On va parler de seins

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Hellooooooow. 

De retour aujourd'hui pour vous parler de seins (normalement, si vous avez lu le titre, ça ne devrait pas vous surprendre). 

Je préfère prévenir tout de suite : cet article sera long. Ça faisait déjà longtemps que j'avais envie d'aborder le sujet, que ce soit par rapport à mon expérience avec mes seins, à l'hypersexualisation qu'on en fait, au mouvement No Bra... Bref, j'ai plein de trucs à dire, donc je félicite à l'avance ceux qui parviendront au bout de l'article. 

Bref. 

Commençons. 

(Vous avez remarqué, je suis toujours aussi nulle pour les entrées en matière).

(Vous avez remarqué, je suis toujours aussi nulle pour les entrées en matière)

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Je fais partie des filles à grosses poitrines. Je sais que sur Wattpad, j'ai l'air d'une fille plutôt sûre d'elle et de ses idées, mais franchement, pas du tout. J'ai des complexes, comme tout le monde. Et à force d'essuyer regards et commentaires déplacés, mes seins ont fini par devenir la partie de mon corps que j'assume le moins. 

Parce que c'est ça le pire. Au début, mes seins ne me dérangeaient pas. Le complexe est récent. Je veux dire par là que ce n'est pas un complexe naturel. Au collège, je détestais mes cheveux, mais ça n'engageait que moi. Personne ne me poussait à les haïr. Mes seins, c'est différent. C'est comme si on m'avait forcée à en avoir honte. 

J'ai été un temps dans la catégorie des « poitrines moyennes » avant de basculer définitivement dans celle des « gros seins », sans vraiment que ça m'inquiète. Disons que je n'y prêtais pas attention. Je trouvais même ça joli. Les choses ont commencées à changer quand des amies m'ont souligné la grosseur de ma poitrine. Ce n'était jamais méchant. C'était plutôt des remarques du genre « Wow, j'adorerais avoir ta poitrine, tu fais du combien ? » ou « T'as de la chance, moi je suis toute plate », ou encore, quand je me plaignais d'être trop grosse : « En même temps, tu as des gros seins, ça doit peser pas mal ». J'ai compris que je ne pourrais plus jamais être considérée comme « fine ». Parce que j'ai une forte poitrine, des hanches développées et, à en croire les combishirts de Bonobo, des fesses trop grosses pour rentrer dans du 42.

Oui, mon complexe s'est créé progressivement, et le shopping a joué un grand rôle dans sa construction. 

Les hauts moulants ne me vont plus. Les décolletés un peu prononcés font « vulgaire ». Les cols roulés et les brassières donnent l'impression que je vais exploser. J'ai déjà pleuré dans les cabines d'essayage, comme, j'imagine, un nombre beaucoup trop important de filles. C'est dingue cette capacité qu'ont les magasins de nous faire nous sentir grosse et laide, que ce soit à cause des miroirs, de la lumière beaucoup trop agressive, de l'abondance de modèles qui ne vont qu'à une partie infime de la population, et des pénuries de tailles - sauf de 34 -. 

Cette inadéquation entre mensurations des femmes et tailles de vêtements a été prouvée. Ce n'est pas juste un "sentiment" qu'ont en commun la plupart des filles. 

Le RETOUR du RantBookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant