Chapitre 2: Ecouter c'est en apprendre plus sur soi

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Lorsqu'elle fut en bas du grand escalier en colimaçon, elle se mit à courir jusqu'à un coin reculé du château pour se laisser glisser contre un mur, afin de laisser de sortir toutes les larmes qu'Hermione avait retenu depuis la fin de ce fichu repas.
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? ? ?: Ça ne va pas ? Tu pleures ?
Elle leva la tête vers la personne qui avait parlé, avant de la baisser de nouveau.
Hermione: Dégage Malefoy !
Drago: Ce n'est qu'une question.
Hermione: Mais qu'est-ce que ça peux te faire !
Elle se redressa vers lui, plongeant son regard dans celui océan de son ennemi.
Drago: Plus de chose que tu ne le crois, Granger.
La sincérité qui semblait se refléter dans ses yeux l'intrigua.
???: Tu l'embête encore, hein ?
En reconnaissant sa voix, son visage se ferma, sous l'œil attentif de la brunette.
Drago: Pourquoi est-ce que je me retiendrais ?
Blaise: Parce que ça fais sept ans que ça dure !
Il eut un rire sarcastique face à cette remarque.
Drago: Donc ça fais sept ans que que tu ne dis rien.
Blaise: Mais aujourd'hui c'est le cas.
Drago: En ne te réveillant que maintenant, tu penses vraiment que je vais t'écouter ?
Blaise: Oui parce qu'avant, je ne savais pas que c'était ma sœur !
Hermione: *oh oh*
Ne voulant pas assister à la réaction du serpentard, la sorcière prit ses jambes à son coup, n'ayant juste le temps d'entendre:
Drago: PARDON ?!
Au détour d'un couloir, au loin, elle vit Ron, Harry et Ginny. Le survivant s'approcha d'elle, laissant ses compagnons. Il fut étonné du fait que la jeune femme soit essoufflée.
Harry: Hé, Mione. Pourquoi tu as couru ?
Hermione: Ap... Après être so... sortit du...
La gryffondore reprit sa respiration.
Hermione: Après être sortit du bureau, je ne vous ai pas vu donc, oui, j'ai couru pour vous trouver plus vite.
Harry: Hum...
La brune avait déblaté ce mensonge rapidement sous le regard inquisiteur de son ami. Les deux rouquins les rejoignirent à leur tour.
Ron et Ginny: Salut.
Hermione: Hey.
Ginny: Tu as pleuré ?
Harry la regarda, plantant ses yeux d'émeraude dans ceux de sa sœur de cœur.
Hermione: Non...
Ron: Tu en es sûre ?
Hermione: Oui. Je vous le dirai sinon.
Harry: Ouais... Si tu le dis...
Ron: Au fait, pourquoi McGonagall voulais te voir ?
Hermione: Oh... Parce qu'elle voulait... comment dire... parce qu'elle voulait m'informer des événements importants à venir.
La culpabilité commençait déjà à étouffer la concience de la rouge et or. Mais elle ne pouvait se résoudre à leur dire la vérité. La préfète avait bien trop peur de les perdre.
Ron: C'est pour ça que Malefoy est parti quelques minutes après qu'il soit arrivé dans la Grande Salle.
Hermione: Hum... Oui, oui, ça doit être pour ça.
Ils restèrent ensemble jusqu'à l'heure du couvre feu. Puis la lionne rejoignit ses appartements. Sur son chemin elle croisa Lina, une élève de Serpentard de la même année que Ginny. C'était l'une des seule de sa maison à être gentille avec elle.
Hermione: Salut.
Elle s'approcha timidement.
Lina: Salut. Je... Je t'ai vue pleurer tout à l'heure.
La lionne se tendit.
Lina: Je ne suis pas venue, je n'avais pas envie de te gêner mais si tu as envie d'en parler je suis là.
Elles se sourirent mutuellement.
Hermione: Merci Lina, mais ça va aller ne t'inquiète pas.
Elles partirent chacune de leur côté.
Lorsqu'elle arriva dans la salle commune, que la jeune femme partageait avec le serpent, celui-ci était allongé sur l'un des canapés qui était dans la pièce, un livre à la main. Quand le blond la vit, le jeune homme se leva.
Drago: J'imagine que je dois t'appeler Zabini maintenant ?
Elle l'ignora avant de commencer à se diriger vers sa chambre. Mais le sorcier en avait décidé autrement, retenant la brunette par la taille tout en la ramenant à lui.
Hermione: Ne me touche pas !
Drago: Laisse-moi parler !
Hermione: Dans tes rêves !
Drago: Écoute-m...!
Clac
Hermione: Je t'ai dit de me lâcher !
Elle partit dans son dortoir sans oublier de claquer la porte. Le blondinet, quant à lui, était immobile, encore stupéfait de la gifle monumentale que sa colocataire lui avait donné. Sa joue le piquait toujours. Il finit par tourner les talons, en colère, bien décidé à ne pas en rester là.

La lionne et le serpentWhere stories live. Discover now