Assis sur un siège miteux, j'attends.
Le bus roule, emportant avec lui une soixantaine d'âme, d'opinion et de rêve.
La gare est la destination, la mort est le terminus.
Dansant au rythme de la ville, la carcasse de métal avance. Sa destination toute tracé, il roule.
À l'intérieur de ce bus se trouve Jean, Pauline, Grégoire, ou encore Inès.
Allant à des destinations opposées, évoluant vers une vie unique, avançant vers des sentiments différents, ils attendent.
Attendent que le bus arrive à la destination, attendent que la vie suive son cours, attendent que la mort les emporte.
Tous impatient, ils réfléchissent, s'ennuient, s'endorment, rêvant par-delà la vitre épaisse à la vie qui, dehors, évolue sans cesse.
Le bruit du moteur se confond avec leurs pensées, bientôt, ils arriveront.
La fin approche, les esprits se referment au contact des portes qui s'entrouvrent, et miraculeusement, l'air redevient respirable.
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Le cercle sans fin
PoesiDépotoir littéraire. Un puits sans fond, un cercle sans fin, une phrase sans point. A savourer ou à passer.
