Chapitre 5 - Réflexions

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Chapitre 5 Réflexions

Au petit matin, le groupe prit un taxi pour les conduire dans un hôtel près des pistes de décollage où un hélicoptère les conduira dans les montagnes des Indes. Ils étaient excités et à la fois impatient de découvrir le véritable travail d'un agent du rang S. Tous trois se disaient qu'ils allaient enfin pouvoir marquer une partie de l'histoire en accomplissant cette mission si compliquée.

Malgré tout, ils avaient aussi ce sentiment d'incertitude qui les envahissait. Non, il n'était plus question de revenir en arrière, ils avaient déjà signé les papiers prouvant leur engagement auprès de madame Boss. Reculer, serait se rabaisser complètement et les connaissant, ils n'allaient tout de même pas s'arrêter pour une certaine inquiétude.

Alors qu'ils étaient plongés dans leurs pensées les plus profondes, des bruits de klaxons attirèrent leur attention : La route était cauchemardesque.

En effet, les embouteillages étaient au rendez-vous, et il était impossible d'avancer. Il était neuve heure du matin et nos trois bandits mourraient de faim. C'est vrai qu'ils étaient partis à jeun sans prendre la moindre précaution.

On pouvait entendre leur estomac gargouiller lors du trajet. Jessie donna à ses équipiers des sucreries qu'elle avait volé quelques heures plus tôt dans le casier d'une gamine qui l'avait laissé maladroitement entrouvert. Mais, au même moment, les deux amis se sont fait voler les friandises qui atterrirent directement dans la bouche de cette dernière. Ce n'était pas une surprise, la jeune femme le faisait très souvent. James ne disait rien mais Miaouss, quant à lui, ronchonnait toujours dans son coin. Après tout, Jessie reste Jessie ! ils n'allaient pas la changer pour autant.

Après quatre heures de routes, ils finirent par arriver à destination, fatigué et épuisé de leur escapade. Mais, ce ne fut pas encore terminé. Il y'avait une queue pas possible d'un mètre de long sur toute l'entrée. En voyant un tel défi impossible à relever, le trio se découragea immédiatement et n'avaient plus qu'une idée en tête, c'était de se reposer au plus vite.

Afin de faire passer le temps, l'agente d'élite qui était resté avec eux, leur raconta quelques histoires qu'elle avait déjà vécu durant sa jeunesse et quelques blagues par-ci par-là pour leur remonter le moral.

Il était précisément 22 :30 du soir, et Miyamoto fut la première du groupe à avoir eu une chambre. Une fois la clef dans ses mains, elle se tourna vers Jessie et lui sourit.

