Pureté blanchâtre.

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Je rentre dans cette pièce, le chat à peine lourd dans les bras.

Son poil gracieusement doux

Caresse agréablement ma peau blessée.

Enveloppée d'une tendresse infinie par le contact de cet être si relaxant,

Ses grands yeux vert m'observent d'admiration mutuelle.

Ses moustaches effleurent le dos de ma main

Et chatouille chacune des cellules de ma cuirasse.

La chambre est éclairée de lumière d'une pureté angélique.

La lune, réverbère naturel, plonge ma bulle de repos d'une atmosphère mystique.

Le chat change d'attention et plonge la tête dans l'îlot de lumière.

Pareil au sacrement d'un dieu, le rayonnement embrasse son museau et cajole ses oreilles.

L'écho du flambeau

Hypnotise l'être presque inerte,

Et la flamme dansante se reflète dans ses deux miroirs d''âme.

Jamais je n'ai vu pareil astre,
jamais je n'ai vu pareil luminaire.

Je pose le félin sur le lit, lui aussi paralysé par l'éclat, et m'empare d'une couverture à la volée.

La fenêtre s'ouvre théâtralement et invite le froid de l'hiver à entrer.

Le chat vient se poser sur le bord à côté de mon corps obnubilé par cette délicieuse.

Statue d'illusion face à la bougie incandescente du ciel,

Envoûtée par le magnifique spectacle face à elle.

Le froid atteint l'épiderme et les poils se hérissent.

Frisson uniforme scande avec ferveur la sortie de la glace,

Mais mes sens restent bloqués devant la splendeur du plafond étoilé.

Le gel gagne la fenêtre et donne asile aux flocons enchantés,

Alors que j'occulte la flamboyance d'une flaque d'eau.

La scène me noie de souvenirs féeriques,

Quand, enfant, dans la nuit empirique

Je chantais et courais après les animaux.

Le vent écarte mes cheveux comme pour m'inciter à regarder encore plus précisément,

Cet écosystème couvrant mes yeux pareil à un linceul.

À ce moment, je maudis les éclairages public de fonctionner,

En cette belle nuit illuminée,

Et imagine la vie ailleurs de cette ville seule.

Je pense aux gens qui, autre part, regardent cette magique représentation de la nature,

Des enfants encore éveillés qui rêvent de leur futur,

Des amoureux collés l'un contre l'autre qui se racontent leurs secrets,

D'une femme assise sur un banc pensant à sa vie passée.

Mais moi je ne fais que regarder,

Câlinant mon félin adoré,

Pensant aux rencontres espérées,

Sans réfléchir à la solitude de mes journées.

Devant ce satellite, je pense à ces choses superficielles qui gâche sa beauté.

L'homme à sa fenêtre dans un palace et l'homme sur son matelas dans une rue,

Voit la même blancheur, voit la même évidence.

Que l'incarnation de la peur depuis son velux.

Le cercle sans finWhere stories live. Discover now