Chapitre 13: Pris au piège

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Ils avaient marchés autant que les hobbits étaient capables de le supporter sans prendre de repos, et tous pensaient à un endroit où ils pourraient dormir, quand soudain les murs à droite et à gauche s'évanouirent. Il semblait avoir passé par une porte voutée dans un espace noir et vide. Ils s'arrêtèrent et se serrèrent avec inquiétude les uns contre les autres. Seul Gandalf ne semblait pas s'alarmer :

- J'ai choisi la bonne voie, dit-il. Nous arrivons enfin dans les parties habitables. Nous devons nous trouver dans une vaste salle. Risquons-nous à faire un peu de lumière.

Sur ces mots, il leva son bâton. Son geste fut suivi d'un flamboiement d'éclairs, éclairant la vaste salle dans laquelle ils se trouvaient. Ils virent haut au-dessus de leurs têtes une vaste voûte soutenue par de nombreux piliers taillés dans la pierre. Devant eux, de part et d'autres, s'étendait une immense salle vide ; les murs noirs, lisses et polis, étincelaient et scintillaient.

- Sûr que c'est artistique, dit Sam les yeux écarquillés d'émerveillement. Y'a pas d'erreurs !

Ses compagnons ne purent qu'être d'accord avec lui. Anoriél n'avait jamais vu d'endroit plus beau. Les nains étaient, pour sûr, de grands artistes. L'obscurité pouvait parfois cacher des choses de grandes beautés.

- Il devait y avoir une grande foule de nains ici à une certaine époque, dit Sam alors qu'ils avançaient doucement. Pourquoi ont-ils fait tout ça ? Ils ne vivaient pas dans ces trous sombres, surement ?

- Ce ne sont pas des trous, dit Gimli d'un air fier. C'est ici le grand royaume et la cité de Cavenain. Et jadis ce n'était pas sombre, mais rempli de lumière et de splendeur, comme le célèbrent encore nos chansons.

A mesure qu'ils avançaient dans la grande salle, une lueur se fit de plus en plus forte. Elle venait d'une porte sur la droite. Elle était haute, et le battant de pierre tenait encore aux gonds. Elle était entrouverte. Devant, Anoriél pu distinguer des corps ou plutôt ce qu'il en restait. Gimli laissa échapper un cri de surprise et se précipita en direction de la pièce sans que personne ne puisse le retenir. Il fut rapidement rejoins par ces compagnons.

En pénétrant dans la pièce, Anoriél aperçut Gimli, à genoux, devant une sorte de table placée au milieu de la pièce sur laquelle tombait directement la lumière. En se rapprochant, elle vit qu'il ne s'agissait pas d'une table mais plutôt d'un tombeau.

- « Ici gît Balin, fils de Fundin, Seigneur de la Moria », récita Gandalf en lisant les inscriptions écrites sur la pierre. Il est mort. C'est ce que je craignais.

- Il faut avancer, ne pas s'attarder ici, intervint Legolas en inspectant la salle du regard

Aragorn et Boromir resserrèrent leurs mains sur leurs épées tandis que Legolas et Anoriél se saisissaient de leurs arcs. Gimli continuait de se lamenter, à genoux, devant le tombeau. Autour de celui-ci, se trouvaient des dizaines de corps sans vie. Pour la plupart, ils ne restaient que les os. Depuis combien de temps étaient-ils morts ? Legolas avait raison, ils devaient partir le plus vite possible.

Gandalf, lui, ne semblait pas pressé de quitter la pièce. Il scrutait la pièce, comme pour essayer de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Il se pencha vers l'un des corps qui se trouvait tout près  du tombeau, et saisit le livre qu'il tenait entre ses mains. En ouvrant délicatement les pages, il se mit à lire quelques pages.

- « Ils ont pris le pont et la deuxième salle. Nous avons barricadé les portes. Mais cela ne retiendra pas très longtemps. Le sol tremble. Les tambours...les tambours viennent des profondeurs. Il tourna une page. Nous ne pouvons plus sortir. Une ombre s'avance dans le noir. Nous ne pouvons plus sortir. Ils arrivent... »

La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant