Chapitre 21 : Tu dois partir

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Arthémis attrapa son téléphone en regardant anxieusement Alan

"Tu comptes aller poursuivre un inconnu dans la maison avec une épaule dans cet état ?"

Elle lançait un regard appuyé à la main qui était en train de masser son épaule.

"Tu vois une autre solution? Il est hors de question que je te laisse aller à la poursuite de cet homme."

"On pourrait très bien se contenter d'appeler la police et de les attendre ici ! Pourquoi tu veux absolument partir à sa poursuite ?"

"Il est hors de question que je laisse un inconnu en liberté dans le manoir, il y a trop de choses importantes qui sont à sa portée, les livres, des bijoux de famille, de l'argent, c'est à moi de protéger ce domaine."

Il était déterminé à tenir sa promesse de protéger les lieux, ça pouvait tout à fait sembler héroïque mais Arthémis voyait plutôt ça comme de l'idiotie. Elle ne poursuivrait déjà pas un intrus en étant au meilleur de sa forme, alors en ayant une épaule douloureuse, encore moins.

"appel la police." chuchota-t-il une nouvelle fois en se dirigeant à pas de loup vers la porte qu'il ouvrit en silence

Elle composa le numéro en le regardant partir avec angoisse.

Ça n'était pas sage de le laisser partir seul dans cet état mais si elle le suivait elle ne pourrait pas appeler les autorités sans qu'ils se fassent remarquer. Il ne fallait pas qu'elle cède à la panique, rester calme aiderait la police à comprendre l'urgence et à venir aider Alan rapidement.

...

L'écrivain descendait les escaliers le plus silencieusement possible. Il n'entendait pas non plus de bruit dans le manoir mise à part la voix d'Arthémis qui était au téléphone.

Alan poussa délicatement la première porte qu'il rencontra, mais rien ne lui attira l'œil alors il se dirigea tout aussi silencieusement vers la suivante. Il passa de la même manière de pièce en pièce jusqu'à l'une des bibliothèques dont la fenêtre était ouverte ainsi que son volet : il s'était sans aucun doute échappé par là.

Il fini de faire le tour de la demeure pour contrôler que rien ne manquait. Il sortait du bureau quand les bruits feutrés des pas d'Arthémis se firent entendre dans les escaliers

"Tu peux descendre sans crainte, il n'est plus là." Lança Alan en feuilletant un carnet noir qu'il venait de récupérer dans un endroit qui lui semblait anormal

"Tu ne l'as pas trouvé ?"

"J'ai trouvé la fenêtre par laquelle il s'est enfuit." répondit-il en désignant la bibliothèque concernée d'un mouvement de tête

Il semblait préoccupé par le carnet mais elle n'osait pas lui demander ce qui le tracassait, si c'était encore pour se voir répondre que c'était trop tôt et qu'il ne pouvait rien lui dire, elle préférait autant ne tout simplement pas demander. Le laissant à son feuilletage, la jeune femme décida de faire à son tour un passage en revue des pièces du rez-de-chaussée du manoir.

Il n'y avait effectivement rien à signaler mis à part la fenêtre ouverte qui avait permis à leur invité surprise de s'échapper. Il faisait froid à cause des courants d'air mais si Alan n'avait pas fermé la fenêtre il devait bien avoir une raison, elle préférait ne pas y toucher. Tous les livres étaient à leur place, même le portefeuille abandonné sur la table basse du maître des lieux n'avait visiblement pas été emporté au passage, le vol n'était donc pas la motivation de leur visiteur. Mais alors quoi ?

Elle était plongée dans ses réflexions quand les gyrophares d'une voiture de police éclairèrent la cour avant du manoir, là où donnait la fenêtre. Il valait mieux rejoindre Alan.

L'homme au livre [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant