Chapitre 1 : Le noir | tw

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(tw : Harcèlement, Phobie scolaire)


Parfois, certains évènements me donnaient clairement l'impression d'être étranger à ma propre vie

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Parfois, certains évènements me donnaient clairement l'impression d'être étranger à ma propre vie. Il parlait de mon avenir et de ce que deviendrait ma vie dès lors ma majorité, autrement dit, dans un an. Et je l'écoutais, vaguement. J'essayais de suivre... vainement.

Mon amie Paris était à mes côtés, tout aussi silencieuse. A priori, son mutisme n'était pas similaire au mien. Elle se taisait parce que la situation ne la concernait pas. Et maintenant, j'avais un sentiment assez proche.

Je n'avais même pas le temps de prendre la parole que le beau-père de Paris avait déjà enchaîné une autre phrase et avait complètement dévié le sujet. Je n'étais qu'un étranger à ses yeux, un gamin qu'il avait accepté d'accueillir à contrecœur à cause de sa fille, alors, il cherchait un moyen de se débarrasser de moi. Malheureusement, cette situation ne m'était pas inconnue et j'allais devoir m'y faire.

— Maintenant, venons-en au logement. Dès tes dix-huit ans, tu pourras emménager dans la maison de tes parents, annonça-t-il de but en blanc.

Paris se mordit la lèvre inférieure, voulant empêcher son visage d'exprimer quoi que ce soit. Mais je ne pouvais pas contenir comme elle à ce sujet. Mes mains s'emparèrent fermement du rebord de la table et si j'avais suffisamment de force, je l'aurais probablement rendu en miettes.

— Mais vous déconnez, objectai-je aussitôt en haussant la voix.

Il leva les yeux de ses papiers et son teint clair ne changea pas. Encore une preuve qu'il se fichait de mon ressenti.

— Tout a été nettoyé, déclara-t-il un peu trop calmement.

— Non, mais vraiment, vous déconnez.

Il posa son stylo lentement et prit tout son temps avant de s'exprimer. Paris, quant à elle, avait baissé sa tête et ses longs cheveux bruns recouvraient son visage à la peau mate.

— Tu pourras enfin avoir ton indépendance. En plus, il est impossible de revendre cette maison avec ce qu'il s'est passé.

— Normal... Personne ne veut vivre dans ce genre de taudis. Mais visiblement, l'humanité, ce n'est que quand ça vous arrange.

Je quittai ma chaise et pris mon sac de cours sur le dos.

— Accueillir des orphelins, ça donne juste bonne impression. J'ai compris. Je préfère encore me débrouiller de moi-même...

— Je suis ton tuteur légal avant tout. Je te prierai d'avoir un peu plus de respect.

J'aurais pu lui rentrer dedans et lancer une énième querelle. Mais en avais-je vraiment l'énergie ? Absolument pas. J'avais vraiment mieux à faire. Alors, je quittai la pièce pour rejoindre l'arrêt du bus scolaire. Paris me suivit à la trace, sans dire un mot. Et pendant de longues minutes, ce silence se poursuivit.

La Déliquescence des éperviersNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