Une route pas si tranquille

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Bonjour à tous. Voici la suite de ma nouvelle.

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A bord de mon engin vert pomme, je slalome, plus ou moins sereinement,entre la forêt et les champs, suivant l'étroite route sinueuse me menant à mon enfer. Et, bien malgré moi, je ne peux empêcher mon esprit de s'enfuir vagabonder, entre les feuilles qui m'entourent. Oh l'été ! Quelle saison magnifique ! La douceur du printemps laisse volontairement place au soleil vivifiant de juin, trouvant son temps passé à nos cotés, suffisamment allongé. Les fleurs délicates se changent en fruits juteux et sucrés. Les hirondelles valsent à travers les quelques nuages subsistant, paisiblement dans cet immense océan bleu turquoise qu'est notre ciel. Et tout cela me rend poète.

Je dévie enfin mes yeux sur la route, quand, un léger clignotement rouge incandescent attire mon regard sur le coté droit de mon volant.

Plus d'essence.

Génial ! Il ne me manquait plus que ça, voyons ! Cet état de fait a le don de me faire directement redescendre sur Terre, violemment même, et avec ma mauvaise humeur revenue. La verdure environnante a presque réussi à me faire oublier la basse besogne qui m'attend, à laquelle se rajoute, en plus, maintenant, la case « plein d'essence ». Parfois je me dis que je devrais faire grève, plus de courses, plus de cuisine, plus de ménage, et plus de caleçons propres. Ces tas amorphes ,qui me servent de progéniture et de mari, seraient alors obligés d'effectuer toutes ces tâches éreintantes ,silencieusement et sans se plaindre, pour une fois. Alors que je continue de me morfondre sur mon sort, je vois une ombre, qui sur le moment me paraît gigantesque, surgir, tout à coup, avec vitesse, devant ma petite voiturette. Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines avant que je ne fassent une grande embardée, le souffle court, et les yeux plein d'effroi, rasant avec précision le fossé, évitant de me prendre un châtaigner, glissant ainsi dans une marre de boue.

Suis-je entière ?

Il me semble que oui.

On dira qu'il y a eu plus de terreur que de mal, apparemment. Je me retourne sur mon siège, le cœur encore affolé, cherchant à apercevoir ce que pouvait bien être cette chose, qui a surgi, si brusquement, si soudainement, du bosquet sombre rasant la route. Mais, il n'y a rien. Ce devait sûrement être un cerf, un sanglier,une biche, ou peut-être même un lapin ! Mon esprit est trop embrouillé pour réfléchir convenablement. Je finis par reprendre contenance ,rejoins le chemin pour continuer ma route.

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Des ombres qui nous agressent sur les routes, on est plus en sécurité nul part aujourd'hui. ;-). N'hésitez pas à commenter, ces une grande aide pour l'écriture. La suite arrivera dans la semaine.

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