Royauté Indésirée

Le journal des cœurs brisés

La reine se leva et contourna tranquillement son bureau. Elle prit un journal sur celui-ci et s'approcha de moi. Rendue à quelques mètres, elle me tendit ce dernier et s'asseya dans le fauteuil devant moi. Je dépliai la page couverture et tombai sur une photo d'Alexandre et moi-même, dormant près de la rivière. Je soupirai et lançai le journal sur le sofa se trouvant à ma droite. Je mis ma main sur mon visage et secouai la tête.

Céleste- Je suis tellement bête. (Chuchotant)

La reine- Je te repropose mon idée, tu devrais aller voir Alexandre et tout lui dire, la vérité est le meilleur des choix.

Je me ressaisis et regardai la reine, soutenant son regard. J'acquiesçai d'un signe de tête et me levai. Je fis un signe de respect à mon arrière-grand-mère et sortis de la pièce. Je sortis de la salle avec la tête baissée donc je ne vis pas la personne devant moi. Résultat, je fonçai directement dans Joe. Je me reculai et levai la tête, m'excusant à mon garde-du-corps. Je m'excusais pour plusieurs raisons.

Céleste- Je suis désolée, Joe. Je suis navrée pour tout ce que j'ai fait, je ne voulais blesser personne, je voulais simplement vivre ma vie.

Joe aquiesça lentement d'un signe de tête. Je pris une grande respiration et lui fis un sourire. Maintenant, je devais lui demander de m'accompagner voir Alexandre. La reine avait raison, je devais tout lui dire.

Céleste- Maintenant, tu dois venir avec moi. Je dois à tout prix voir Alexandre.

Joe- Et où allons-nous?

Joe me regardait avec un immense sourire sur les lèvres. J'étais soulagée et très content de voir qu'il ne m'en voulait pas trop.

Céleste- Nous allons à l'école secondaire la plus proche. (Commençant à descendre les escaliers) Alex m'a dit qu'il allait voir ses amis là-bas, vers midi. Avons-nous encore le temps de le rejoindre, Joe?

Joe- Il est 11h55 mais je suis certain que nous avons amplement le temps d'y aller.

Mon cœur commençait à battre de plus en plus vite. Le moment que je redoutais le plus allait se dérouler dans les prochaines minutes. J'allais tout raconter à Alexandre. Il allait tout savoir sur moi mais également sur ma famille. J'espère que Lee a eu tord et qu'Alex ne va pas trop m'en vouloir mais je ne sais que trop bien que ce ne sera pas le cas. Il va être extrêmement en colère contre ma personne. Je suis peut-être une princesse mais Alex me connait en tant que personne normale et il ne va surtout pas me faire de faveurs, je le sais. Joe et moi-même arrivâmes à l'extérieur. Une voiture arriva devant nous, le chauffeur en sortit et donna les clefs à Joe. Ce dernier monta à bord et je l'imitai. Quelques secondes plus tard, nous étions sur la route, à quelques kilometres seulement de l'école mais également d'Alexandre. J'avais les mains qui tremblaient et mon cœur allait littéralement exploser dans ma poitrine. Étais-je prête à perdre Alexandre? Non, jamais. Dans un sens, toute cette situation est de ma faute. Si j'avais débutée notre relation sur la vérité au lieu du mensonge, nous n'en serions sûrement pas là. Tout de même, notre relation aurait été différente et peut-être inexistante. Qu'aurait été la meilleure solution? Je ne sais pas... Peut-être aucune n'aurait été gagnante. Je sortis de mes pensées lorsque la voiture s'immobilisa. Joe tourna la tête vers l'arrière et me regarda.

Joe- Nous sommes arrivés, Princesse. 

Je pris une grande respiration et pris la poignée entre les mains. Allez Céleste, tu vas être capable. Je tirai vers moi et sortis à l'extérieur. Je voyais Alexandre, à quelques mètres de nous. Il attendait ses amis, les mains dans les poches, devant l'école secondaire de ses derniers. Joe sortit de la voiture à son tour et attendit que je sois déjà près d'Alexandre, avant de nous rejoindre. En arrivant près Alex, ce dernier tourna la tête vers moi et me voyant, fit un immense sourire. Ce sourire me brisa littéralement le cœur. Si seulement il savait ce que je m'apprétais à lui dire. Pensant à cette situation, les larmes me vinrent aux yeux. J'essayais vraiment de rester calme car je ne devais pas paniquer.