Amant d'un mois | Presnel Kimpembe [SLOW UPDATE]

Chapitre 3 | Presnel

Une fois le repas fini, je décida de prendre l'air pour décompresser un peu. Quelle fut ma surprise quand je vis Lucie faire un échauffement rapide avant de s'élancer dans sa course. Je la regardeais, comme hypnotisé. Elle me surprend, j'était loin de m'imaginer qu'elle était sportive malgré sa fine silhouette. Elle avait un rythme soutenu et couru pendant une petite vingtaine de minutes.

Quand elle s'arrêta enfin à l'autre bout du terrain, elle pris une grande gorgée d'eau et se dirigea vers moi sans m'apercevoir, malgré le fait que j'étais accoudée à la rambarde. Vers le milieu de la pelouse, le souffle repris, elle leva les yeux de l'herbe et me fixa. Lucie continue son chemin vers moi.

"Tu me suis maintenant? Dit-elle d'un ton froid.

-Non, j'étais juste venu prendre l'air.

Elle commençait à s'étirer les jambes en les mettant chacune leur tour sur la rembarde et essaya de toucher son pied. Inconsciemment, je passe sous celle-ci et me place derrière la jeune femme. J'appuya légèrement sur ses omoplates pour l'inciter à plus se pencher en avant. A mon contact, je la sentis se raidir.

"Tu sens ton mollet tirer?

-Oui même la cuisse , dit-elle dans un petit rire. "

Sa réplique me fis sourire. Mais pourquoi cette fille me faisait sourire, m'apaisait comme ça ? J'ai une femme et un gosse, je vois pas pourquoi je me rapprocherai d'une autre comme ça.

Après ses étirements, elle me remercia rapidement et se dépêcha de rentrer au château. Malgré tout, son comportement m'a fait défaut, mais pourquoi? Je l'avais aidée, elle ne pouvait pas me traiter comme ça.

Je l'interpellai malgré qu'elle soit déjà loin.

"Eh! Pourquoi tu réagis comme ça?

Elle se retourna, sûrement étonnée que je l'appelle. Elle fit demi tour et se rapprocha de moi:

-Tu ne m'apprécie pas moins le monde alors que je ne t'ai rien fait, alors je ne vois pas pourquoi je serais aimable avec toi. "

Elle ne m'a pas laissé le temps de répondre et repris son chemin qui menait au bâtiment qui nous logeaient.

Et moi, je restais planté là comme un con.

Je commençais à m'élancer derrière elle en essayant de la rattraper.

"Lucie ! T'es sérieuse ?"

Cette fois ci elle ne pris pas la peine de se retourner et mis ses écouteurs. Bon, j'avoue j'ai un peu merdé cette après midi en lui parlant comme un chien, mais ma femme me faisait encore une crise de jalousie comme quoi je m'occupais plus de ma carrière que de ma famille, et bla bla bla... Et du coup ça m'a énervé et c'est sur Lucie que s'est déversé ma colère.

En attendant, je franchissais enfin la porte de notre "demeure" et me dirigeai vers le salon. En y entrant, je tombais sur Paul, les deux Benjamin, N'Golo, Alphonse, Steve, Antoine et Ousmane devant la télévision.

Paul, Benjamin Mendy et Ousmane me lancèrent un regard noir : si un regard pouvait tuer, je serai déjà mort.

"Bon les mecs nous on monte ! annoncèrent à la cantonade Paul et ses deux autres acolytes. En passant à côté de moi, les deux plus anciens passèrent chacun un bras sur mes épaules.

"Par contre toi tu viens avec nous..." me chuchota Benjamin.

Je sentais déjà l'interrogatoire arriver...