La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)

Chapitre 14: L'embrasement

Une fois dans la cité, elle arpenta les rues de longues minutes. Elle trouva une épée sur un cadavre et tua tout les Uruk-haï qui croisaient son chemin. Elle croisa de nombreux soldats qui courraient dans tout les sens, poursuivit par l'ennemi. Ils semblaient se replier vers la cité. Elle hésita à les suivre mais elle connaissait trop bien ses compagnons pour savoir qu'ils seraient très certainement les derniers à se replier. Elle reprit donc sa course effrénée pour rejoindre les remparts. Elle se fraya un chemin dans une des tours de garde, montant les marches quatre par quatre.

Quand elle fut arrivée en haut, un spectacle de désolation s'offrit devant ses yeux. Un nombre incalculable de corps sans vie jonchaient le sol. Aussi bien des hommes, des elfes que des Uruk-haï. Elle arrivait à peine à distinguer les pavés qui se trouvaient en dessous. Le peu d'homme encore vivant se battait sans relâche. La nuit était noire et le sol glissant, elle avança avec précaution sur la coursive cherchant désespérément ses amis.

En tournant la tête, elle comprit d'où venait le bruit d'explosion qu'elle avait entendu plus tôt dans les cavernes. Une énorme brèche de plusieurs mètres gisait dans le mur d'enceinte créant une énorme ouverture. Pas étonnant que les Uruk-haï aient réussi à rejoindre les cavernes. Tout en observant l'énorme faille dans le mur, elle entendit une voix familière. Aragorn. Il se trouvait en contre bas dans la cour qui était envahit par l'armée de Saroumane. Il hurlait à Haldir de se replier. Ce dernier cria alors en elfique à ses hommes de se réfugier dans la cité tout en continuant de se battre. Sa cape flottait dans les airs de façon presque magique alors qu'il tuait les ennemis à coup d'épée. Anoriél fut soulagée en voyant ses amis sains et saufs.

Cependant ce sentiment ne dura pas. Haldir se retrouva encerclé par les Uruk-haï. Bien qu'il se défendait à merveille, il fut tout de même touché par une épée dans l'abdomen. Il poussa alors un cri de douleur que même Anoriél put entendre. Sous le coup, il lâcha son épée et s'écroula à genoux parterre. L'Uruk-haï qui avait blessé Haldir se tenait devant lui, prêt à lui assener le coup fatal. Envahit par la peur et l'angoisse, la jeune fille ne réfléchit pas. Elle refusait de regarder son ami mourir sous ses yeux. Elle prit fermement son épée dans les deux mains et la lança de toute ses forces en direction de l'Uruk-haï. Elle se planta avec force dans son torse, le traversant de part en part. Il s'écroula sur le sol au pieds d'Aragorn qui venait de monter sur les remparts à une vitesse incroyable. Il se stoppa net et regarda d'où venait l'épée. Il vit alors la jeune fille, qui se précipitait auprès d'Haldir. Il ne dit rien et se contenta de s'agenouiller auprès d'eux pour aider Haldir à se relever. Ils prirent chacun un de ses bras sur leurs épaules et emmenèrent l'elfe à l'abri.

Une fois dans la tour, ils furent rejoins par Legolas et Gimli qui avaient emprunté l'escalier que la jeune fille avait prit quelques minutes avant. En voyant la jeune fille, ils ne purent cacher leur étonnement. Cependant, d'un commun accord, ils décidèrent que ce n'était pas le moment pour parler de la présence de la jeune fille parmi eux. Elle leur adressa simplement un regard étonné, comme si elle ne comprenait pas ce qu'ils pouvaient bien lui reprocher.

- Il faut l'emmener à l'abri, expliqua brièvement Aragorn en parlant d'Haldir.

Anoriél laissa alors volontiers sa place à Legolas pour porter son ami.

- Hâtons-nous ! cria alors Gimli en guidant le petit groupe, il faut aller dans la cité.

Cependant la jeune fille hésita, ce qui n'échappa pas à ses compagnons. Elle tourna la tête vers les remparts et vit qu'il restait encore beaucoup d'hommes et d'elfes. Ils allaient périr s'ils ne faisaient rien. Les Uruk-haï continuaient d'arriver en masse, l'armée ne semblait jamais en finir.

- Nous ne pouvons les abandonner ! s'exclama-t-elle en se tournant vers ses compagnons.

- Elle a raison, dit alors Haldir en crachant un peu de sang.