Même si je me révoltais intérieurement, je savais qu’il n’était pas possible de me battre contre papa. Il était de nature acharné et quand il voulait quelque chose, il l’avait coute que coute. Il l’obtenait de gré ou de force. C’était un homme autoritaire, renfermé et surtout, très fermé avec ses filles. Il ne discutait jamais avec nous, c'était à croire qu’il nous détestait . Donc c’était mal barré pour moi si je m’aventurai à lui manifester mon refus, pensais-je tristement…

Je décidai de dormir, peut être que le lendemain, je pourrais avoir une autre approche de tout ça. Pour l’instant, la seule chose que je voulais, c’était reposer mes neurones.

Il était donc presque 00h. J’allais fermer les yeux quand soudain je reçois un message d’un numéro que je ne reconnaissais pas. Je l’ouvris automatiquement « Salut Nana excuse du dérangement il se fait tard je le sais mais fallait que je te texte c’est Karim… je voulais juste que tu sache que comme toi je ne veux pas de ce mariage ; mais après réflexions on n’a pas le choix vu l’état de santé de ton père et l’acharnement du mien qui utilise ma mère pour me faire flancher, on a zéro chance contre eux. On doit parler donc demain matin je t’appellerai pour qu’on se voit quelque part pour mieux en discuter. On trouvera une solution . Bye »

Je relisais le message, encore et encore… même si son texte avait été le refflet de sa personnalité , j’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’il s’adresse directement à moi. Mais bon, même si je voulais ne pas vraiment le reconnaitre, les chances n’étaient pas vraiment de mon coté. Et donc peut etre que son aide pourrait changer les choses… Pensais je en entrant dans un sommeil très agité.

Le lendemain matin, je me réveillai avec un mal de tête horrible. Au début, je pensais que j’avais rêvé de la veille. Mais quand je vit la tête que mon père faisait quand je lui disais au revoir, je me suis rendue compte que je n'étais pas dans un rêve. Je soupirai et sortait de la maison sans manquer de faire signe à ma mère, lui faisant comprendre qu’on devait discuter de tout ça.

J’étais vraiment perdue et confuse. Je sentais que je n’allais pas me concentrer dans mes cours…
Comme Sarah dormait maintenant dans une autre chambre, j’en remerciais ma mère intérieurement. Car je savais qu’elle n’allait pas arrêter de me poser des questions  si on dormait ensemble ; Et quand j’ai su ce matin qu’elle n’avait pas cours, j’ai presque sauté de joie. Il fallait que je sois seule pour pouvoir réfléchir à toute cette histoire pensais je quand tout à coup, mon telephone se mit à sonner…

C’était Karim, mais avant de répondre, mon cœur se mit à cogner fort dans ma poitrine. Pourquoi ? Me demandais-je…

Karim : bonjour petite je passe te chercher à 13h ça te va ??

Aie entendu « petite ??? »

Je lui repondis : je descends avant 13h

Lui : c’est parfait je viendrais te chercher à cette heure bye.

Tac et il raccrocha sans même me donner le temps de répondre. Mais pour qui se prend-il ? Comment ose-t-il ? Je sentais que mon irritation n’allait pas s’atténuer de la journée. Raison pour laquelle, une fois en classe, je m’éloignais de tout le monde, je n’avais pas envie de parler, pas même à Marième qui insistait pour que je lui donne les détails de la reunion.
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On était à la fin de l’heure. Je sortis sans attendre Marième et Fatou qui criaient derrière moi. Mais je leur avais fait comprendre que javais rendez-vous avec Karim. Bien sûr, elles voulaient coute que coute le voir mais moi je ne voulais pas. Plus vite cette histoire se terminera, et mieux c’était. Il n’y avait pas besoin de se tisser des liens d’amitié, ni de le rendre encore plus prétentieux en voulant le présenter à mes amis.

karim et nanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant