Mon gardien à moi

Chapitre 14: Au revoir Macôn

Quand je redescends, les garçons ont tout rangé et sont maintenant installés dans le canapé, les pizzas sur la table basse. J'arrive et m'installe sur Antoine car il n'y avait plus de place. Il ne dit rien et passe ses bras autour de ma taille. Je m'installe confortablement et regarde... génial rien de plus chiant qu'un match de basket. Ça doit être Antoine qui a choisi. Je regarde sans rien y comprendre. Soudain on me pose quelque chose sur les jambes. Je regarde mon autre frère qui me fait signe de manger. Il m'a donné la pizza qu'Antoine a choisi pour moi. Je souffle mais prends quand même une part. Je la mange doucement pour ne pas la vomir aussi sec et pose ma tête contre l'épaule de mon frère. Je ferme les yeux et me laisse bercer par les respirations de mon frère. Je me sens bien. Je suis entrains de somnoler quand j'entends un cri de joie à ma droite. J'ouvre les yeux et vois qu'un plaid a été déposé sur moi. C'est Paul qui vient de crier car il a perdu face à Anto. Hugo rigole et Théo félicite notre frère. Les cadavres de pizzas ont été débarrasser et remplacé par des verres de citronnade et le truc du maté de mon frère footballeur. Je comprends pas comment il peut boire ce truc mais bon chacun ces goûts. Je pousse le plaid parce que j'ai trop chaud et la pose sur la tête du capitaine de l'équipe de France. J'ai le droit de rire aussi. Parce que personne n'avais remarqué que j'étais réveillée donc pour changer j'ai embêter Huguette. Bah oui parce que sinon c'est par drôle. Antoine râle parce que je l'empêche de jouer correctement. J'essaye de sortir de sa prise mais il m'en empêche. Théo soupire et me donne un verre de citronnade. Mais je n'ai pas soif j'ai besoin d'aller au pipiroom!

- Anto, j'ai besoin d'aller au pipiroom, s'il te plaît!

Antoine: Attends 2 minutes s'il te plaît...

- Non je ne vais pas attendre. Alors met la pause et laisse moi y aller!

Il souffle mais fait ce que j'ai dit. Je me précipite aux toilettes. J'en ressors deux minutes après avoir fait mon affaire et m'avoir lavé les mains. Je monte dans la chambre où je commence à remballer mes affaires. Je sors une autre tenue, un croc top blanc et une salopette short en jeans. Je pose aussi une veste en jeans et range la quasi-totalité de mes affaires. On repart demain donc je veux avoir le moins d'affaire à préparer. Je m'allonge sur le lit et regarde le plafond comme on regarde sa vie. Celle-ci à beaucoup changé. J'ai recommencé à cotoyer le foot, mes parents sont mort mais ils ne sont pas mes vrais parents, ils sont morts pour me faire rejouer comme avant, j'ai découvert ma vrai famille... Si je n'avais jamais joué, ils seraient toujours en vie et je serais heureuse de la formation que je suis. Mais je n'arrive pas à m'en contenter... Je descends et vois les garçons entrains de jouer. je m'assieds sur le bord de la terrasse et les regarde. Je les envie. Mais je sais que même si je reprenais, je n'aurais jamais le niveau pour jouer. Je me lève et vais me prendre un verre de citronnade sous le parasol. Je retourne verre où j'étais quand un ballon me fonce dessus. Je place mon avant-bras devant le visage pour ne pas me le prendre en plein visage. Je le sens me frapper l'avant-bras avant de tomber à mes pieds. Hugo demande:

Hugo: Ca va?

- Ouais...

Antoine: Tu peux nous envoyer le ballon?

Je souffle et me prépare à tirer quand il me dit que je peux le renvoyer avec la main. Je shoote dedans en direction du but de LLORIS et celui-ci ne s'y attendant pas le laisse passer. Bah ouais fallait pas me chercher. Je me mets sur le bout de terrasse à l'ombre et savoure ma citronnade. Je repense à la sensation que j'ai ressenti en tapant dans le ballon. Je me sentais bien et complète. C'est bizarre. Surtout après autant de temps... J'entends la porte la claquer. Je me lève et vais saluer Maud et Isabelle. Elles rentrent du travail.

Maud: Ça va?
- Oui et toi? Tu as passé une bonne journée?
Maud: Je vais bien mais toi?
- Je répète, je vais bien. Ce n'était rien.
Maud: Bien sûr, tu fais une crise d'angoisse et une crise d'hypoglycémie comme ça pour le fun.
- Tu sais bien que non mais c'est bon je vais bien, sinon ils ne m'auraient jamais donner l'autorisation de sortie.
Maud: Mouais... Allez viens parlons un peu.

Nous avons passé un long moment a parler de garçons, de mes études... Enfin de trucs de fille quoi. Alain est rentré un peu plus tard et nous avons mangé tous ensemble. C'était un super moment. Je suis contente de les avoir rencontré. Ces quelques jours ici m'ont permis de faire le point sur la vie. D'ailleurs je vais l'annoncer à Julia mais je ne vais pas rester à Biarritz. J'ai besoin de partir. Le lendemain nous partons vers 10 heures pour regagner Clairefontaine et étonnamment le trajet paraît moins long.