- Mais que racontes-tu ? Interroge ma mère.

Je baisse la tête vers mon assiette. C'est pas possible... Il n'a pas fait ça. Il n'a pas pu dire ça. Mes yeux glissent vers le visage de Natsu pour scruter sa réaction. Il a la tête baissé, la fourchette à la main, il semble comme figé.

- Oh, vous ne le saviez pas ? Fait-il mesquinement. Vos enfants entretiennent une relation amoureuse.

- Comment pouvez-vous l'affirmer ?

Michel coupe un morceau de sa viande, qu'il enfourche ensuite dans sa bouche.

- Quand deux jeunes se comportent comme ils le font, on peut directement déduire leur relation. Et puis tous leur baisés échangés chez Jude, n'ont fait qu'appuyer ce que je soupçonnais déjà.

J'épie le visage des parents et constate à leur expression qu'ils sont choqués. J'attrape un bout de ma lèvre inférieure entre mes dents, en essayant de préméditer toutes leurs réactions possibles face à cette situation. Aucune ne pourrait bien se terminer.

Mes yeux s'aventurent une nouvelle fois sur le visage de mon copain. Il n'a pas bougé d'un centimètre depuis quelques minutes.

- Est-ce vrai les enfants ?

La main de Natsu quitte peu à peu la mienne. Je me re concentre sur mes aliments. Lorsqu'il me tenait la main, je me sentais soutenue, accompagnée. Maintenant, je me sens seule et abandonnée.

- Répondez !

- Je... On... Chuchote Natsu paniqué.

C'est comme si on avait commis une grosse bêtise et que nous savions que nous allions plus les décevoir que les énervés.

- Monter chacun dans votre chambre. Finit ma mère, en voyant qu'on ne répondait pas.

Mais en soit nous n'avons commit aucune bêtise. Nous sommes juste tombés amoureux l'un de l'autre...

Nous nous levons silencieusement, puis nous montons chacun dans notre chambre comme l'avait ordonner ma mère.

Après réflexion, si, nous avons fait une bêtise. Nous nous sommes permis de tomber, alors que nous n'avions pas ce droit. On savait que si nous continuions dans cette voie, nous tomberions amoureux et que cet amour serait méprisé. Mais on l'a fait quand même. Car cet amour interdit nous a attiré et liée encore plus. Car on voulait défier cet interdit débile et s'aimait librement comme tous les adolescents.

- Lucy ?

Je lève ma tête vers celui qui vient d'entrer dans ma chambre. Il ferme la porte derrière lui et s'empresse de s'asseoir à mes côtés.

- Je crois que c'était une mauvaise idée Natsu.

- Tu n'es pas sérieuse !

- Mais t'as vu leur réaction ! Nous deux, c'était vraiment une bêtise.

- Mais, Lucy, tu ne vas pas m'abandonner comme ça à la moindre réplique des parents ! S'exclame-t-il.

Je baisse les yeux. Il prend mes mains, et colle nos fronts.

- Lucy, je n'ai aucune envie qu'on se quitte.

- Moi non plus, soufflais-je

Nos têtes se tournent vers la porte de ma chambre lorsque celle-ci s'ouvre, montrant Ignir de l'autre côté.

- On vous attend dans le salon. Fit-il avant de fermer la porte derrière lui.

On se regarde dans les yeux, puis nous soufflons pour nous armer de courage avant de nous lever pour quitter la chambre.

Ça y est, cette discussion va arriver. De toute façon, elle aurait eu lieu tôt ou tard.

- Je t'aime, ne me laisse pas s'il te plaît, souffle Natsu à mon oreille alors que nous passions la porte main dans la main.

Je souris tristement. J'aurais aimé qu'il me le dise dans d'autres circonstances...

Arrivés dans le salon, nous restions plantés debout sans oser avancer jusqu'à nos parents déjà assis sur les fauteuils, avec entre eux le canapé vide destinée pour nous. Michel est parti. Bh oui, bien sûr ! Monsieur fout la grosse merde avant de s'éclipser comme ça !

D'un côté, ça m'arrange qu'il soit parti, il n'assistera pas à cette conversation.

- Asseyez-vous.

Je déglutis face au ton un peu sec qu'à employé ma mère. Je m'avance, un peu tremblante, vers le canapé accompagné de Natsu.

On s'assied tous les deux. Alors que je reste droite, Natsu, lui, s'avachit complètement.

Elle va être animée cette conversation, je le sens...

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