La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)

Chapitre 1: Les quatre chasseurs

Trois jours. Cela faisait trois jours qu'ils courraient. Ne s'arrêtant que pour manger ou se reposer. Les conversations se faisaient rares. Anoriél avait perdu toute notion du temps. Elle ne se rappelait même plus la dernière fois qu'elle avait dormi plus de 3 heures. Aragorn refusait qu'ils s'arrêtent trop longtemps, de peur que les Uruk-haï les distance et qu'ils deviennent hors de portée.
C'était lui qui les guidaient à travers les montagnes et les plaines, lui et Legolas. Ils arrivaient à traquer les Uruks à des kilomètres. Anoriél aurait pu les aider mais elle était tellement épuisée par leur course folle qu'elle ne s'était même pas proposée. Elle préférait courir avec Gimli qui courrait à peu près à la même vitesse qu'elle. Ce dernier ne cessait de maugréer. Tout comme la jeune fille, il en avait assez de courir ainsi, sans aucune conviction qu'ils allaient retrouver les hobbits. Anoriél, elle, se forçait à rester optimiste bien que leurs chances de retrouver Merry et Pippin en vie s'amenuiser de jours en jours.

Le matin du troisième jour, alors qu'ils courraient déjà depuis quelques heures, Aragorn loin en tête suivi de près par Legolas s'arrêta quelques instants pour retrouver la trace des Uruk-haï. Gimli et Anoriél qui étaient loin derrière en profitèrent pour les rattraper et se reposer un peu. En arrivant à leur hauteur, Anoriél vit Aragorn, couché sur le sol, la tête collée sur un rocher. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? se demanda la jeune fille. Surement un truc de rôdeur se dit-elle. Elle le laissa faire, en profitant pour reprendre son souffle et s'étirer un peu les jambes.

- Ils ont forcé l'allure, expliqua Aragorn la tête toujours collée contre un rocher, ils ont dû flairer notre présence. Vite !

Sur ces paroles, il reprit sa course effrénée suivi par Legolas. En les voyant repartir, Anoriél fut exaspérée. Ils venaient à peine de s'arrêter ! A contre cœur, elle reprit la course elle aussi suivie par Gimli qui ne cessa de grommeler dans sa barbe.

- Anoriél, Gimli, allez ! les encouragea Legolas qui se trouvait plusieurs mètres devant eux.

Le nain jeta alors un regard noir à l'elfe tout comme Anoriél, trop essoufflée pour lui répondre avec des mots.

- Trois jours et trois nuits de poursuite, se plaignit Gimli, sans manger. Ni se reposer. Et aucun signe de notre gibier alors que peut bien raconter un rocher!

Bien qu'à bout de souffle, Anoriél ne put s'empêcher de rire à la remarque du nain. Il n'avait pas complètement tort. Mais elle faisait confiance à Aragorn. Il savait où aller. Il les fit gravir une colline puis une fois en haut, il fallut redescendre. Anoriél se dit que la descente serait plus facile. Elle se rendit vite compte de son erreur.

La descente fut encore pire, la pente était raide et il fallait faire attention pour ne pas la dévaler. Elle eut envie de maudire Aragorn, ses jambes lui faisaient un mal de chien et elle avait l'impression qu'elle n'arriverait plus jamais à respirer à plein poumons. Une fois arrivée en bas, le rythme de la course ralenti de nouveau. Quand elle arriva enfin à la hauteur de Legolas et Aragorn, ce dernier était encore penché vers le sol et semblait tenir quelque chose dans sa main. En s'approchant, Anoriél reconnut l'attache en forme de feuille qu'ils portaient tous sur leurs capes, celles que Galadriel leur avaient offerts. Elle était en piteux état, comme si elle avait été piétinée. Cependant, Anoriél reprit un peu espoir. Merry et Pippin était peut-être encore en vie.

- Non sans raison tombent les feuilles de la Lórien.

- Ils sont peut-être en vie, dit Legolas comme s'il avait pu lire dans les pensées de la jeune fille.

- Et ils ont moins d'un jour d'avance ! s'exclama Aragorn avant de s'élancer de nouveau.

- Plus vite, Gimli ! s'exclama Legolas tout en reprenant sa course, nous gagnons du terrain !