- On se revoit au bar ! Vous allez voir, cet hôtel est le meilleur de tous.
La jeune femme lui fit signe de la main.
- D'accord, à ce soir !
Ils s'avancèrent près de la femme qui leur posa une question. Vêtue d'un blaser mauve foncé sur un bermuda assorti et d'un maquillageépais, l'hôtesse d'accueil n'arrêtait pas de quitter son écran des yeux tout en mâchant du chewing-gum.
- Vous êtes bien les agents de la Team Rocket ?
- Oui, c'est ça. Jessica, James et Miaouss.
- D'accord, alors vous aurez la 257 et la 258.
- On va être séparés ? demanda Jessie.
- Vous voulez être avec votre petit copain ?
- QUOI ? Mais c'est quoi cette question si déplacée ? s'affola-t-elle, sous le choc en regardant James, qui se trouvait dans la même situation qu'elle. Écoutez, nous sommes habitués à dormir ensemble tous les jours...
La bonne femme les regarda toujours avec cette même expression sans dire de mots.
- Ohh hééé madameuh ! s'exclama le chaton qui se tenait difficilement au comptoir. Boh mô ça m'aurait pô dérangé de dormir dans une chambre grande, si je pouvais en avoir une pour mwa tout seul, ça m'aurait suffi !
- MIAOUSS ! firent-ils en même temps en lui donnant un coup de poing sur la tête pour le faire redescendre. Ce dernier se trouva frustré et croisa les pattes.
- Bah quoi ? J'ai bien le droit de donner mon avis.
- Désolée, pas deux chambres, aucune chambre, rétorqua-t-elle d'un ton presque méprisant.
Jessie hurla.
- Les règles sont faites pour être transgressées !
- Pas à ma connaissance, non.
Leur interlocutrice les ignora et fit mine de taper sur son clavier.
- Oui, bah vous devriez peut-être revoir certaines bases....
- Je suis désolée, veuillez patienter s'il vous plaît.
- Attendez, vous rigolez ? Nous, patienter ? Mais il n'y a pas écrit « idiote » sur mon front.
Au même moment, une vieille dame âgée d'une soixantaine d'années les doubla pour récupérer la clef que tendit la secrétaire.
- Je déteste être ignorée de la sorte ! gronda Jessie en serrant fortement les dents.
- Mademoiselle, s'il vous plaît, partez donc, vous m'empêchez de vendre des chambres.
Le sang de la jeune femme ne dit qu'un tour.
- QUOIII ? Et en plus ça fait la maligne ! On a fait quatre heures de route avec les embouteillages, pour finalement ne pas avoir de chambre ? Mais on marche sur la tête ! Non mais déjà, tu te calmes, t'es moche avec ton maquillage dégueulasse, mais tu t'es cru à Malibu ou quoi ? MOI J'BOUGERAI PAS DE LA TANT QUE JE N'AURAI PAS MA CHAMBRE !
Jessie s'assit sur le rebord du comptoir comme pour la provoquer. Mais la bonne femme n'était pas dupe. Elle prit le téléphone dans ses mains et commença à composer le numéro du poste de police.
- Mademoiselle, j'appelle la sécurité si vous ne descendez pas.
- Ouais, appelle-la qu'on rigole un peu, la nargua-t-elle sans répondre à ses attentes.
- J'appelle, lui dit-elle, calmement.
- Jessie ! Ce n'est pas grave, on... on n'a qu'à prendre les trois chambres, bafouilla James.
- Prendre les trois chambres serait nous rabaisser à elle ! Alors non ! JE NE BOUGERAI PAS D'ICI, JAMES ! hurla-t-elle devant tout le monde.
Finalement, le directeur, doté d'une incroyable gentillesse vint et céda au caprice. Ils eurent ce qu'ils demandèrent, c'est-à-dire une chambre aussi grande que les autres, avec une vue magnifique donnant sur la ville de Kanto.
Une heure après, ils allèrent se restaurer dans le Starbucks d'une station-service. Comme ils étaient fauchés, Miyamoto leur avait donné le strict minimum pour qu'ils puissent se remplir assez le ventre. Manger au restaurant coûtait une blinde, d'autant plus qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'une telle somme pour trois. Ils étaient tout de même contents de se mettre enfin quelque chose sous la dent. Ce repas devait être une ultime victoire, en plus de participer à la mission.
De retour à l'hôtel, ils allèrent dans le bar, près du salon Cambrige où les personnes buvaient et s'amusaient jusqu'au bout de la nuit. La musique était tellement forte qu'ils étaient obligés d'élever la voix pour se faire entendre. Néanmoins, James réussit à appeler un serveur pour offrir un café à la vanille à Jessie. Mais une fois apporté sur la table, cette dernière repoussa le verre avec sa main au moment où il lui tendit. Elle n'avait vraiment pas le cœur à boire. Pas plus tard qu'hier soir, pour la toute première fois depuis leur arrivée, la jeune femme se trouvait contrariée par une raison quelconque. Cela dit, elle attendait bien quelqu'un ce soir, et cette personne était sa mère. Que faisait-elle ? Ils s'étaient pourtant donné rendez-vous ici. Elle l'avait croisée qu'une seule fois dans les couloirs, elle était appuyée contre le mur, et l'avait saluée avant de rejoindre l'ascenseur.
Se pourrait-il qu'elle se soit fait agresser et qu'elle n'ait jamais fait la mission et qu'elle soit morte bien avant ? Allons Jessie, ne sois pas si bête, elle est juste en retard...
La jeune femme essaya tant bien que de mal de se rassurer malgré les nombreux soupçons qu'elle pouvait avoir. Celle-ci s'impatientait, visiblement exaspérée.
- Je ne comprends pas, elle avait pourtant dit qu'elle nous retrouverait ici...
Miaouss sirotait tranquillement son jus d'orange et observa alors les alentours, les yeux écarquillés.
- C'est pô elle, là-bas ?
Jessie tourna brutalement la tête avant de tirer une drôle de grimace. Son sang ne fit qu'un tour, cela pouvait paraître être si irréel, et pourtant très proche de la réalité. Miyamoto se trouvait assise sur un immense canapé noir, riant aux éclats, une bouteille de vin rouge à la main, les jambes ballantes sur les genoux de plusieurs hommes à la fois. À en croire leurs relations, cela devait être de très bons amis. À commencer par Steven, un des plus gros consommateurs du groupe. Peter, le frère de Mondo, et Edit, un autre agent. Ils se trouvaient au même endroit qu'elle, car demain, eux aussi partaient pour une mission. Ce lieu était un endroit rêvé pour se retrouver et faire de nouvelles rencontres. Elle continuait à boire tranquillement son vin avant de reprendre le cours de la conversation.
- Oh... Vous ai-je déjà raconté l'histoire d'une femme libérée qui...
En voyant cela, la jeune femme explosa, comme une bombe à retardement et alla dans sa direction, accompagnée de ses équipiers, tout affolée.
- Maman ! Euhh... Miyamoto !
- Oh bah tiens, voilà mes équipiers préférés, comment allez-vous ? leur dit-elle en lançant un regard mesquin.
Elle devait être bien saoule, c'était sûr. Elle n'était pas du tout dans son état normal, ce n'était pas son genre. Jessie s'approcha à peine de cette dernière qu'elle se boucha le nez.
- Ohh... Mais quelle odeur... Vous êtes bourrée !
Cette dernière la regarda bêtement et lui dit d'une voix cassée.
- Détendez-vous chérie, y'a pas l'feu !
- Oh si justement ! Vous allez immédiatement rentrer dans votre chambre !
- Oh hé, ça va ma belle, viens t'asseoir avec nous... D'ailleurs vous avez un air de ressemblance toutes les deux...
- Haha ! vous trouvez ? On ne me l'avait jamais faite celle-là !
- Non... Je ne vois pas de quoi vous voulez parler... fit Jessie en regardant ailleurs.
- En tout cas, physiquement, oui !
Cette fois-ci, c'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
- NON MAIS ÇA NE VA PAS LA TÊTE ? JE NE VOUS PERMETS PAS DE ME PARLER DE LA SORTE !
L'agente d'élite se leva d'un bond et s'approcha de la jeune femme, tout énervée.
- Qu'est-ce qu'il vous prend ? On ne fait que s'amuser.
- S'amuser ? s'exclama Jessie, choquée. Qu'est-ce que dirait votre fille, si elle vous voyait dans ce piteux état ?
Un silence se fit entendre. Miyamoto arrêta toute activité à l'entente de cette phrase. Sa fille comptait plus que tout au monde.
- Je pense que... Je vais retourner dans ma chambre, oui...
- Il... Il serait préférable... fit Jessie, troublée avant de repartir.
Qu'est-ce qui avait pu se passer, du réveil au coucher, pour que cette journée soit un désastre total ? Les rêves n'étaient pas démesurés par rapport à la réalité. Bien sûr, la journée idéale ne se résumait pas qu'à des suppressions, elle était surtout propice aux personnes égoïstes, qui sont limitées à des instants de méchancetés. Malheureusement, on dit que les personnes faibles sont encore moins susceptibles de les réaliser, pourquoi ? Parce que certaines sont négatives et ne voient que le noir.
