Je voulu le rassurer : écoute Matar, on s'est marié par contrainte. On n'a même pas consommé notre mariage...

Il m'interrompit : mais nana tu penses que tu parles a un enfant ou quoi ??? Pourquoi je devrais te croire hein ??? Tu es en lune de miel, et tout le monde sais que ton mari est fier de toi parce que ces genre de chose au Sénégal ça ne reste pas caché. Donc à quoi tu joues ma chère ??? Écoute je suis un homme franc et je te dis tout de suite que je n'ai rien à faire avec la femme d'un autre est ce que c'est clair.

Il me raccrocha au nez sans que je puisse terminer ce que j'avais commencé. J'étais soudain énervé... après tout, c'était son problème de toutes les façons, je n'étais pas vraiment amoureuse de lui, pensais je en verrouillant mon telephone. Mais en même temps, il m'avait fait un peu de peine et...

« Tu parlais avec qui ? »

La voix d'Abdou Karim me fit sursauter.

« Tu m'a fait peur. Je parlais avec... mon copain.... »

Il fronça les sourcils : ton copain ??? Tu oublies que tu es mariée ? Donc plus de copain à ce que je sache...

Moi : on a un accord et je n'appelle pas ça un mariage.

Lui : je ne veux plus que tu parles à un mec de si oui ou non on a consommé notre mariage.

Je rêve ou monsieur est jaloux ?

Moi : et pourquoi pas ?
Il se mit soudain à crier, me faisant un peu peur : PARCE QUE CA PEUT FOUTRE EN LAIR NOTRE PLAN BON SANG. SI TU LE DIS A TON MEC QUI VA LE DIRE A SA SŒUR QUI LE DIRA A UN AUTRE ET AINSI DE SUITE. TU PENSES QUE LES PARENTS SONT FOUS. EN PLUS NOUS SOMMES MARIEE NANA ET TU N'A PAS LE DROIT D'AVOIR UN COPAIN ALORS QUE...

Je l'interrompis sur le même ton : ... ENCORE UNE FOIS, JE N'APPELLE PAS CA UN MARIAGE MOI...

Karim : tu veux un vrai mariage c'est ça ? D'accord.

Il s'approcha de moi et me pris violement la main, alors que je me débattais : laisse-moi Karim tu me fais mal !

Karim : tais-toi et suis moi tu ne diras plus aux gens qu'on n'a pas consommé notre mariage.

Le temps de comprendre ce qu'il disait, j'étais déjà dans sa chambre et il ferma la porte à clé. Je commençais à avoir peur. Je ne le reconnaissais pas je ne le reconnaissais plus. Il m'avait jeté sur le lit et m'ordonna de me déshabiller.

Je m'éloignai de lui : QUOI ????? NON !!!!!

Karim, sur le ton de la menace : tu vas te déshabiller je suis ton mari et j'ai le droit de faire tout ce que je veux avec ton corps.

Moi : non mais tu es fou ou quoi ?

Je me levai tout à coup et me sentant humiliée, lui avait donné une bonne gifle. Il écarquilla les yeux, de surprise... oui, il ne s'attendait pas à ça. Et ainsi, je me sentais forte et puissante ... je me mis à crier : TU PENSES QUE TU PEUX ME TRAITER COMME TES P... ???? TU PENSES QUE JE SUIS L'UNE D'ENTRE ELLES ???HEIN ??? MEME SI ON A UN ACCORD TU ME DOIS AUSSI DU RESPECT.... QU EST-CE QUE TU ALLAIS FAIRE ???? ME VIOLER ????

Il ouvrit grand les yeux pour répondre précipitamment : bon sang non, jamais !! Je suis désolé je ne sais pas ce qui m'a pris.... Je...

Il s'assit sur le lit à côté de moi et avait l'air désolé je le voyais sur son visage. J'avais un peu de peine pour lui car les remords couvraient son visage. En même temps, je ne comprenais pas cette subite colère. Et si cela avait continué, allait il me prendre de force ??? Je n'en savais rien. Moi qui avait pensé qu'il était différent et qu'il allait nous aider à sortir de ce trou, je m'étais rendue compte qu'il était juste un dictateur comme mon père. À un moment donné, je me suis sentie seule, abandonnée et cela, je ne l'avais plus ressentie depuis le jour où j'ai commencé à le côtoyer. Ainsi donc, j'étais un peu déçue et j'avais peur en même temps. C'est ainsi que mes larmes tombèrent sur ma joue.

karim et nanaWhere stories live. Discover now