Le Ménage Du Printemps.

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Et je trie,
Supprime des photos,
De mon portable, de mon esprit.
Tu apparais entre toutes,
Toi, simplement toi,
Sublime dans tes habits larges,
Un sourire aux lèvres
Accompagné de ton éternel pessimisme.
Ensemble on prenait la pause,
Jouant aux ados en prenant des selfies.
Comme des amies, les meilleures.
Comparaison à demi-vrai, acide réalité.
Je repense aux rires qu'on avait eu ce jour-là.
On chantait à tue tête,
Nos musiques préférées.
Dans les couloirs, dans l'herbe
Dans le bus ou dans la classe.
Concert anonyme.
Toi, mon accordeur
Moi, ton instrument.
On s'épaulait,
Dans les épreuves,
Ou dans le bus.
Tête contre épaule, odeurs mélangées.
Tes cheveux qui se balançaient,
Devant mes yeux,
Devant mon espoir.
Et je repense,
Au bien que tout le temps tu m'apportais.
Sans toi que serais-je devenu ?
Sans toi, que dois-je faire ?
Trahison sucré, de cette conjugaison.
Amer en bouche, resté au passé.
J'en crache encore ma pomme,
Autant que mes poumons.
Dans cette mélancolie forêt,
Où vivent mes souvenirs avec toi,
Mais ne poussent plus.
Comme d'habitude je me retrouve seule,
Sans toi.
Je me balade, évitant les feuillages de ton rêve.
Jalousie extrême ancre les troncs,
De ces arbres à poisons.
Finalement, je continue,
Et je garde les photos.

Le cercle sans finWhere stories live. Discover now