White Is The New Color Of Stone

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"In the end, we will remember not the words of our enemies, but the silence of our friends"

Martin Luther King

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Aspirateur, lessive, chiffons... Tout était passé entre ses mains le soir venu. Asher s'était mit comme objectif de finir le ménage de sa maison en un laps de temps maximum d'une semaine. Elle l'avait atteint.

Pas évident n'est-ce pas ? Le soir venu, cette jeune femme profitait des heures disponibles pour diverses choses. Le manque de sommeil engendre différents problèmes de concentration, mais tant que rien ne s'était manifesté, elle prenait le risque.

Le surmenage était quelque chose de naturel chez elle, à tel point que de passer plusieurs nuits éveillée lui paraissait normal. Elle profitait de ses fréquentes insomnies pour nettoyer tout les petits recoins, à défaut de pouvoir le faire après ses cours.

Son emploi du temps était très chargé. Elle ne se reposait pas suffisamment, donc elle carburait à la caféine. C'était comme une drogue pour elle.

Cette drogue, elle était en ce moment même en train de l'ingurgiter. Oui, à 4:00 a.m. 

À la nuit tombée, lorsque vous êtes dans votre lit, enroulé dans une couverture chaude, cela est un moment de repos. Un moment où le sommeil vous emporte. Un moment avec ou sans rêves, qu'ils soient joyeux ou non. La plupart des gens rêvent de choses imaginaires, mais pour l'autre partie de la population, le sommeil est un moment horrible, propice aux cauchemars les plus intolérables et aux souvenirs que vous tentez en vain d'oublier mais qui sont marqués au fer rouge dans votre esprit.

Asher n'en pouvait plus. A présent, elle ne parvenait plus à tomber dans les bras de Morphée volontairement.  Au bout d'environ deux semaines ou un mois, elle s'endort pour une durée de deux jours. Mais bien sur, elle ne choisit pas ces deux jours, ce qui signifiait qu'elle peut très bien rater ses cours...

Utiliser des somnifères ? Encore pire. C'est comme les anxiolytiques, vous en prenez deux ou trois, vous ne pouvez plus vous en passer. La dernière chose qu'elle désirait était de devenir une junkie qui devenait folle sans sa dose. 

Elle passa le reste de sa nuit à lire un roman, puis alla se préparer à 6:00 a.m. Qui dit fin de semaine dit week-end. Oui, hallelujah. 

Toujours fidèle à son style, la jeune femme s'installa sur sa moto, veste en cuir noire sur le dos, casque de la même couleur et baskets aux pieds, elle se dirigea vers son lycée en faisant vrombir sa moto dont elle en percevait à peine le son à travers sa musique. 

Au fils des jours, les gens l'évitaient de plus en plus, lui adressant la parole le moins possible. L'appréhension qu'ils éprouvaient pour elle leurs était rendu sous forme d'indifférence complète.

La journée commençait bien. Deux heures de sport. En rentrant dans les vestiaires, elle fut immédiatement assourdit par des chahut venant de tous les sens. Des filles de toutes tailles et en tous genres papotaient tranquillement, pendant que les garçons devaient sûrement les attendre. 

Elle se déshabilla et enfila un legging noir accompagnée d'un T-shirt blanc surmontée par un sweat à fermeture éclaire aux manches retroussées. Elle cacha discrètement son poignard parmi ses vêtements et rassembla ses cheveux en une queue-de-cheval. Elle était la première fille à passer la porte. 

Les yeux de toutes les personnes se tenant sur le terrain louchaient sur ses avants-bras décorés à l'encre noire. Evidemment, Asher partit dans son coin en les ignorant royalement.