1937

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C'était en avril 1937. J'étais sortie comme tout les matins pour aller chercher du pain, lorsque l'alarme retentit dans toute la ville. Je voulais bien croire que le contexte géopolitique était compliqué à ce moment-là, mais de là à allumer l'alarme...
Je m'approchais d'un des abris sous-terrain, lorsque nous les vîmes : les avions de la Luftwaffe. On les voyait briller au loin, ces machines de guerre flambant neuves, que l'Allemagne devait se plaire à exposer aux pays avoisinants. Nous les regardions approcher, assez impressionnés par le nombre et la diversité des appareils volants. Puis nous l'entendîmes. Tous. La première bombe était tombée, dans un vacarme assourdissant. Il y eu un mouvement de panique, tout le monde essayant de se cacher le plus profond possible au fond du bunker. Les gens n'étaient plus que des bêtes, ne songeant qu'à leur propre survit, oubliant leurs proches et leur famille. Se marchant dessus pour être le premier à l'abri.
Je m'étais trouvé une place entre un enfant qui pleurait et un quaternaire qui paranoïait sur le sort de ses proches. Nous entendions les bombe s'écraser à intervalles irréguliers à la surface. À chaque explosions, nous tressaillons tous, de peur que notre abris devienne notre tombe.
Après une interminable demi-heure, la sonnerie de fin d'alerte retentit. D'abord, personne n'osa bouger, puis quelques personnes courageuses allèrent jeter un coup d'œil dehors. Bientôt, tout le monde essayait de sortir de l'abri, dans un calme morbide. Lorsque j'atteignis la surface, je fus éblouie par la clarté du Soleil. Je passais deux minutes à m'habituer à nouveau à la lumière du jour, et un spectacle insoutenable s'offra à moi : toutes nos demeures était détruites. Aucun fenêtre, aucune porte, aucun toit n'avait survécu à l'assaut. Déjà, certaines personnes s'étaient pressées sur le cadavre de leur domicile afin de récupérer le peu de biens qui peuvent être réutilisé. D'autre, désespéré, erraient sans but, ou étaient assis, la tête dans les genoux, à attendre que le temps passe. Moi, je marchais, écoutant les conversations ici et là, comprenant qu'il venait de se passer quelques choses d'horrible, qui fera entrer le monde dans une terrible spirale, dont on ne sort qu'au prix de lourds sacrifices.

Nouvelles AléatoiresWhere stories live. Discover now