À la fin de la soirée, la jeune femme se posa dans un coin de la terrasse afin de prendre un peu de recul face à cela. Elle observait les étoiles, dans ce noir obscur jusqu'à qu'elle entende du bruit derrière elle. C'était James, qui venait voir si tout allait bien.
- Jessie, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je viens prendre l'air, ça ne se voit pas peut-être ?
- C'est drôle, moi aussi je voulais me retrouver ici.
La jeune femme ne lui répondit pas. Ils étaient tous les deux épuisés.
- Alors, tu t'es préparée pour demain ? lui demanda-t-il.
Elle lui répondit en riant.
- Entre nous, je ne sais pas, sûrement stressée, comme d'habitude ?
- C'est sûr, c'est quand même l'une des premières missions importantes que nous allons entreprendre, remarqua-t-il, d'un air amusé.
- Nous rentrons enfin dans la cour des grands... ajouta-t-elle en levant la tête.
- Il fait bon ici, tu ne trouves pas ?
La jeune rouquine acquiesça de la tête en fronçant les sourcils.
- Oui bah quelle question, c'est pour ça que je suis venue, non ?
- Tu te rappelles quand on venait se réfugier sur le toit, tard le soir pour pouvoir échapper à la terrible menace de l'agent Viper.
- Oui, oui je me rappelle ! s'exclama-t-elle, enjouée. On n'arrêtait pas de faire les imbéciles, on énervait tout le monde !
- Et cette bonne vieille anecdote quand on avait aspergé la moitié des employeurs d'eau en plein mois d'août ?
- On nous avait traités de cinglés ! rit-elle en se tenant le ventre à cause de son fou rire.
- HAHA !! C'est clair, corvée d'épluchure de patate pendant un mois ! hurla-t-il.
La jeune femme ne cessait de rire, jusqu'à ce qu'elle revienne à la raison.
Ils se regardèrent toujours de la même façon, jusqu'à que James finit par détacher son regard d'elle.
- C'était la bonne vieille époque avant que le bâtiment soit entièrement détruit... lui dit-il tout bas.
Elle regarda droit devant elle, les bras enroulés sur ses jambes pliées.
- Et dire que j'avais passé la moitié de mon enfance dans ces longs couloirs...
Il était presque minuit et, à l'exception du vent qui venait souffler à travers leurs visages, la nuit était particulièrement silencieuse. C'est comme si on pouvait entendre un Miaouss miauler. Jessie soupira, la tête levée vers le ciel.
- Je ne sais pas quoi penser.
- Moi non plus.
Elle se tourna vers ce dernier avec un air suppliant.
- Il faut quand même qu'on envisage de faire quelque chose...
Le jeune homme haussa un sourcil, ébahi.
- Jessie, ne me dit pas que tu comptes lui dire que... ?
- Je t'avoue que je ne sais pas, James... lui dit-elle, d'un air craintif.
- On s'est mis dans des drôles de situations tous les deux, mais celle-ci est bien la pire... lui dit son meilleur ami, en soufflant.
- Oui, mais on va s'en sortir, puisqu'on est ensemble... fit Jessie en posant délicatement sa main contre la sienne.
- Jessie... dit-il en faisant pareil.
Leurs lèvres se plissèrent dans une grimace amusée. Ils restèrent un moment comme ça, à s'échanger des regards qui voulaient tout dire.
- Mia... Miaouss doit sûrement se demander ce qu'on fiche, on de... devrait peut-être le rejoindre ? demanda James sans quitter Jessie des yeux.
- Pourquoi ? Les étoiles sont bien belles ce soir, restons encore un moment...
- Bien, mais il fait froid, tu ne veux pas une couverture ? demanda-t-il, en se levant.
- Peut-être que je pourrais me blottir dans tes bras ? lui dit-elle avec un regard insistant.
- Si... Si tu veux...
Le lendemain matin, le jeune chaton prit soin de réveiller les deux agents, encore exténués de la veille. Ils se préparèrent alors sans s'adresser la moindre parole.
Au déjeuner, Jessie ne pouvait rien avaler, prétendant qu'elle était malade. Elle était sûrement préoccupée par le stress et l'angoisse, mais ça ne lui arrivait presque jamais. Ils pensèrent alors que c'était sûrement dû à une intoxication alimentaire par ce qu'elle avait mangé la veille au soir. Le steak n'était pas beau, et avait une drôle de forme.
Une heure plus tard, ils allèrent au rendez-vous promis sur la piste de décollage de la ville ou l'hélicoptère les attendait. Le chaton était arrivé le premier et guettait au loin ses deux amis qui venaient eux aussi d'arriver. Il remarqua alors un changement au niveau de leur vêtement, en effet, ils avaient enfilé de nouvelles tenues.
