Chapitre 3

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La nuit fut très courte pour Kirishima, qui après avoir fait couler de l'eau dans le lavabo pour enlever les feuilles était retourné avec les autres, mais rapidement il avait arrêté de jouer, et s'était calé dans sa chambre sur son lit. Le sommeil n'est venu le prendre que très tard, mais il n'a pas calmé l'esprit en ébullition du jeune homme. Il se réveilla une heure avant son réveil, et eu tout le loisir de réfléchir aux événements de la veille.

Izuku avait le Hanahaki. Le pauvre souffrait, sans rien dire, et ce depuis on-ne-sait combien de temps. Le lycéen s'était renseigné sur le sujet quand il était au collège, et que sa professeure en était morte. Il se souviendra toujours de ce moment, quand elle s'est écroulée dans la salle avec une fleur magnifique qui avait éclos, accompagnée d'un filet de sang le long de ses lèvres.

Il avait depuis appris que c'était une plante parasite qui se nourrissait d'un amour non réciproque, et que les seuls moyens d'enrayer le développement du Hanahaki était soit de réussir à aimer quelqu'un d'autre, et donc oublier la personne concernée par la maladie, ce qui est arrivé à 5 personnes parmi les 370 cas répertoriés durant les 20 dernières années dans le monde ; soit de se faire aimer de l'autre, ce qui permettrai de déraciner la plante jusqu'à la cracher complètement.

Mais dans 7 cas sur 10, la personne ne vient pas à bout du plant, qui pousse encore et encore jusqu'à étouffer la personne et fleurir à l'extérieur du corps. C'est impressionnant, mais malheureusement une fois que le bourgeon sort, ce n'est qu'une question de minute pour qu'il ne s'ouvre et ne tue le patient. La mort n'est pas brutale, car la personne étouffe, mais elle est accélérée par un poison libéré pendant la floraison de cette fleur là, ce qui fait que la victime n'agonise que peu de temps.

Mais Kirishima ne voulait pas qu'Izuku meure. Ce garçon était quelqu'un avec qui il avait des liens assez forts, et qui était très intriguant. Il avait une gentillesse sans borne, un courage à toute épreuve, un alter surpuissant, et une personnalité tellement attachante, c'était la définition même du héros de cette nouvelle génération. Il ne pouvait pas mourir à cause d'une histoire de cœur, pas lui.

Mais alors que faire pour l'aider ?

Peut-être que discuter avec lui serait un bon début, et trouver qui est la personne qu' Izuku aime pour trouver une solution au problème, qu'il essaye de l'aider à conquérir sa promise, ça pourrait être un geste de soutien.

Et comme ça, il arrivera à le sauver et il aura accompli son devoir en tant que héros et en tant qu'ami !!

Le garçon se releva, et se fit la promesse d'aller voir Izuku, avec la conviction qu'il arriverait a le sortir de là.

La journée commença, mais Kirishima n'eut pas le temps d'approcher son ami avant le début des cours, vite attrapé par Kaminari qui ne le lâcha pas d'une semelle. Prenant son mal en patience, il attendit la récré.

Manque de bol, Izuku resta enfermé du début à la fin de la pause dans les toilettes, et ne revint que quand la sonnerie retentit. Bon, ben tant pis à midi alors.

L'heure de manger arrivée, Kirishima eut à peine le temps de ranger ses affaires que déjà le vert sortait de la salle. Il lui courut après, et ses pas le guidèrent vers le toit, où il entendit des pleurs.

Des pleurs, et des quintes de toux.

Ni une ni deux, il ouvrit la porte et fit face à un Izuku de dos, qui s'appuyait sur le mur pour retrouver son souffle, et tousser à en cracher ses poumons.

Et c'est figé qu'il le vit littéralement cracher. Pas ses poumons, mais des feuilles. Il en compta exactement 6 sur le sol.

- Midoriya ?

Cette petite fleur au fond de moiWhere stories live. Discover now