Idées noires

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J'ai les idées noires. À vrai dire je ne sais même plus sur quel pied danser. J'aime la vie, mais je n'aime pas la mienne. J'ai très peu de fierté dans ma vie. À vrai dire mes seules fiertés sont mes parents, ils sont géniaux bien que très peu présents, Meldy, je n'aurais pas pu rêver d'une meilleure amitié et mes notes, elles sont très bonnes se qui normalement me garantit une place dans une école assez technique.

Malgré tout j'ai plus de mauvais souvenirs que de bons. J'ai les idées noires. Je le sais bien. Je regarde mes poignets comme si je les découvrai pour la première fois. Pourtant je sais que je ne dois pas abandonner. La vie c'est beau. Du moins c'est ce que mes parents disent. Je ne dois pas laisser les autres me marcher sur les pieds.

Je me balance sur la balançoire. Je dois retourner en cours. Pourtant la motivation n'y est pas. J'ai beau essayer de penser à autre chose. Les idées noires reviennent. J'ai besoin qu'on m'aide. Qu'on me sorte de ce calvaire. J'ai besoin de mon ange gardien...

Je me balance sans cesse, cela doit faire une heure que je suis là. Entre temps j'avais mis la musique à fond. Je veux juste oublier. Oublier à quel point ma vie est une catastrophe. Je veux tellement oublier tous ces messages haineux. Tout ces commentaires à mon passage. Ces regarde froids qu'on m'a lancé. Je veux oublier...

J'ai les idées noires. Je ne peux pas le nier et pourtant, ce petit message, celui d'une personne dont j'ignore tout ou presque tout me rend le sourire l'histoire d'une seconde.

• Erza •
« J'ai hâte d'être samedi Jellou! »

Je ne sais pas quoi répondre. D'un certains côté j'ai hâte de la voir, d'un autre j'ai plus la force d'avancer et je veux pas faire tomber quelqu'un qui ne me connaît pas avec moi.

Je range mon téléphone et retourné à mes idées noires. Quelques minutes se passent. Je me balance toujours.

D'un coup c'est comme une révélation. Je sais quoi lui répondre.

• Jellal •
« Dis Erzou? Tu fais quoi quand tu as les Idées noires? »

• Erza •
«  Mhh... j'appelle mes amis! J'organise un truc avec eux et je m'amuse! À ce moment là je me dis que la vie est bien faite! »

• Jellal •
« Et si tu as pas d'amis? Ou très peu? »

• Erza •
« Dans ce cas j'envoie un sms à un inconnue et j'attends de voir qui se cache derrière cette suite de chiffre! »

• Jellal •
« Ça marche? »

• Erza •
« J'ai jamais essayé, mais je sais que quand je te parle je souris! »

• Jellal •
« À cause de ton histoire de destin? »

• Erza •
«  Tu ne me crois pas? »

• Jellal•
« Je reste positionné sur mon premier point de vue! »

• Erza •
«  Je te ferai tourner la tête! Bon je te laisse j'ai cours! »

Je souris amusé. Cette fille est géniale. Elle est tellement différente de moi c'est à se demander comment on fait pour s'entendre.

Je finis par me lasser de mes idées noires. Si la vie était parfaite ça se saurait. Je dois vivre, pour mes amis, pour ma famille et surtout pour moi même.

Quinze minutes plus tard je suis en cours. J'ai loupé les deux premières heures de cours. J'entends les gens parler de moi dans mon dos. Tout comme je sens les regards insistant sur ma personne. Ils ne sont même pas discrets.

Meldy me sourit. C'est mon seul réconfort.

La journée passe. J'ai dû supporter les baisers à l'improviste de Minerva, les regards noirs de sa cours, les paroles haineuses dans mon dos mais c'est en un seul morceau que je rentre chez moi.

La journée du vendredi se passe plus ou moins avec un niveau identique des mentalités.

Mais une chose à laquelle je ne m'attendais pas se produit. Minerva arrive vers moi en courant comme une torpille. Elle se jette dans mes bras sans que je puisse dire quoi que ce soit et m'embrasse. Me condamnant au passage par la même occasion au silence.

Elle passe ses mains dans mes cheveux, y met le désordre et souris. Elle finit par me lâcher.

« Jellou?

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça!

- Rhoo ça va! Je veux savoir quelque chose!

- Mhh... dis toujours...

- J'aimerai que tu sortes avec moi!

- On sort déjà ensemble...

- Non mais pas comme ça crétin... je veux qu'on aille quelque part ensemble! Pour me faire pardonner de mes camarades imbéciles!

- Mhh...où et quand?

- Musée Yoko à 13 heures 30 samedi!

- On peut y aller le matin ?

- Et pourquoi donc?

- J'ai rendez vous l'après-midi!

- Avec qui?

- Quelqu'un! »

Sur ces derniers mots je pars seul chez moi. Je ne peux plus supporter cette fille. Elle peut pas venir s'intercaler dans mes sorties.

Je regarde mon lit et m'y couche las.
Je pense à ce que j'aurais pu vivre dans une autre ville. J'entends mes parents dormir dans la salle d'à côté.

Je me lève et attrape un paquet de chips que je commence à manger malgré l'heure.

Je finis par m'endormir après dix minutes de gavage aux chips.

Je m'habille d'un sweat et d'un jean avant de partir vers le pont. Je veux être discret.

J'ignore les messages insistants de Minerva. Je ne veux voir qu'une seule et unique personne et c'est Erza.

Je veux la voir. Savoir qui se cacher derrière cette suite de chiffre comme elle le dit si bien.

L'hivers est bien présent. Une légère brise glacée vient me frapper le visage. Je grelotte. J'arrive peu à peu au pont. J'appréhende cette rencontre. Et si ça change tout? Et si entre nous c'est plus cette relation d'inconnue. Je ne suis plus qu'à quelque pas du pont. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je soupire et le prend afin de lire un message de l'inconnue, de mon inconnue.

• Erza •
«  Je suis au pont! Je t'attends Jellou! Y a personne comme tu disais... mais ça serait bien que toi tu y sois non? »

J'ai peur. Non je ne peux pas la voir. Je range mon téléphone et court jusqu'à chez moi.

• Jellal •
« Pardon... je suis malade! »

Trahis par mon téléphone [Fairy Tail] [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant