PARTIE 13
Dans la tête de Karim
« Ma chérie réveille-toi … stp ne me quitte pas, ne me fais pas ça. ASTOUUUU MAMAN APPELEZ LES URGENCES VITE NANA EST TOMBEE DES ESCALIERS.
J’étais en panique et je ne comprenais pas comment une telle chose avait pu arriver. Ne voyant pas l’ombre des urgences, je décidai de l’emmener moi-même. Mais quand je levai les yeux vers les escaliers, je vis mon père, là, en haut, nous observant. Il ne faisait même pas un petit effort pour m’aider, et donc, j’eu l’esprit critique. Il en était surement pour quelque chose.
Je soulevai cependant ma femme, et toujours devant la mine inquiète de ma mère et de ma sœur, je l’avais mise dans la voiture, direction l’hôpital ; Je leur avais demandé de rester à la maison et elles n’avaient pas protesté.
Je retournai vers elle et vit que le sang provenait d'une blessure sur sa main. Je priais fortement qu'il ne leur arrive rien.
Une fois à l’hôpital, on l’avait prise en urgence à mon grand soulagement… J’étais assis dans la salle d’attente, angoissé et anxieux. J’étais inquiète pour ma femme et pour notre bébé. Qu’est ce qui a bien pu se passer pour qu’elle se mette à courir comme ca des escaliers ? Je le découvrirai plus tard, en attendant je vis deux médecins se diriger vers moi.
« : Dites-moi que ma femme et le bébé vont bien »
Médecin 1 : monsieur Gueye calmez-vous un instant svp. Votre bébé va bien heureusement que vous êtes venus très rapidement aux urgences sinon elle l’aura perdu… mais la chute de votre femme a été violente. Elle est en très mauvais état.
« Nana ? Comment on peut faire pour la sauver de ça ? »
Médecin 1 : je ne peux rien vous dire pour le moment espérons seulement un miracle. Si d’ici 24h elle ne réagit pas positivement on parlera de ce qu'on pourrait faire.
Je ne pouvais plus écouter ce que disait le médecin. Au fur et à mesure qu’il parlait je me rendais compte que soit je perdais ma femme soit je perdais mon bébé. Je n’avais juste pas le choix, pensais-je….
Le monde me tombait soudain sur la tête. Comme on dit le bonheur ne dure jamais et le malheur aussi n’arrive jamais seul. J’avais les larmes aux yeux.
« : Est-ce que je peux la voir ? »
Médecin : oui mais pas plus de cinq minute elle a besoin de se reposer et de beaucoup de calme. L’infirmier va vous accompagner jusqu'à la chambre.
On traversa deux couloirs puis on entra dans une piece ; je vis ma femme allongée, les yeux fermés l’air mal en point. Si seulement je pouvais être à sa place… pensais je en prenant sa main. Elle était moite et très froide…
« Bon sang qu’est ce qui a bien pu t’arriver ma chérie… » Murmurai je avec l’espoir qu’elle me réponde…
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Je n’avais même pas pensé à prévenir sa famille. Je décidai d’attendre demain matin pour les mettre au courant. J’espère que d’ici là elle sera en forme .
J’avais donc appelé maman pour les prévenir que nana avait été prise en charge en urgence. Je leur avais menti en leur disant qu’elle allait bien. D’une part je n’avais rien dis parce que j’espérai qu’au fond de moi ma femme aille bien avant le lendemain.
Je décidai de passer la nuit avec elle. Le docteur m’avait formellement interdit de rester mais je l’avais tellement supplié qu’il avait fini par capituler. Je ne pouvais pas la laisser toute seule dans cette chambre morose et froide. Donc je restais assis toute la nuit à côté d’elle lui tenant la main. Elle bougeait de temps en temps mais juste quelques reflexes.
Moi qui priais rarement me suis mis à prier presque toute la nuit. L’ironie du sort c’était que la personne la plus importante de ma vie était entre la vie et la mort et c’était seulement à ce moment que j’applique ce qu’elle se tuait à me répéter tous les jours.
J’avais donc veillé toute la nuit et je venais de terminer la prière du matin.
Soudain comme si je me sentais observé je me retournai et je vis ma femme qui me regardait avec un petit sourire aux lèvres.
