L'homme.

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Tout seul il restera.
Enfermé dans lui même comme dans son appartement.
Et personne ne le remarquera, tout le monde l'oubliera.
Les volets fermés, il passera le temps, attendant une raison de sortir.
La mort toquera chez lui et enfoncera la porte.
Et personne ne le remarquera, tout le monde l'oubliera.
Tel Gervaise lentement il pourrira et à l'abri de tous.
L'odeur de fermentation accompagnera son corps décrépit.
Et personne ne le remarquera, tout le monde l'oubliera.
La télévision restera allumé et diffusera des films pleins de vie.
Les bouteilles vides d'alcool et les cigarettes ne bougeront plus.
Condamnées à ne plus servir, à rester dans le noir et à attendre.
Et personne ne le remarquera, tout le monde l'oubliera.
Un jour l'appartement sera ouvert.
On y retrouvera un fémur, une rotule, un crâne.
Ils seraient disposé sur un canapé crasseux baignant dans une odeur.
De pourriture, d'alcool et de vieux tabac.
Des recherches seront faites.
On retrouvera son identité.
On l'enterrera dans le silence général.
L'appartement sera nettoyé et vendu.
Et personne ne le remarquera, tout le monde l'oubliera.
Sauf moi.

Le cercle sans finWhere stories live. Discover now