- Wowww Jessie, Jajames, vous êtres trop beaux ! fit le jeune chat.
- Tu trouves ? Tu sais, ça me gêne un peu... fit James, en se regardant dans le reflet.
- En tout cas, vous ressemblez à de vrais agents d'élite !
Jessie regarda ses deux amis, enjouée.
- J'ai toujours rêvé de porter le même uniforme que ma mère...
- Et tu l'as fait.
Elle sourit à son tour, échangeant un long et passionné regard avec James. Au même moment, Miyamoto arriva enfin, essoufflée mais le sourire au coin.
- Oufff, j'ai eu le temps de pouvoir m'échapper. La petite n'arrêtait pas de fondre en larmes...
- De fondre en larmes ? fit James, tout curieux.
- Ouiii, et j'ai eu le temps de prendre une photo, attendez que je la cherche.
- TADA ! Elle n'est pas trop craquante ? Jessie est tout simplement trop mignonne, même quand elle pleure !
Elle leur tendit une photo, mettant en scène sa fille, sanglotant de tout son être sur cette image. Miaouss se moqua.
- BOUAHAHAHA !!! la troncheuhh !
- Miaouss ! fit James, en fronçant les sourcils.
- Oui enfin, si on peut le dire...
- Vous savez, j'ai vraiment honte de ce que je m'apprêtais à faire hier soir... fit-elle, toute gênée, en baissant la tête. Mais si je le fais, je le fais simplement pour elle.
La jeune femme repensa à sa discussion d'hier soir avec James.
Et si c'était l'occasion de tout lui avouer avant qu'il ne soit trop tard ?
Celle-ci prit une profonde inspiration et s'approcha timidement de l'agent d'élite.
- Miyamoto, je dois vous dire quelque chose de très important...
- Qu'il y a-t-il, Jessica ?
Elle ne pouvait imaginer que cela allait être si dur,
- C'est bon, on embarque ! Tout le monde à bord ! fit l'un des pilotes de l'hélicoptère en déballant le long escalier.
Encore un obstacle ! Ce n'était sûrement pas le bon moment, se dit-elle, encore déçue.
Mais c'était vrai, à chaque fois qu'ils voulaient parler de ce même sujet, un imprévu se présentait. À croire qu'ils le faisaient tous exprès, si ce n'était pas une malédiction.
Ils prirent leur vol direction les montagnes des Andes. Sachant qu'il y avait eu douze heures d'avion, ce fut Jessie qui, la première, céda à la fatigue. Celle-ci s'endormit, allongée près d'un autre siège. Peu de temps après, James à ses côtés, prit congé dans un bâillement et Miaouss était déjà parti au pays des rêves. Seule, Miyamoto gardait l'esprit ouvert et ne cessait de contempler la photo de sa fille dans ses mains. Pour elle, il était clair qu'elle ne devait pas abandonner sa quête de rapporter cet argent qu'elle avait tant essayé d'avoir. Elle devait le faire, pour sa fille, au moins. C'était le moment ou jamais, elle ne devait pas lâcher l'affaire. Ses épaules tremblaient continuellement d'excitation.
Cela avait été les pires heures de toute leur vie. Jessie haletait pendant que James jetait un coup en direction à travers le hublot. Ils s'ennuyaient à en mourir.
Après huit heures de route, l'hélicoptère finit par atterrir au milieu de la nature.
Il n'y avait aucun signe de vie là-bas. C'était à se demande si un seul pokémon habitait ces lieux.
Ils étaient sur cette colline, protégés par une grille, cachés par une couche de neige de trois mètres d'épaisseur.
On pouvait entendre un Miaouss miauler, tellement c'était désert.
- Ohh quel froid ! fit James en grelottant.
- C'est drôle, parce que là, moi, je me caille ! dit Miaouss.
Jessie rétorqua, amusée et déterminée :
- Mais arrêtez, il ne fait pas si froid que ça.
Miyamoto acquiesça à son tour.
- Ohhh ! Mais c'est normal de penser à ça la première fois, vous vous y ferez, vous verrez !
Soudain, un bruit se fit entendre. Le brouillard commençait à se propager.
- Attendez, ce n'est pas une tempête de neige, là-bas ? Fit le jeune homme inquiet.
La femme aux cheveux violets se retourna et compris l'ampleur de la situation.
- Si, venez, allons à l'abri dans cette grotte.
Pendant ce temps, Jessie était perdue dans ses pensées et terrorisée par la rafale de neige qui venait lentement vers eux. Elle restait immobile. Son meilleur ami attrapa son poignet de justesse.
- JESSIE, viens vite !
- JAMES !
Ils finirent par se mettre à l'abri pendant plus de bonnes heures.

L'amour du temps Where stories live. Discover now