence pesant s'installa dans les lieux, rendant l'ambiance bien trop tendue. Une bataille de regard commença entre les deux. Le brun parcourra la salle puis attrapa sur un bureau une dague. C'était la dague de Koharu.
« Sais-tu pourquoi tu es ici ? Demanda l'homme. »
Silencieuse, la rousse se contenta de secouer négligemment sa tête de gauche à droite. En voyant sa dague, elle remarqua qu'effectivement, elle n'avait plus ses armes, ni même une épingle à cheveux. La grand s'approcha dans un mouvement certain, l'air sûr de lui.
« Il faut dire qu'on entend beaucoup parler de toi. Une nouvelle commandante à la mafia, rapidement haut placée alors qu'elle n'a aucun pouvoir. »
Il eut un rictus puis reprit.
« C'est intriguant tu ne trouves pas ? »
Il s'approcha dangereusement de la rousse, la dague à la main. Il tourna autour tandis qu'elle essayait de le suivre du regard.
« Je sais comment ça marche. Tu essayeras de ne pas parler. »
Il fit glisser la lame sur la chaise, puis doucement sur la peau de Koharu, sans la couper. Il observait avec attention les frissons de la jeune femme, puis s'approcha du visage de celle-ci.
« Raconte moi un peu le nouveau projet de la Mafia Portuaire. »
Koharu resta silencieuse, ne baissant pas le regard. L'homme souffla, agacé et impatient. Il saisit l'avant bras de Koharu, et lui coupa sauvagement celui-ci. Un ligne horizontale et rougeâtre apparu sur le bras et Koharu ne put s'empêcher de retenir un gémissement de douleur. La douleur était vive mais surmontable. Elle allait garder le silence.
Le brun souffla une nouvelle fois puis continua les coupures. Une cinquantaine de coupures habitait sur le corps de Koharu. La douleur était de plus en plus insupportable, à tel point que les larmes lui venaient aux yeux.
"C'est rien si tu lui dis. Ils te pardonneront, après tout, il te torture. C'est pas grave si tu lâches une petite information. "
Voilà ce que se disait Koharu. Sa respiration était saccadée, elle transpirait. Son agresseur allait lui assigner une nouvelle blessure quand elle le stoppa.
« Nous allons nous allier à une nouvelle organisation qui a fait apparition en ville.
— Oh ? Intéressant. Dis en moi plus. »
Koharu se mordit la lèvre inférieur. Elle se sentait coupable.
« Je...Je ne sais pas grand chose pour le moment. Je sais juste qu'on compte s'allier avec eux pour mieux les berner.
— Comment s'appelle cette organisation ?
— "Les Ailes Noires". »
L'homme sourit, satisfait. Il attrapa son téléphone et pianota dessus pendant quelques minutes.
« J'espère que tu ne nous as pas menti. Dans tous les cas, tu es libre de partir. »
Un élan d'espoir parcouru Koharu. L'homme accrocha une nouvelle fois le tissu sur les yeux de la jeune femme, puis la transporta jusqu'au parc où elle avait été kidnappée.
« Chuuya sera au courant, sache le. »
──────────────────────── Un chapitre plus court, je suis désolé mais le prochain sera plus long normalement !
