Catharsis

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Je ne suis proche de personnes. Il fallait bien que j'arrête de me le cacher. Et ceci est autant ma faute que celle du "destin". Pourtant, après ce que j'ai vécu avec certaines personnes et le temps depuis lequel j'en côtoie d'autres, je devrais avoir au moins une personne que je connais un minimum, qui aura confiance en moi, et cela serait réciproque ! Mais non, rien de tout m'est offert. Alors je vais commencer ma catharsis ici, et j'espère bien la finir et en finir avec ce mal d'ici la fin de ma page.

7h00
Ça va faire trente minutes que je suis sensé être levé. Mais je n'ai pas fini de parcourir mon fil d'actualité tweeter. Tant pis, manger, c'est plus important, et je dois être parti dans quarante minutes. Avant de sauter de mon lit, je pris le temps d'envoyer "Bonjour 💜" à une personne qui m'est très —que dis-je, extrêmement— chère.
7h50
J'arrive au lycée. Je baisse le son de mon enceinte et accroche mon vélo, prends le temps —prends toujours le temps— de dire bonjour au éventuellement personne que je connais. Je rentre dans l'agora, va à la table où tout le monde se pose d'habitude, fait un tour "bonjour, comment vas-tu ? Bonjour, et toi ? Bonjour, quoi de neuf ? Bonjour, j'suis fatigué... Bonjour, j'ai grave pas envie d'aller en français. Bonjour, j'ai besoin de câlins, mais ça va. Bonjour, toujours aussi petite ? Bonjour, serre moi mieux la main toi ! Bonjour, *prends une voix aigu* oh, tu as la peau toute douce ! Bonjour, à bon on finit à seize heures ? Bonsoir ! Bonjour, tu as fait quelques chose de ton week-end ?" Après cet éprouvant passage de formalités et de paroles vides de sens, les cours cours débutent dans un rythme assommant.
12h20
La cantine. Généralement, je sais avec qui je mange —Mathis Ange Noa plus tout les gens qui suivent— mais il m'arrive de faire des exceptions, de manger seul avec Nathan ou Lylian. Nous pratiquons le communisme, mangeons assez vite, et allons trouver un endroit agréable où s'assoir. Nous discutons de sujets déjà revisité quarante-douze fois, contemplons la bêtise de l'humanité, moi, je regarde mes messages, en espérant en recevoir d'une personne en particulier, puis, à treize heures et demie, nous nous dirigeons lentement jusqu'à la prochaine heure de cours...
17h50
La dernière sonnerie retentit. Malgré qu'elle soit extrêmement désagréable à entendre, celle-ci est très attendue. Je range mes affaires, me dirige vers la sortie, distribue deux ou trois poignées de mains, détache mon vélo, allume mon enceinte, puis part, pour une dizaine de minutes, jusqu'à chez moi. Ici, je profite du Wi-Fi si j'en ai, rage sinon, rage encore car je n'ai plus de forfait pour appeler quelqu'un, se mort les doigts car je ne veux pas déranger cette personne en lui demandant de m'appeler, mange du chocolat —il fallait bien que je trouve de la dopamine quelque part— fait les devoirs vite fait, m'enferme dans ma chambre avec de la musique trop forte.

Répétez cela tout les jours, sauf le mercredi ou je suis dans ma chambre à partir de treize heures, le vendredi ou j'y suis à partir de quinze heures et demie, et le week-end où si je ne suis pas en train de gratter de l'affection chez un mate, je suis toujours dans ma chambre.

Et je ne parle à personne.

Mégarde. Évidemment que je parle, mais jamais je ne parle concrètement, de sujets vrais, avec de vrais problématique, avec un but. Jamais je ne parle de mes ressentis, pourtant, Dieu sait le nombre de fois que j'y fais allusion, mais soit que personne ne remarque, soit que personne ne relève, soit que personne ne prend ai sérieux.
J'ai besoin d'un câlin.
J'ai ce trou entre les omoplates qui ne demande qu'à être comblé, cette sensation sur les côtés qui veulent être serrées, ce picotements dans le creux des bras qui voudraient pouvoir donner de l'affection...
Voyez vous, j'ai toujours une peluche dans mon sac, mais je n'ai jamais osé la sortir, malgré tout le manque que je ressens et l'ouverture d'esprit des personnes que je côtoie. Mais malgré tout, il m'arrive assez souvent de glisser une main dans mon cartable afin de me réconforter un peu.
Il faut savoir que je suis victime d'une jalousie chronique. Je n'ai rien demandé, mais je suis jaloux pour un rien, et très jaloux. Je ne vais pas le montrer, car je sais que dans mon cas, c'est un défaut, mais cela ne fait qu'empirer mon ressenti...
J'aime aussi beaucoup trop. Je m'attache à tout le monde —qui ne m'ennuie pas— et je demande vite trop de choses à ces personnes... Je m'imagine que en a peine vingt-quatre heures nous allons être les meilleurs amis du monde, avoir une relation fusionnelle, me faire confiance comme si j'étais son frère de sang. Je veux pouvoir faire confiance à quelqu'un, et je veux que tout le monde sache qu'ils peuvent me faire confiance.

Je suis seul. C'est un fait. Mais je ne perds pas espoir qu'un jour je rencontre quelqu'un qui me comprenne, une personne qui a le même ressentis que moi, quelqu'un qui aime et veut être aimé au premier regard. Je ne penses pas que le monde parfait des licornes arc-en-ciel existe, mais que la rue parfaite des licornes arc-en-ciel, elle, est bien réelle. La perfection existe, j'en suis persuadé, et elle est sûrement la somme de tout nos défauts. Oui j'aime, et j'aimerais beaucoup que vous cultivez mon amour. Peut-être que vous ne trouverez pas que quelqu'un qui aime autant, contre rien, et en qui vous pouvez avoir pleine confiance avant longtemps, alors pourquoi vous ne profitez pas de moi et de ce que je peux vous offrir...

Je suis là pour vous.

Nouvelles AléatoiresWhere stories live. Discover now