Il ne lui reste plus beaucoup de temps..

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Quelques minutes plus tard un médecin s'avance vers moi. Il n'y avait plus que moi dans la salle d'attente.

« Mlle Benson ? »

Je me lève et me dirige vers lui.

« Oui ? »
« Venez avec moi je vais vous donner une chambre jusqu'à demain »
« Attendez, avez-vous des nouvelle de Matteo Balsano ? »

Il consulte sa fiche de suivi puis relève sa tête vers moi.

« Je suis navré Mlle, il est encore en soins intensifs je ne sais rien d'autre »
« Très bien, je vous suis » dis-je dépitée.

Dans cette chambre, toutes les affaires propres de Matteo avaient été posées sur le fauteuil. Son gros pull taché de sang tout à l'heure n'avait plus une trace de rouge. Je le pris et le serre contre moi en enfouissant ma tête dedans. Son parfum laissait une odeur même après le lavage. Putain cette odeur, son odeur.
Je m'assois sur le fauteuil en boule. Mes larmes roulent sur mes joues, tandis que je regarde le ciel bleuté de la nuit.

~•~

8h30, Hôpital 📍

J'avais finalement finis par m'endormir vers 00h hier. J'avais enfilé le pull Champions blanc de Matteo due à la fraîcheur de la pièce puis, le sommeil avait finit par m'emporter.
Mes parents avaient envoyé un message pour me dire qu'ils étaient à l'aéroport et qu'ils ne tarderont pas.

On toque à la porte de ma chambre.

« Oui ? » dis-je d'une petite voix.

Elle s'ouvre et un médecin apparaît.

« Vous êtes bien la copine de... »

Il consulte sa fiche et continu.

« ..Matteo Balsano c'est ça ? »
« Oui, pourquoi ? » dis-je en me levant du fauteuil.
« Vous pouvez aller le voir »
« Il va bien ? » dis-je à moitié paniquée.
« Je vous conseille d'aller voir par vous même, porte 123 »

Il me fait un sourire confiant et quitte la pièce.
Super, je dois prendre cette information comment moi ?
Pff je passe mes mains dans mes cheveux et souffle.
Je réouvre la porte et m'élance dans le grand couloir.
Porte 120, porte 121, porte 122, porte 123, porte 124..attendez 124 ?
Je recule de quelques pas. Porte 123. Je souffle un bon coup. Je ne savais pas ce qu'il m'attendais derrière cette porte, et je dois vous avouer que j'avais peur.
La poignée se baisse sous la pression de ma main et je pousse la porte. Je tremblais comme une feuille. Arrivée dans la pièce mon regard se pose sur Matteo, il était sur un simple lit. Je ne savais pas si il dormait ou si il était inconscient.
Je m'avance vers lui, m'assois sur le tabouret mit à disposition et lui pris la main. J'entrelace nos doigts, ma main sur le matelas, je pose ma tête dessus afin de le contempler. J'arrivais pas à croire qu'il avait fait ça pour me sauver. Il avait risqué sa vie pour moi, et juste avant je l'avais presque traité de tous les noms. Je m'en voulais, et plus je me disais qu'il avait fait ça pour moi plus je me disais que finalement c'était peut-être moi qui le méritais pas.

Dans un silence j'entends la porte s'ouvrir, cette fois elle s'ouvre sur nos parents. Je tourne la tête et me lève. Ma main se porte à ma bouche et je fond en larmes dans les bras de mes parents.
Pendant que les parents de Matteo se dirige vers le lit j'explique vaguement ce qui c'était passé aux miens.
La maman de Matteo me prend dans ses bras.

« Je suis désolé, je suis désolé.. » lui répétais-Je en pleure.
« Tu n'y es pour rien » dit-elle en me caressant le dos.

Le père de Matteo m'amène dans la salle de repos afin de me calmer. Il me prend un thé et me le tend. Je m'assois en face de lui et souffle. Je lève les yeux au ciel afin de sécher mes larmes.

« Écoute » dit-il en me prenant les mains.

Je baisse mes yeux vers lui et l'écoute attentivement.

« Matteo, il t'aime comme il a jamais aimé une fille de sa vie » dit-il le sourire aux lèvres.
« Ce qu'il a fait là, en te sauvant la vie. Il l'a fait parce qu'il t'aime et qu'il voulait se faire pardonner »
« Comment ça ? » dis-je doucement.
« Tu l'aurais fait ramer hein ? »
« Oui » dis-je un sourire timide sur le visage.
« Je ne dis pas que si il n'avait rien à se faire pardonner il ne t'aurais pas sauvé, mais je pense que c'était pour lui une manière de se faire pardonner de tout ce qu'il t'avais fait dans le passé. Tu n'as pas à t'en vouloir, tu n'y es pour rien. Tu ne l'as pas obligé à venir te chercher, c'est lui qui est venu »

Je souffle de soulagement. Enfin, c'était plutôt les nerfs qui redescendaient. Je ne savais pas trop où me placer tout ce que je voulais c'était que tout redevienne comme avant.

« Il ne lui reste plus beaucoup de temps.. »

Cette fille...❤️ [Réecriture] Where stories live. Discover now